Clermont bat Toulouse 4 – 3 (1-1 2-1 1-1)
Les Buts :
Clermont : 04:25 Tristan Narbonne assist. Clément Grossetête
28:52 Théo Vialatte assist. Josep Tufet et Tuomas Vâlirinne (sup numérique)
38:02 Tuomas Vâlirinne assist. Théo Vialatte et Mike Niemela (double sup numérique)
47:01 Clément Grossetête assist. Louis Duval (sup numérique)
Toulouse : 05:17 Joakim Bergeron assist. Pierre Byé et Pablo Sudor
23:46 Pablo Sudor assist. Marvin Krukoff et Alex MacDonald (sup numérique)
44:21 Valentin Audisio assist. Joakim Bergeron
Clermont recevait ce samedi 9 septembre Toulouse-Blagnac dans le cadre de la phase préparatoire au championnat de D2.
Pour les Sangliers comme pour les Bélougas, qui se retrouveront en saison régulière, c'est donc l'occasion de se jauger, Mais, si ces 2 équipes n'ont pas vécu tout à fait la même intersaison, c'est surtout un match de travail de cohésion.
Eté plus tranquille du côté des Bélougas qui, maintenus sportivement, n'avaient pas l'angoisse de savoir où serait leur place pour la saison 2023-2024. Ce n'était pas le cas des Sangliers Arvernes. Certes ils se doutaient bien dès l'annonce du retrait de Mulhouse de la Ligue Magnus, qu'ils avaient les plus grandes chances d'être repêchés en D2 (palliant la montée en D1 d'un club de D2 pour remplacer Marseille accédant à l'élite) mais la confirmation officielle tardant, la campagne de recrutement en fut des plus perturbées.
Enfin délivrés du suspense fin juillet, les dirigeants clermontois purent commencer à finaliser leurs contacts, L'effectif a repris la glace depuis 3 semaines mais seulement 2 avec leur nouvel entraîneur, voir moins avec certains renforts,
On comprendra que par la même il y a eu plus de chamboulement dans l'effectif clermontois que toulousain, Néanmoins ils ont en commun d'avoir dans l'ensemble un effectif plutôt jeune et perfectible,
Le match :
Les 2 équipes ont eu le plaisir de nous offrir un match de préparation sérieux et engagé au cours duquel les joueurs tenaient déjà à montrer leur motivation avant l'entame du championnat.
Si le coach, Juho-Matias Autio, est donc nouveau côté clermontois, chez les toulousains le changement est léger puisque Eddy Martin-Whalen, toujours à la tête de sa troupe, abandonne la double casquette d'entraineur-joueur pour ne se consacrer qu'au coaching.
L'évolution du score confirma bien que les 2 adversaires se tenaient de près, se rendant coup pour coup. A noter qu'à la 47ème minute après avoir encaissé un but le gardien canadien des Bélougas, Xavier Bolduc, dû sortir sur blessure (que l'on espère sans conséquence car il fut excellent), Cela ne changea rien au résultat final puisque plus aucun but ne fut marqué mais permis au second gardien, Aubin Narbonne de se mettre en évidence lors des 13 dernières minutes face entre autre à son frère Tristan, attaquant des Sangliers,
| | |
INTERVIEWS
Au terme de cette rencontre Clermont VS Toulouse-Blagnac, Hockey Hebdo a procédé à une petite interview croisée avec (presque) les mêmes questions aux coaches respectifs de chaque équipe. Pour Toulouse le canadien Eddy Martin-Walhen et pour Clermont, le finlandais Juho-Matias Autio.
HH : Votre effectif était-il au complet ce soir et avez-vous encore des joueurs à l’essai?
Eddy Martin-Whalen : Non pas de joueurs à l’essai mais des absents pour blessure, 4 exactement ce qui fait que nous avons manqué ce soir d’un peu de profondeur. Par contre nous avons choisi d’avoir que 4 étrangers cette saison et ils étaient tous là ce soir.
Juho-Matias Autio : Oui l’équipe était au complet. Il y avait bien quelques joueurs à l’essai sur le 4ème bloc mais on n’a pas trop joué à 4 lignes car il y avait beaucoup de phases de jeu en supériorité ou en infériorité.
Hockey Hebdo : En division 2 vous avez droit à 5 joueurs non JFL et vos équipes n’en ont que 4, vous autoriserez vous à revenir éventuellement sur la glace si la situation semble l’exiger ?
