La victoire contre les finlandais a donné des ailes aux joueurs Suisses. Grosse performance de Leonardo Genoni permet aux amateurs du hockey Suisse voir la Nati rejoindre le Suède en finale. Ce soir à Royal Arena les hommes de Patrick Fischer ont renversé les Canadiens. Après la victoire des Suédois face aux Américains, c’est au tour des Canadiens de défier les Suisses.
Royal Arena, Copenhague, Hockey Hebdo
Evgeniia Stepanenko / Brice Voirin le 19/05/2018 à 20:10
Au début du premier tiers, ce sont les Canadiens qui contrôlent le puck. Les Suisses ont du mal à sortir de leur zone défensive. Après les 5 premières minutes de jeu, les Canadiens ont fait 4 tirs cadrés face à une seule occasion de la Nati. Les hommes de Patrick Fisher montrent des belles actions défensives, ainsi que le jeu physique dans les confrontations aux balustrades.
A 10 minutes 15 secondes de jeu Timo Meier essaie de profiter d’une erreur défensive des joueurs Canadiens. Darcy Kuemper reste vigilant et ne permet pas à Timo d’ouvrir le score. 2 minutes plus tard encore une occasion franche pour les Suisses. Kuemper arrête le palet fermement après un lancer de Tristan Scherwey.
Nicolas Leleu
A 13 minutes 30 secondes de jeu Leonardo Genoni arrête le palet mais n’arrive pas à le fixer. Le palet glisse lentement dans les filets de la Nati. Ramon Untersander permet à son équipe de garder le score de parité 0-0 : le palet trouve sa crosse et ne franchit pas la ligne rouge de la cage. A 5 minutes 30 seconde du jeu le palet frôle la ligne de but de la cage de Darcy Kuemper mais ne rentre pas.
Les 5 dernières minutes du premier tiers sont largement à l’avantage des hommes de Patrick Fisher. A 1 minute 19 secondes de la fin du tiers Tristan Scherwey passe trois joueurs de Canada, tire depuis le cercle d’engagement à droite de la cage de Darcy Kuemper et ouvre le score pour la Nati (0-1). Le palet trouve la petite ouverture de la cage sous la transversale.
Les équipes retrouveront les vestiaires à la fin du tiers avec le score à l’avantage minimum pour les Suisses. La Suisse tient le choc
Les Suisses ont envie d’y croire et sortent sur la glace après la pause avec de la motivation encore plus forte qu’au premier tiers. Ils ont réussi à créer 4 bonnes occasions en 1 minute 30 du deuxième tiers. Le score ne bouge pas grâce au travail de Darcy Kuemper.
A 7 minutes de jeu les Canadiens créent leur première occasion dangereuse depuis le début du deuxième tiers. Pas de problèmes pour Leonardo Genoni pour arrêter et fixer la rondelle. A 7 minutes et 20 secondes de jeu Bo Horvat reçois la passe de Pierre-Luc Dubois dans le cercle d’engagement à droite de la cage de Leonardo Genoni et tire sous la transversale (1-1). Le but d’égalisation des Canadiens est presque le même que le but d’ouverture du score des Suisses.
A 9 minutes et 40 secondes de jeu les hommes de Patrick Fischer installent leur jeu de puissance suite à une pénalité de Joel Edmundson. Le power play parfait pour la Nati, Gregory Hofmann permet à son équipe de retrouver l’avance dans le score (1-2).
Nicolas Leleu
A 12 minutes 41 secondes de jeu les Canadiens montent le jeu 2 contre 2 presque idéal. Leonardo Genoni est couché sur la glace l’attaquant canadien tire dans la cage grande ouverte, ses coéquipiers commencent à fêter l’égalisation du score, mais le palet est dans la mitten de gardien de la Nati. A 3 minutes de la fin du deuxième tiers les Suisses créent 2 occasions devant la cage de Darcy Kuemper. Il leur manque le dernier geste pour finaliser les actions. Les 2 dernières minutes du deuxième tiers les Canadiens passent dans leur zone offensive. Leurs attaques n’ont pas de suite souhaitée. Les Suisses se mettent à aider leur gardien de défendre la cage. Décidément, ce n’est pas le meilleur jour du Canada. La Nati créée l’exploit !
Au début du troisième tiers les Canadiens doublent leurs assauts sur la cage de Leonardo Genoni. Rien ne va pour les Canadiens ce soir, tous leurs tirs sont soit mal cadrés, soit captés par le gardien Suisse. De plus, Ryan Nugent-Hopkins complique la situation pour son équipe. Il prend la pénalité mineure pour accrocher à 3 minutes 11 secondes de jeu du troisième tiers. Les Suisses attendent 1 minute 4 secondes pour mettre leur jeu de puissance en place et mettent le troisième but dans la cage de Darcy Kuemper (1-3).
Nicolas Leleu
Le troisième buteur de la Nati est Gaetan Haas. Après ce but marqué, les Suisses se mettent dans la défense et n’essaient plus de sortir de leur zone : un seul tir cadré dans le troisième tiers. Le travail des Canadiens se paie à 2 minutes de terme du troisième tiers : but de Colton Parayko (2-3). Le coach sort le gardien, mais c’est trop tard.
