Les Pingouins à l’assaut de l’Etoile Noire

Ce premier tiers est marqué par l’empreinte morzinoise, dès le premier engagement gagné proprement par le Red Leader Zwikel. Aidé de ses deux virevoltants twin-wingers, il allume la première mèche que n’a pas le temps d’éteindre le gardien de l’Etoile avant que l’escouade de bombardiers Tardif-Neiszner-Agren n’entre sur la glace. Le pressing haut effectué par Tardif à la suite d’Agren lui permet de récupérer en force la rondelle et la transmettre à Neiszner en embuscade dans le slot pour placer la première bombe au fond des filets strasbourgeois, sans que Nemcak n’ait pu répondre présent. 1-0 à 1’21

Le jeu est rapide et physique d’entrée, et le but encaissé avive les velléités des visiteurs qui testent Jensen de loin en première intention pour vérifier si celui-ci est déjà bien dans son match contrairement à la première confrontation de la saison. Le blond suédois leur prouve que oui en stoppant tour à tour les tentatives de Vara, Lacasse ou encore Flinck. L’unique pénalité du tiers à l’encontre des locaux permet un pilonnage en règle de la cage morzinoise, mais Jensen veille, alerte et aidé par une défense regroupée et dure dans sa zone pour dégager promptement les palets qui traînent. Le jeu est vif d’un but à l’autre mais ne donne pourtant pas lieu à des occasions franches de marquer, tant les défenses protègent bien et mettent de l’intensité. Néanmois, on sent les Pingouins en contrôle, puisqu’à chaque augmentation de tempo de l’Etoile Noire, ils répliquent et accélèrent encore le jeu. C’est sur une de ces phases que l’escouade de bombardiers va faire plier le portier visiteur une deuxième fois. Un jeu à trois de Neiszner qui lance Agren entrant en zone, temporisant pendant que le centre canadien fonce à la cage, permet à Tardif de se placer en armant son slap du sommet des oreilles. Agren le voit bien et lui transmet la rondelle que Luc Skywalker laserise au fond des filets d’un Nemcak médusé. 2-0 à 15’08

La foule du Palais des Sports exulte de voir ses Pingouins prendre l’avantage tôt face à un adversaire aussi valeureux et qui cause d’ordinaire plus de soucis aux rouges et jaunes. Strasbourg ne se soumet pas et tente en contre par Sevcik et Himler, compères de toujours, sans pour autant déstabiliser Jensen impeccable. De même, Flinck fait parler la poudre et vient au rebond, mais la défensive morzinoise s’interpose et fait comprendre qu’on ne touche pas à son rayon de soleil. Ce tiers s’achève sur une succession d’actions vives de part et d’autres que les portiers sortent brillamment.

Un premier engagement fort plaisant, bien contrôlé par des Pingouins qui ont su limiter les tirs des visiteurs à des tentatives plutôt lointaines. Le présence physique et l’animation offensive et défensive sont bien là de part et d’autre et on assiste à un bel affrontement de playoff, sans voir du monde sur le banc des pénalités.

Strasbourg et Morzine s’agitent, chacun en profite

Le deuxième tiers débute par une obstruction de Nemcak sur un morzinois. Ce premier powerplay local ne sera pas fructueux à l’inverse de la première rencontre. Mais on assiste à une prise de relais chez les Pingouins : les Red Team reprend les rênes de l’animation offensive et propose un festival de combinaisons qui n’est pas récompensé pour le moment. Les Strasbourgeois ne sont pas au mieux mais restent patients et tentent de provoquer des fautes morzinoises. L’un deux y parvient en faisant envoyer Tardif au cachot pour 2’ + 10’ pour cinglage et méconduite, qui s’était vengé de façon trop ostentatoire d’un autre cinglage reçu par Lacasse. Strasbourg installe son jeu de puissance en zone morzinoise, mais l’équipe spéciale locale parvient à dégager et partir en contre à 2 contre 1. Une erreur d’appréciation permet à Dirnbach de récupérer la rondelle et s’engouffrer dans la brèche béante laissée par l’absence de deux joueurs, il entre en zone, arme et frappe le palet, qui sera dévié par un défenseur et trompera Jensen. 2-1 à 29’07

