L’Equipe de France ouvrait son mondial megevan en affrontant l’Ukraine dès 19 heures. Les Bleuets, avec l'objectif avoué de figurer dans le haut du classement de ces championnats du monde, devaient d'abord réussir leur entrée.
Palais des Sports, Megève, Hockey Hebdo
A. Juillet, P. Rouinssard et C. Arès le 12/12/2015 à 18:40
Les locaux se mettent en évidence. La première banderille, signée Thiny depuis la bleue, est déviée, mais stoppée par le portier ukrainien. Gabin Ville pense trouver la faille suite à une belle incursion en zone offensive côté gauche, mais l’officiel écarte les bras pour signifier une poursuite du jeu.
P. Rouinssard
L'Equipe de France arrache la victoire en prolongation
Leclerc, bien entré dans son mondial, met la pression sur le portier des jaunes et bleus dix secondes plus tard. Ce dernier ne cède pas. Il réalisera même une belle parade suite à une remise de Leclerc depuis l’arrière pour Colotti dans le slot. L’ultime rempart arrête la rondelle de l’épaule. Les Bleuets, très en jambes en ce début de rencontre, poussent les joueurs du coach Savchenko dans leurs retranchements. Dans une rencontre plutôt disciplinée jusque-là, la première pénalité est dirigée à l’endroit d’Olexander Aleksandrov mais n’aura aucune conséquence directe sur le tableau d’affichage, malgré de bonnes situations françaises. Colotti vient d’ailleurs jauger la vigilance de Dyachenko, qui agite la mitaine et stoppe la tentative. Les joueurs de Gélinas ne relâchent pas la pression et Leclerc en profite pour mettre à mal les coéquipiers de Tymchenko en insistant après un tour de cage. Longtemps cantonnés dans leur zone défensive, les Ukrainiens réagissent mais se heurtent à Papillon sur sa première tentative initiée à la dixième minute. Colomban écope de deux minutes de banc d’arrêt pour avoir fait trébucher. Sur le jeu de puissance, Radetsky est tout proche de dévier un service venu de l’arrière. Les Bleuets sortent de prison et entament une nouvelle période de domination, Addamo récolte à son tour une punition et laisse l’Ukraine en jeu de puissance. L’unique alerte est à mettre au crédit d’Aleksandrov, d’un lancer de la bleue transperçant la défense. Les Bleuets se créent alors leur meilleure occasion. Bastien Maia lance à la botte du portier, Gabin Ville, seul côté gauche, manque le but ouvert, suite à un rebond. Julien Guillaume asphyxie également ses adversaires, et, lancé côté droit, shoote en angle et à ras glace. Dyachenko ferme à temps la botte pour un très bel arrêt réflexe. L’épaule gauche de Papillon détourne la tentative. Le salut français intervient à vingt secondes du terme. La défense française dégage en fond de glace. L’Ukraine peine à revenir et est dépassée par Leclerc qui, premier sur le disque, contourne le but et remet en retrait dans le slot. Maia surgit et fait sauter le cadenas, 1-0 à 19’49.
Les Bleuets sont logiquement en avance sur leurs adversaires du soir mais auront peiné à prendre de l’avance face à une équipe peu inquiétante dans le premier vingt. Dominer n'est pas gagner
La partie se rééquilibre en début de tiers. Mazur reprend en première intention et met la défense française en difficulté. Papillon préserve la marque. L’Ukraine entre mieux dans le deuxième acte. Andreikiv lance trop à droite, puis ce sont les locaux qui obtiennent une belle situation.
P. Rouinssard
Rencontre disputée
Idéalement servi côté droit, Maia manque son face à face. En angle, Mazur tente sa chance, mais Papillon dévie de l’épaule. Le rebond n’est pas repris par les visiteurs. La France réplique et renvoie l’ascenseur. Torres hérite d’un palet qui traîne côté gauche de la cage, mais le gardien ukrainien réalise un nouvel arrêt de classe. Les minutes passent et l’Équipe de France reprend le contrôle de la rencontre, mais serait désormais bien inspirée de faire le break. A l’inverse, les visiteurs jouent crânement leur chance, malgré un jeu peu léché. Tymchenko reprend dans le slot mais n’ajuste pas la mire. À force de laisser des espaces et de manquer les opportunités, les Bleuets se mettent en danger et cèdent sur une déviation de Mazur, consécutive à un lancer d’Aleksandrov à la bleue, 1-1 à 32’46. Les supporters français déchantent alors rapidement sur le second but encaissé par les Bleuets quarante secondes plus tard. La France cède une nouvelle fois sur un tir de Svyshev, dévié par Vorona devant le but, 1-2 à 33’17.
