L’Equipe de France ne pouvait rêver meilleure entame de match. Après seulement 1’09 de jeu, Gregory Beron parvient à lancer Jordan Perret dans la profondeur. Le jeune Grenoblois, qui affectionne ces situation d’échappée, ne se fait pas prier pour ouvrir la marque pour les tricolores (1’09, France 1 – 0 Slovaquie).
| Minas Panagiotakis/HHOF-IIHF Images | |
Les Slovaques, piqués au vif, imposent un rythme effréné. Très vite, Andrej Sekera va faire sauter le verrou français pour offrir à la Slovaquie une égalisation qui déjà se faisait sentir (3’55, France 1 – 1 Slovaquie).
La défense française se resserre et Huet assume parfaitement son rôle de dernier rempart mais Trabichet est vite pénalisé. Sur une phase défensive, la charge du néo-Grenoblois est jugée trop virulente.
La défensive des Bleus est mise à rude épreuve mais tient le choc. Elle tiendra aussi quelques minutes plus tard quand Laurent Meunier rejoint le banc des punitions à son tour (12’27).
Une minute plus tard, c’est aux Slovaques de se faire pénaliser, les Français peuvent souffler.
C’est du moins ce que l’on pouvait penser, de retour à 4 contre 4 en attendant une petite minute de power-play, les hommes de Dave Henderson vont commettre l’irréparable.
Sur une mise au jeu dans leur zone défensive, les défenseurs tricolores donnent trop de champ aux joueurs slovaques. Dravecky parvient à servir Granak. Le défenseur pénètre le slot et adresse un missile au cerbère français qui n’y peut rien, la Slovaquie prend les devants (13’55, France 1 – 2 Slovaquie).
Les Français réalisent une première période en demi-teinte, s’ils sont parvenus à se montrer dangereux et à ouvrir la marque rapidement, ils ont ensuite cédé par deux fois sur des petites erreurs qui ne pardonnent pas à ce niveau. Les deux équipes rejoignent les vestiaires, rien est fait.
La seconde période reprend sur un jeu à 4 contre 4, Valentin Claireaux et Christian Jaros en étant venus aux mains au buzzer du premier vingt. Les Français peinent à sortir de leur zone, la faute à un pressing intense côté slovaque qui gêne la mise en place française.
| Minas Panagiotakis/HHOF-IIHF Images | |
Tim Bozon parvient, à force d'insistance, à porter la rondelle en zone offensive et la conserve après un gros travail dans le coin. Les Slovaques sont contraints à la faute et offrent un avantage numérique aux Bleus, l'occasion de revenir ? Les Français sont patients et installent leur jeu de puissance (22’15). Bellemarre tente de tromper Hudacek depuis la ligne rouge des buts mais le gardien n’est pas dupe.
Le power-play ne donne finalement rien mais les Français ont le mérite de s’être montrés dangereux à plusieurs reprises.
Les Slovaques s’énervent, les Français parviennent à déborder la défensive régulièrement et le jeu dans les bandes n’est pas le domaine de prédilection des hommes de Zdeno Ciger. Une fois encore, ils sont pénalisés et les Bleus peuvent profiter d’un nouveau jeu de puissance (26’49). Mais l’avantage numérique est de courte durée puisque Julien Desrosiers écope lui aussi d’une pénalité en zone offensive.
Rien ne changera au tableau d’affichage, les défensives des deux équipes restent solides. Teddy Da Costa, en débordement, donne des frissons aux supporters slovaques, mais sa passe pour Desrosiers, seul dans le slot, n’est pas mise à profit.
C'est au plus mauvais moment, quand les Bleus semblaient reprendre l'ascendant, que Teddy Da Costa écope d’une mauvaise pénalité pour crosse haute. L'occasion est trop belle pour les Slovaques de creuser l’écart dans un match que l’équipe de France parvenait à gérer jusqu’à présent. Martin Bakos, plein axe au niveau du bas des cercles, lance en pivot et trompe les gardiens français (34’52, France 1 – 3 Slovaquie).
La maison bleue prend l’eau et Libor Hudacek qui temporise devant Huet, donne un avantage de 3 buts aux siens (35’40, France 1 – 4 Slovaquie), la France assommée, paye chèrement son moment d‘égarement.
Florian Hardy prend la place de Cristobal Huet devant le filet français à l’entame de la troisième période. Les Bleus semblent prendre l’initiative, mais s’exposent à des contres dangereux. Treille tente de tromper Hudacek d’un angle fermé mais son tir est contré par l ‘épaule du gardien slovaque (44’12).
Ils répondent rapidement. Lusnak, un peu seul dans le slot, est trouvé par Jurco mais Hardy réalise un bel arrêt et prouve qu’il est bien dans le match (45’34).
| Minas Panagiotakis/HHOF-IIHF Images | |
Les Français sont en difficulté sur les mises en jeu en zone défensive, régulièrement les Slovaques créent le trouble dans la défensive bleue en mettant beaucoup de trafic devant la cage. Les Bleus procèdent donc en contre.
Damien Fleury se signale en bout de rush après un bel effort de Pierre-Edouard Bellemare pour porter la rondelle en zone offensive, mais Hudacek veille au grain (48’43). Les Slovaques temporisent et gèrent leur rencontre d’une main de maître pour ne pas laisser trop d’énergie dans une rencontre déjà pliée.
L’attitude est bonne pour l’équipe de France qui semble vouloir jouer le coup jusqu’au bout. Mais les tentatives de relances s’écrasent sur une défensive slovaque exemplaire en zone neutre.
A force d’abnégation, les Français vont obtenir un dernier power-play pour espérer réduire un peu l’écart avant la fin de la rencontre (55’35). S’ils parviennent à s’installer en zone offensive, les Français ne parviennent pas pour autant à trouver le bon décalage. En signe de punition, Viendesky et Jaros s’échappent à 2 contre 1 et inscrivent le 5ème but slovaque après un joli une-deux qui laisse Hardy au sol (57’55, France 1 – 5 Slovaquie).
La France s’incline face à une équipe de Slovaquie qui a su profiter des quelques erreurs défensives des Bleus. Le score peut paraître lourd mais les Français ont su montrer de belles choses dans le jeu et dans l’attitude et n’ont pas été ridicules face à des Slovaques sereins.
Offensivement, les Bleus semblent montrer de belles dispositions, c’est plutôt défensivement que la maison bleue a péché. Il faudra effectuer quelques réglages pendant la journée de repos avant le prochain match mardi soir face à la Hongrie.
|