Les Bleus ont remporté leurs deux premières rencontres face à l'Ukraine après prolongation 3 buts à 2, puis face à la Slovénie au terme d'une rencontre rondement menée et un succès 4 buts à 1.
En affrontant la Grande-Bretagne, elle aussi victorieuse en prolongation des joueurs slovènes, l'EDF pouvait s'assurer vendredi une finale de groupe face à la Pologne lors de la dernière rencontre. La France se met immédiatement en mouvement et ne tarde pas à prendre les devants. Leclerc sert en retrait et plein axe Gabin Ville. Ce dernier s'avance et ajuste Churchfield côté gauche, 1-0 à 00'37. L'Angleterre tente de réagir par Antonov, mais heurte le bouclier de Garnier. Torres s'y prend à deux fois pour mettre à mal un gardien anglais peu rassuré devant les tentatives françaises. Les Bleus torpillent la défense adverse et poussent les joueurs de Sa Majesté à la faute.
C. Arès
Stead est pénalisé à 4'40 avant que King ne le rejoigne, huit secondes plus tard, sur le banc des insoumis. Il ne faudra que neuf petites secondes à Bastien Maia pour trouver l'ouverture depuis l'axe en pleine lucarne droite, 2-0 à 4'58 [5-3].
Les joueurs de Gélinas s'appliquent en powerplay mais n'inscrivent pas le 3ème. Churchfield sort la parade face à Matima sur une reprise dans le slot. A la 12ème et dans un excès d'engagement, Pajonkowski est envoyé à son tour en prison et offre le premier jeu de puissance aux Britanniques. Alors que les Bleus sont sur le point de revenir à 5 contre 5, Delbaere tente de jouer le contre et fait trébucher son adversaire suite à une faute de carre. Coulaud puis Colomban se heurtent au gardien de but à trois minutes du terme. Le portier réalise d'abord un arrêt de la botte, puis bloque du plastron. Sur l'action suivante, Loïc Coulaud se rend auteur d'une charge sévère dans la bande. Une pénalité différée est appelée contre l'Amiénois, mais sur le lancer de la bleue de McGriffin, Luc Johnson dévie et permet à la Grande-Bretagne de réduire l'écart, 1-2 à 17'18.
Les Anglais, réalistes, sont pénalisés immédiatement après cette action pour un cinglage de Forbes. Face à eux, les partenaires du de Guillaume Leclerc poussent en jeu de puissance. Nesa obtient d'ailleurs une belle occasion côté gauche, mais voit Churchfield effectuer un rapide retour de son premier à son deuxième poteau et empêcher les Bleus de reprendre un break d'avance.
La France mène 2 buts à 1 au terme d'un premier tiers dominé et un ratio de 18 tirs cadrés à 2. Festival de punitions
La France entre bien dans son tiers. Les deux équipes sont pénalisées et jouent à 4 contre 4. A ce petit jeu, les Anglais répondent présents. Hook se saisit du puck et se présente seul face à Garnier. Il bat le portier français d'un petit revers placé côté droit, 2-2 à 22'22.
Les Français accusent le coup mais repartent au combat. Le momentum s'est inversé et ce sont désormais les Bleuets qui subissent et se font punir. Colotti est auteur d'une obstruction et gagne le banc d'infamie. Heureusement pour les Coqs, Antonov pour la Grande-Bretagne est à son tour accompagné par l'arbitre sur le banc de la prison et laisse une nouvelle fois les équipes à 4 contre 4 pour une minute. Billing, lancé par ses coéquipiers, entre dans la zone
C. Arès
et frappe à la porte. Garnier, parfaitement placé, fait obstacle du plastron. La pression est à nouveau à mettre à l'actif des Bleus à la sortie de prison mais ne permet pas aux locaux de passer devant. A l'inverse, les adversaires repartent à l'offensive et obtiennent une nouvelle supériorité pour un cinglage de Coulaud, sans conséquence. La France travaille à l'offensive. Delbaere manque une occasion en or, seul, côté gauche de la cage, mais Churchfield ferme la porte. La triplette Maia-Leclerc-Matima fait des ravages. La défense anglaise, complètement dépassée, est contrainte de faire faute. Stead est sanctionné. La France tente alors des incursions. Par Leclerc, d'abord en solitaire, puis par Maia de loin dans la niche. Dans une partie rude, les pénalités pleuvent et les Bleuets sont à nouveau sanctionnés pour une obstruction de Colotti. Pourtant, de retour à cinq contre cinq, le coach britannique rappelle son joueur sans l'envoyer défendre. Maia, esseulé plein slot, profite de l'opportunité et vient battre le cerbère en deux temps, 3-2 à 33'34.