Coup dur pour des Bleuets territorialement dominateurs mais trop peu efficaces. Julien Guillaume tente de sonner la révolte mais se voit opposer la botte du portier jaune et bleu. Il écopera d’une pénalité à cinq minutes du terme du tiers médian. La France affiche un tout autre visage et se trouve clairement dans un temps faible, surprise par l’égalisation et la réaction ukrainienne. Pourtant, les coéquipiers de Vincent Nesa tentent de revenir rapidement. Marion joue trop personnel et efface le défenseur. Le gardien sauve d’abord puis, sur le rebond, l’attaquant haut-savoyard manque la cible. Gabin Ville est envoyé au banc d’infamie et purge deux minutes de pénalités pour obstruction. Malgré l’infériorité, Colotti, servi par Thiry, joue son va-tout et orchestre un contre côté gauche. Il lance au but. Dyachenko touche la rondelle mais ne peut la dévier. Le puck termine au fond des filets, 2-2 à 38’05.
Les deux équipes sont dos à dos après quarante minutes. Tout reste possible ! On se neutralise...
L’entame de l’ultime vingt est française mais le portier ferme la porte. Gabin Ville insiste côté droit et lance en angle fermé. Le portier se saisit de la rondelle. La pression est clairement française, pourtant la réussite ne sourit toujours pas aux Coqs.
P. Rouinssard
Oscar, la mascotte a pu chanter la Marseillaise
À dix minutes du terme, l’Équipe de France est pénalisée pour une charge sévère de Gabin Ville, qui écope de 5’ + 20’. Bastien Maia sort également sur cette action, pénalisé pour dix minutes. Des erreurs largement évitables puisque la rondelle se situait en zone offensive. Pourtant, en supériorité, Hrytsenko est pénalisé de deux minutes pour avoir retardé le jeu. Chaude alerte ukrainienne, mais Radetsky ne peut reprendre un lancer longue distance, détourné de la botte par Papillon. En infériorité pendant cinq minutes, suite à la pénalité majeure de Ville, les Français résistent bien grâce à une grande indiscipline des visiteurs. Sur l’action suivante, Colotti, en revers, passe tout proche de marquer au rebond. Le portier effectue un nouvel arrêt décisif au-devant de l’attaque française. Malgré un jeu de puissance, l’Ukraine est une nouvelle fois prise par la patrouille et doit encore composer avec une infériorité numérique. La France jette alors ses forces dans la bataille. C’est au tour de Coulaud de passer des sueurs froides aux Ukrainiens. Profitant d’une déviation, il tente de contourner le portier qui se couche mais parvient à barrer la tentative adverse d’un sublime mouvement de bras au sol. Il réalise un nouvel arrêt de la botte sur une déviation involontaire de Torres. À vingt secondes du terme, les Français mettent la rondelle à la cage et passent proches de marquer sur une déviation dans le slot. Fin du temps réglementaire. Aucune des deux équipes n’a pu prendre la mesure sur son adversaire. Place aux prolongations !
Dans une prolongation clairement moins rythmée, les organismes peinent. L'Ukraine est envoyé en prison deux minutes consécutives à un surnombre. La France en profite sur une belle combinaison. Maia passe la rondelle côté gauche à Gallet. Ce dernier alerte un service dans le slot pour Colotti, qui délivre les Bleuets dans le slot, 3-2 à 64'36.
L'Equipe de France remporte donc son match inaugural mais aura peiné à se détacher malgré 44 lancers à 22. Un manque de réalisme qui aurait pu priver les joueurs de Gélinas de 2 points importants dans leur quête du haut de classement. Prochain rendez-vous ce dimanche, face à la Slovénie, dès 19 heures.
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