Depuis 1997, la France n’a pas disputé de quart de finale de championnat du monde. Aujourd’hui, les Bleus avaient l’opportunité de s’en approcher fortement en battant une équipe lettone qui jouait, elle, son avenir en groupe A.
Les Lettons ont écarté l’équipe de France des JO de Sotchi à cause d’une entame ratée lors de tournoi à Riga mais les hommes de D. Henderson ont de plus en plus d’appétit dans ce championnat 2013. Allait-on avoir le même scénario qu’à Riga en février 2013.
La nomination du duo arbitral était une nouvelle fois bien curieuse car, comme pour le match face aux USA, les deux heads étaient de nationalité slovaque et allemande, deux équipes encore en compétition pour la qualification en quarts de finale en compagnie des Français et des Lettons. On est en droit de se poser la question pourquoi n'y a-t-il pas d’arbitres ne faisant pas partie de ce groupe tant l'arbitrage fut parfois décrié par la majorité des staffs et journalistes présents à Helsinki durant ces deux semaines.
Attention Darzins !
Les Lettons étaient les premiers à se montrer par Darzins qui testait C. Huet. Dans la foulée, le contre français partait et L. Meunier avait la cage ouverte suite au rebond donné par le gardien letton, mais le portier sauvait en deux temps de la jambière (4’00). Y. Auvitu de nouveau lançait sur le portier letton qui laissait une nouvelle fois un rebond exploitable mais T. Da Costa ne pouvait conclure, (5’10).
Photographe Laurent.Lardière
Les lettons s'imposent
C. Huet montrait, lui, sa capacité à annihiler les tentatives lettones. Darzins de nouveau faisait trembler les supporters présents dans l’Hartwall aréna mais manquait la cible, (5’50).
Un deux contre un était manqué par les Français, Desrosiers manquait sa passe à destination de son capitaine, (6’02).Le jeu se nivelait quelque peu et il fallait attendre un power play français (11’30) pour voir les Bleus porter le danger en zone lettone, mais sans réussite ni lancer sur le jeune portier adverse. Les Bleus se faisaient contrer de la fin de supériorité par le joueur sortant de prison et de nouveau C. Huet sauvait la maison bleue en s’imposant dans son face à face, (12’02).
Le portier lausannois effectuait par la suite deux arrêts importants, (13’20, 14’10). Une perte de palet à la bleue permettait à Darzins de défier C. Huet mais il était stoppé irrégulièrement par A. Manavian, une pénalité intelligente qui empêchait l’attaquant letton de défier C. Huet. Malheureusement pour les Français, le power play letton ne tardait pas à bonifier son avantage numérique.
M. Cipulis reprenait la déviation de son compère et poussait en cage vide, 0-1(14’57 assist Sprukts, Freibergs).
Piqués au vif, les Bleus repartaient à l’assaut du but de K. Gudlevskis qui sauvait par deux fois devant S. Treille(16’20). L. Darzins donnait encore des sueurs froides avant la fin du premier tiers mais le score restait figé à un but d’écart pour la Lettonie.
Tirs : France 9 , Lettonie 12.
Opportunistes Lettons.
D’entrée du deuxième tiers, les Français portaient le palet en zone offensive devant le slot du gardien letton de 19 ans. L’échec avant des lignes françaises permettait de récupérer nombre de palets mais sans toutefois se mettre en position de marquer. S. Treille et D. Fleury se procuraient des occasions mais non cadrées. Bertrand était mis au sol par un faire trébucher évident en zone offensive, mais aucun des deux arbitres ne sifflait. (23'10)
Une perte de palet en zone neutre donnait l’opportunité à Sprukts de doubler l’avantage letton du lancer du poignet, 0-2 (25’07, Sprunkts).
Ce deuxième but donnait des ailes aux Blancs qui mettaient les Bleus dans le doute et Huet sauvait encore (26’30).
Multipliant les relances approximatives, les Français donnaient le bâton pour se faire battre.
Photographe Laurent Lardière
Sauvetage en vue pour la Lettonie
D. Fleury sonnait le réveil bleu mais son lancer passait à coté du but (26’40). Mais les Bleus manquaient de lucidité pour gommer leurs erreurs en zone neutre.
Manquant d’impact physique, les Français laissaient le jeu aux hommes de coach T. Nolan. Le scénario de Riga se profilait de nouveau où les Lettons conservaient facilement le palet. Il fallait attendre une nouvelle supériorité pour surnombre des Lettons pour voir l’équipe de France monopoliser le caoutchouc mais, une fois encore, sans mettre en danger le cerbère adverse.