Ce qui a fait la différence dans ce match c’est le power play parfaitement gérés par les Suisses. Côté canadien c’est le manque de réalisme, personne n’a attendu telle résistance des joueurs de Patrick Fischer. LE manque de chance également était au rendez-vous pour les Canadiens ce soir : 45 tirs cadrés des nord-américains contre 17 tirs cadrés des européens reflètent bien le déroulement du match, mais ne reflète pas vraiment le score final.
Malgré les pronostics, la Nati a créé la surprise contre les finlandais en quarts et le fait encore une fois ce soir face aux Canadiens.
Jamais deux sans trois ? Zone mixte :
Marc-Edouard Vlasic et son impression après le match contre la Suisse : « On a dominé, mais on n’a pas trouvé la clé pour marquer des buts. Ça peut arriver dans un match, n’importe quelle équipe peut gagner, mais ce je veux dire que c’est inacceptable pour le Canada de perdre contre les Suisses. On avait nos chances, on avait nos occasions de marquer. On en avait beaucoup : 50 tirs, beaucoup de tirs dangereux. Dans un match il faut trouver des façons de scorer, même si le gardien en face est bon. En infériorité on a encaissé des buts mais on a quand même fait des belles choses. Surement demain ça va être un match compliqué. Les Etats-Unis ont une bonne équipe, beaucoup de talents, beaucoup de vitesse. De plus, on n’a pas beaucoup de temps pour se reposer, on joue dans quelques heures. Il faut qu’on soit prêt pour demain. »
Timo Meier donne son avis sur la finale : « Les Suédois ont une très bonne équipe. Ils comptent beaucoup sur leurs joueurs qui évoluent en NHL. Ils jouent individualiste en défense et ils ont des joueurs forts dans le jeu offensif. On va travailler fort contre eux demain. On y croit, on a nos chances. On va jouer notre jeu. On sait qu’on est capable de le faire. Il faut qu’on soit rapide sur la glace. Ça va être une vraie bataille demain. Tous les deux on se met de la pression, on est conscient de l’importance de match de demain. Celui qui va mettre plus d’intensité c’est celui qui va gagner. On va marquer le premier but, vous allez voir. (Rires) »
Gaetan Haas : « Avant le match on s’est dit que peu importe qui joue en face, Canada ou pas, c’est juste un adversaire, il faut sortir sur la glace et se battre. A nous de jouer notre jeu, on a bien montré qu’on peut battre n’importe qui. La Finlande, les Etats-Unis, le Canada, la Suède - c’est pareil. Le but est de gagner le match. Aujourd'hui on a trouvé le chemin pour gagner. Tout est dans la tête : il faut sortir sur la glace et de croire à une victoire. Si on n’y croit pas, ce n’est pas la peine de jouer. On a montré que nous aussi, on est une bonne nation du hockey sur glace. Quand on sort pour jouer le match, ce n’est pas le nom d’adversaire qui compte, mais c’est nous et c’est à nous de tenter toutes nos chances et de croire qu’on est capable de le faire. Les Suédois ont une bonne équipe, mais on vient de montrer que nous aussi on a une bonne équipe. Tout est possible demain. Je pense que les Suédois comme nous, ont des points faibles et on est tous fatigués, mais on doit sortir sur la glace et jouer 60 minutes. On en parlera des faiblesses et de la fatigue demain après le match. »
Bill Peters : « On n’a pas montré ce que qu’on était capable de faire. On n’a pas gagné. Je suis déçu. Je pense que ce qui a fait la différence c’est le premier but des Suisses, leur discipline et leurs power plays. »
Patrick Fischer : « Je suis très fier de mes joueurs. C’était un match compliqué, mais mes joueurs se sont battus jusqu'à la fin. Je suis très heureux. Notre défaite aux Jeux Olympiques était compliquée pour moi. J’ai décidé de prendre de recul et de tout recommencer. Dans le sport on doit juste donner notre maximum. On n’a pas bien joué aux JO, mais on a de la chance de montrer ce qu’on vaut ici au championnat du monde. C’était compliqué pour notre équipe de prendre du recul, mais là, on passe un très bon temps au Danemark. Copenhague est une ville magnifique. On était critiqué, mais on s’habitue vite aux critiques. Ce soir on était un peu timide les 10 premières minutes du match. Je pense que ce qui a fait la différence dans ce match c’est nos power plays. Je suis extrêmement heureux et j’ai hâte de retrouver l’équipe de Suède demain. La magie du hockey Suisse est qu’on bosse fort parce qu’on adore ce qu’on fait. »
Comme canadien, je viens ici féliciter la Suisse. Belle victoire de ce petit pays qui a travaillé fort et méritait de gagner. Allez maintenant battre les suédois ! Comme vous l'avez démonté, n'importe quoi peut arriver dans un match de hockey. Il faut toujours y croire.