Les tricolores le savaient, dans leur course au maintien, il fallait démarrer le tournoi sur les chapeaux de roues et l’emporter face au Kazakhstan (15ème au classement mondial). Hélas, en perdant (1-3) face à ce concurrent direct dans cette course aux points, les bleus viennent de griller un joker et vont devoir jouer avec moins de marge de manœuvre désormais.
L’équipe du Kazakhstan donne le ton sur la première action, Roman Starchenko fait le coup du tourniquet autour de la cage de Sebastian Ylönen lequel lui ferme cependant bien le second poteau. Les tricolores ne s’en laissent pas compter et sur leur première véritable occasion brisent l’égalité. Bien servi de derrière le net où Anthony Rech et Louis Boudon récupèrent la rondelle, Enzo Cantagallo, démarqué en plein cercle droit, ajuste Andrey Shutov (1-0, 02.00).
Les bleus ne pouvaient pas mieux commencer mais redescendent vite de leur nuage car rapidement derrière les kazakhs égalisent. Sur une action où il est un peu seul derrière le but Starchenko recommence son manège. Il ressort le puck et dans un angle très fermé lance à la cage, la jambière de Ylönen faisant le reste en déviant le disque au fond (1-1, 03.06).
Tout est à refaire pour la France qui se tire une balle dans le patin ensuite sur un surnombre, la plus rageante des pénalités. Les tricolores pensent pourtant avoir fait le plus dur en résistant au jeu de puissance kazakh malgré une chaude occasion de Leonid Metalnikov mais ils craquent à la toute fin des 2 minutes. Sur une action où les kazakhs font feu de tout bois et donnent le tournis à la défense, Maxim Mukhametov, derrière le but dans un angle improbable, tire sur le gardien en plein replacement et l’utilise comme bumper (1-2, 07.30).
Pas verni Ylönen sur les 2 premiers buts enciassés. Les tricolores ont beau essayer de revenir, le dernier geste ou la conclusion laisse à désirer et les rebonds pas ou mal utilisés à l’exemple de Sasha Treille qui en provoque un plein slot qui ne trouve preneur. Le Kazakhstan ayant quelques occasions, souvent plus franches de celle de la France, oblige Ylönen à faire quelques arrêts et empoche le premier vingt sans qu’il y ait à crier au scandale.
Nombre de tirs : France 8 – Kazakhstan 12 La France piégée au plus mauvais moment
Le second tiers est plutôt globalement dominé par les bleus qui poussent et se créent de bien meilleures occasions mais, que ce soit ceux de Kevin Da Costa ou de Tim Bozon, les tirs trouvent toujours Shutov. Quand il ne fait pas l’arrêt, le portier est suppléé par son poteau comme sur ce tir de Charles Bertrand lâché du cercle gauche après une remise en jeu. Les kazakhs ne s’affolent pas mais sont assez peu dangereux. Valeriy Orekhov bombarde bien de loin mais le portier tricolore n’a pas de soucis avec ce qui lui arrive par l’avant. Bertrand et T. Bozon se continuent à se démener mais Shutov fait toujours bonne garde.
Finalement les bleus obtiennent un avantage numérique suite à une faute de Metalnikov sur Tomas Simonsen qui filait au but après une interception. Hélas, non seulement le powerplay bleu reste inoffensif mais sur un contre Kirill Savitskiy grille la politesse au dernier défenseur, contourne le but et rabat le palet dedans avant que Ylönen n’ait fini de refermer la porte (1-3).
Les tricolores ont beau continuer à pousser, ils butent sur le bloc kazakh. Dommage car les bleus ont été plus incisifs mais pas assez tueurs devant le but.
Nombre de tirs : France 11 – Kazakhstan 8 Domination stérile de la France
Difficile de reprocher leurs bonnes intentions aux français. La bonne volonté est là mais le Kazakhstan défend bien et oblige souvent les bleus à jouer contre les bandes dos au but. Pas toujours facile de marquer dans ces conditions. Pourtant Hugo Gallet fini par avoir une magnifique occasion en plein slot mais ne parvient pas à déjouer la vigilance du portier adverse.
A l’approche de la 46ème minute de jeu, suite à une nouvelle belle construction et tentative de T. Bozon, Arkadiy Shestakov commet un vilain slashing sur Da Costa qui s’apprêtait à exploiter le rebond. Malheureusement pour les français si le powerplay qui s’en suit est pressant, il manque sérieusement de tranchant et les kazakhs en ressortent indemnes. Les tricolores encaissent même plus tard un nouveau but légitimement refusé par les arbitres, Kirill Panyukov ayant clairement poussé le puck du plat du pied au second poteau.
La France poussera jusqu’au bout, y compris en cage vide, mais en vain. Le banc kazakh exulte à la sirène finale car il sait que des points importants viennent d’être pris. En trébuchant d’entrée, la France (13ème au classement IIHF 2023) ne se facilite pas trop la tâche pour ces championnats du monde. La compétition ne fait certes que de commencer mais pour obtenir le maintien dans la cour des grands il faut glaner des points, alors quand un moins bien classé au ranking mondial se présente, mieux vaut le « taper ». Les 2 prochaines rencontres contre la Lettonie (10ème) et la Pologne (22ème) pourraient déjà être décisives car après les USA, la Slovaquie, la Suède et l’Allemagne se profilent. Bleu de chauffe plus que jamais de rigueur désormais !