Les Bleus, galvanisés, se relancent à l'attaque. Leclerc, pris par deux défenseurs, parvient à se retourner dans le slot mais écrase son tir en pivot sur la base du poteau droit. Le bal des punitions se poursuit. Nesa part en prison pour coup de genou et laisse de nouveau les siens à 4 contre 5. Malgré l'infériorité, Gabin Ville tente de contrer en un contre un. Forbes recule, Ville shoote mais Churchfield agite fièrement la mitaine. A trente secondes du terme, Nesa obtient une nouvelle opportunité intéressante. Le puck est relâché par Churchfield côté droit. Le n°13 français, seul, tente de trouver les filets mais manque la cage dans un angle fermé. Les hommes de Dany Gelinas sont toujours en avance mais ne parviennent pas à se défaire d'un contingent anglais accrocheur malgré seulement 8 lancers cadrés en quarante minutes face à 30 shoots français. Vivre et laisser mourir
Les acteurs lancent le troisième acte comme ils avaient disputé le second. Matima est envoyé en prison pour une charge avec la crosse. Coulaud et Hook sont à leur tour envoyés sur le banc d'infamie. L'un pour avoir accroché, l'autre pour simulation.
C. Arès
. En revers sur un service de Kévin Marion, Antoine Torres passe quelques frayeurs au banc de Tom Watkins. Marion est justement envoyé en prison pour un accrocher peu évident. Une pénalité bien plus logique à l'encontre d'Hugo Gallet est appelée pour un vilain geste dans le coin, mais la Grande-Bretagne parvient à scorer sur l'offensive suivante. Heywood, seul côté gauche, parvient à faire sauter la banque, 3-3 à 46'52 [5-4].
Gallet écope de sa sanction et laisse les siens en infériorité. Les Français sont à nouveau appelés à comparaître par un trio d'arbitres trop tâtillons et qui discréditent le jeu que les acteurs tentent de mettre en place. Les Anglais évoluent à 5 contre 3 mais ne parviennent pas à prendre les devants. Le festival se poursuit moins de deux minutes plus tard. Les Bleus évoluent en surnombre et sont rappelés à l'ordre mais résistent bien en infériorité. On change de couleur et on recommence. Stead repart pour un tour au banc des pénalités et offre un jeu de puissance aux Bleuets. La France pousse dans le money-time et Coulaud est tout proche de reprendre dans l'enclave un puck venu de la droite. Betteridge s'amuse de la défense et élimine facilement son adversaire en un contre un avant de conclure du revers. Son puck flirte avec le poteau droit mais reste du bon côté du montant. Derrière le but anglais, Matima frappe sévèrement son vis-à-vis dans le dos et écope d'une pénalité de match. La France demeurera les derniers instants en infériorité, puisque ils écopent de 5 minutes majeure d'infériorité au pire moment possible. La Grande-Bretagne joue son va-tout et trouve la faille sur un lancer de la gauche de Betteridge. Garnier est battu, 4-3 à 59'29.
Que c'est cruel ! Les Bleuets sont abattus et tentent de revenir au score dans les ultimes instants, sous les chants ironiques du public megevan scandant des "Merci l'arbitre", mais rien n'y fait... Le sort en est jeté ! Sans chauvinisme démesuré, il est à admettre que la prestation du trio arbitral du soir ne restera probablement pas dans les annales. Le constat est sans équivoque. Malgré 19 tirs cadrés à 40, la Grande-Bretagne remporte le match 4 buts à 3. Cruel dénouement pour des Français plus entreprenants mais punis par leur manque de réalisme offensif et des attaques précises des Britanniques, conjugués à certaines décisions arbitrales plus que discutables. Les Bleuets auront cédé dans les ultimes secondes suite à l'expulsion de Matima et perdent de précieux points dans la course au titre...
La France demeure en tête du groupe mais partage désormais son fauteuil de leader avec la Pologne, qui compte un match en moins, et la Grande-Bretagne, qui affronte l'Ukraine ce mercredi, en clôture de leur compétition. Les Bleuets devront affûter leurs lames et bâtons et trouver le chemin des filets avant d'affronter une équipe polonaise efficace lors de sa première sortie. L'Equipe de France affrontera la Pologne ce vendredi soir, à Megève, dès 19 heures. La Grande-Bretagne, elle, clôturera son mondial ce mercredi, à 15h30, face à l'Ukraine avec, mathématiquement, toujours des chances de triompher.