E M-W : (sourire) Ce n’est pas le but car on s’est donné une profondeur de banc très intéressante cette saison avec des jeunes et des moins jeunes et c’est important pour structurer le club. Maintenant j’ai appris avec les années à ne jamais dire jamais. (Rires)
J-M A : (rires) J’aimerai bien mais maintenant c’est vraiment fini. On ne ferme pas la porte pour prendre éventuellement un dernier renfort mais on se donne le temps car je pense que l’on dispose de suffisamment de bons joueurs français et étrangers.
Hockey Hebdo : Vous n’êtes cette fois plus sur la glace, quels sont pour vous les plus grands changements par rapport aux saisons précédentes où vous aviez la double casquette entraîneur-joueur ?
E M-W : Si on veut avancer dans la structuration du club et essayer d’atteindre le haut de tableau, il faut un coach à temps plein derrière le banc pour prendre les bonnes décisions et qu’il soit fluide. Cela est un pas vers plus de professionnalisme. En étant joueur-entraineur il est trop difficile de tout gérer à 100%.
Hockey Hebdo : Vous êtes encore en phase de prise en main de l’équipe. Quels sont pour vous les plus grands changements par rapport à votre travail en Finlande ?
J-M A : Il y a forcément une différence entre la Finlande et la France mais j’aime bien l’évolution que prend le hockey en France, l’éthique des français et la façon dont ils se donnent à fond. Ils aiment apprendre et avec de la discipline et j’aime cela.
Hockey Hebdo : Quels sont les enseignements principaux pour vous de cette rencontre ? (points forts et faibles)
E M-W : C’était notre premier match et nous n’avons pas eu le temps de tout voir tactiquement et d’être encore prêt à 100%. Mais bon nous avons essayé de mettre en place les zones défensives, à travailler la zone offensive. Maintenant c’est juste de se mettre dedans avec de l’opposition avec la répétition de matchs car aucun entraînement ne remplace cela.
J-M A : Déjà nous avons bien mieux joué qu’à Roanne. Nous continuons à avancer, de progresser mais nous avons encore des choses à travailler.
Hockey Hebdo : Avez-vous une idée plus précise de vos blocs types ou allez vous procéder encore à quelques réajustements ?
E M-W : Nous avons certes une petite idée mais il nous reste 5 matchs dont la Coupe de France avant la reprise et donc les choses peuvent changer. Nous sommes encore dans la phase d’essais.
J-M A : J’ai à peu près mes lignes en tête, pour autant je vais continuer à faire d’autres essais.
Hockey Hebdo : Comment qualifieriez-vous votre équipe ?
E M-W : Il y a une bonne balance entre les ‘’vieux’’ avec de l’expérience et les jeunes qui sont nombreux et motivés. Nous allons avoir 4 blocs qui devraient travailler fort.
J-M A : Une équipe en construction alors J’aimerais bien apporter plus de cohésion, un esprit de groupe comme j’ai l’habitude de faire en Finlande : jouer tous ensemble, 5 à l’avant et 5 à l’arrière quand le jeu l’exige. Bref jouer très soudé.
HH : Vous êtes maintenant à la tête des Bélougas depuis plusieurs saisons, comment situez vous le niveau de la D2 cette saison et pensez vous avoir les armes pour renouer avec le magnifique parcours de la saison 2021-22 ?
E M-W : C’est un peu tôt encore mais avec le recul et l’expérience que j’ai (nota : 1ère saison en France D1 en 2009/10), je pense que le niveau de la D2 c’est celui de la D1 quand je suis arrivé. Ça s’améliore chaque année, surtout la poule B qui me semble encore très compétitive et resserrée cette saison.
Hockey Hebdo : Vous redécouvrez le hockey français et surtout la D2 (vous jouiez alors en D1 avec Toulouse ! mais il y a 9 ans), avez-vous déjà un peu une idée du niveau et les prétentions que vous pouvez avoir ?
J-M A : Je pense que le niveau de cette division a bien augmenté depuis ces dernières années et qu’elle est à peu près au niveau de la D1 lorsque j’y jouais pour Toulouse. Les joueurs sont mieux préparés, s’entraînent plus et donc jouent plus vite.
Nous remercions chaleureusement les 2 entraîneurs pour le temps qu’ils ont bien voulu accorder à Hockey Hebdo pour cette interview croisée.
Interview réalisé par Patrick Poitrineau.
|