Dès la fin de pénalité, L. Darzins était tout près de battre C. Huet , (36’00).
Bien dans leur match, les hommes de Nolan multipliaient les occasions devant le slot français.
C. Huet s’imposait encore dans une forêt de patins (37’32).
Y. Auvitu était contraint de rejoindre le banc des pénalités, sur une faute imaginaire sifflée par l’arbitre allemand qui lui infligeait un retenir alors que le joueur français prenait au passage un coup de coude dans le menton. Décision curieuse qui laisse le doute dans l’impartialité de referee, (39’09). La France terminait ce deuxième tiers en infériorité numérique.
Tirs : France 5 , Lettonie 7
Des Bleus en manque de jus.
Qu’allaient faire les Bleus dans le troisième vingt ? Se préserver en vue du match de demain face aux Allemands ou jouer le tout pour le tout pour revenir rapidement au score.
D’entrée, "Cristowall" se mettait en évidence en stoppant le palet.
Kenins tapait le poignet du cerbère et rejoignait la prison pour un cinglage évident (40’41).
Les Bleus, improductifs en supériorité sur ce match, lançaient d’entrée mais le goalie letton stoppait de la mitaine (41’50). Kulda faisait trébucher D. Fleury et rejoignait son compère sur le banc des prisons, (41’50). J. Desrosiers réussissait à reprendre le palet devant le gardien et réduisait l’écart. Ce n’était pas du goût du referee allemand qui demandait arbitrage vidéo alors qu’il était derrière la cage.
Après visionnage, le but était annulé mais, dans la seconde suivante et au vu des images supplémentaires, M. Brueggeman était rappelé à la table de marque et finalement obligé d'accorder le but français, 1-2 (43’27, assist Treille, Hecquefeuille).
Photographe Laurent Lardière
Roussel remotive ses partenaires
Ce but avait le don de re-booster les hommes d’Henderson. S. Treille, touché au visage, regagnait le vestiaire tandis que Sotnieks rejoignait la prison pour un 2 + 10m.
Le power play français restait improductif et la Lettonie s’en sortait sans dommage. Les Bleus trouvaient toutefois un regain de forces et portaient le danger dans la zone offensive, ce qui donnait à Gudlevskis plusieurs occasions de s’illustrer. D. Fleury (45’28), Bellemare (45’37) puis Y. Treille butaient sur le portier du Dynamo Riga. Il était suppléé par sa barre transversale sur un lancer de P-E. Bellemare, (46’30).
S. Treille revenait sur la glace mais l’impact manquait toujours de puissance. Fleury, par deux fois, trouvait encore le portier letton sur deux lancers en one time, (50’15, 50’28). L’attaquant de poche était pénalisé sur un retenir. Occasion pour les Lettons d’augmenter leur avance et sortir de leur zone défensive. Occasion manquée car aucune tentative ne venait inquiéter le portier français.
De nouveau à cinq contre cinq, les Bleus repartaient de leur zone pour relancer le jeu. Y. Auvitu, impeccable jusque-là, manquait de lucidité et se faisait chiper le palet par Sprukts dans la zone de défense. Il passait à Darzins qui battait de près le portier national malgré le retour désespéré d’A. Manavian, 1-3 (56’24).
Prenant un coup sur la tête et manquant de jus, les Français allaient tenter le tout pour le tout mais sans grande réussite. Ils allaient s’incliner une nouvelle fois.
Tirs : France 15, Lettonie 6
Les Lettons passent, au classement, devant la France et l’Autriche qui, sauf miracle face aux Russes, devrait redescendre en D1 groupe A
Les Bleus, eux, n’ont en rien entamé leur chance de qualification qui se jouera demain face à l’Allemagne.
Un véritable huitième de finale que les Bleus devront aborder avec l’esprit conquérant que l’on a vu lors du match face aux Finlandais, Américains, Autrichiens et Russes. Conditions impératives pour passer en quart de finale ! L’exploit est à leur portée.
Aucun calcul là-dedans, on a joué avec le frein à main et on s'est vautré, c'est tout.
ALEX6 a écrit
le 14/05/2013 à 12:56
C'est faux !!! Si les slovaques marquent 3 points contre les USA, allemands et français sont éliminés avant même d'avoir jouer ! Pourquoi les français ont-ils laissé filer le 1er tiers contre les lettons ? Mauvais calcul....