Un peu vexés d’avoir encaissé ce but, les Pingouins repartent à l’assaut du but de l’Etoile Noire, et les combinaisons proposées par les trois lignes morzinoises donnent le tournis aux visiteurs qui commettent deux fautes consécutives ainsi qu’une méconduite à Lacasse. La première attaque massive des morzinois ne concrétise pas malgré de belles actions et des tentatives sur les rebonds concédés sur des lancers de la bleue, notamment de Miner. Mais la seconde équipe va conclure d’un superbe mouvement initié par le même Miner, relayé d’une lumineuse passe transversale d’un cercle à l’autre de Zwikel pour F. Rozenthal qui lance sur réception à la cage. Nemcak ne peut que concéder un rebond que transforme Neiszner pour un doublé. 3-1 à 34’09

La pression morzinoise ne faiblit pas et les strasbourgeois concèdent un retard de jeu qui ne leur sera pas nocif cependant, le jeu de puissance local ne parvenant pas cette fois-ci à conclure. Mais les esprits s’échauffent, tant du côté des Pingouins que de l’Etoile Noire et certains joueurs sont envoyés sur le banc d’infamie pour calmer leurs esprits, ne changeant toutefois pas la physionomie de la fin de ce tiers, malgré des échappées de Lebey ou encore M. Rozenthal en face à face avec Nemcak, mais remportés par ce dernier.

Un deuxième engagement dans lequel les morzinois ont imprimé leur tempo après avoir été menacé par le retour à un but des strasbourgeois. Réagissant en avantage numérique et proposant un jeu de passes de plus en plus percutant et vif, les morzinois ont déstabilisé et agacé les strasbourgeois n’ayant pu rivaliser comme au premier tiers. Les esprits s’échauffant de part et d’autre, nul doute que le troisième tiers allait être animé.

Strasbourg presse, Morzine « gère »

Pour Strasbourg, l’équation est simple, deux buts sans en rendre sinon rien, et sortie de la course aux quarts de finale. L’Etoile Noire et sort sa force de frappe avec tour à tour Flinck, Lacasse, Lehtisalo ou Vara qui tentent leur chance sans que Jensen ne leur donne raison. Les Pingouins jouent simplement, sortent le palet de la zone et évitent de s’exposer. Pressant haut, mais manquant de vitesse, l’Etoile Noire s’expose elle aux contres assassins, mais Nemcak veille au grain sur les premières incursions morzinoises. Jensen n’est pas en reste et fait jouer son placement sur des retour à la cage d’Himler ou Devin, ou encore sur une tentative de la bleue de Resekta qu’il bloque magistralement en s’avançant et fermant les angles. Strasbourg maintient sa présence, parfois de manière très physique face à des morzinois qui ne sont pas disposés à se laisser faire et qui rendent souvent la pareille. Sur une action confuse dans la zone morzinoise, un gros travail défensif du Red Leader Zwikel dans sa zone parvient à lancer en 2 contre 1 les twin-wingers : Maurice se joue de son vis-à-vis défenseur et décale parfaitement François qui crucifie Nemcak en nettoyant sa lucarne gauche. 4-1 à 50’21

Les échauffourées se font de plus en plus nombreuses et chaque arrêt de jeu est propice aux déclenchements de gestes d’intoxication, révélateurs de frustration chez les uns et de réponse à l’intimidation chez les autres. Sanctionnés, les Pingouins vont devoir tuer une infériorité. Jensen retarde l’échéance plusieurs fois, aidés par deux dégagements successifs de Mille et Pousset, mais une dernière tentative de la bleue de Resekta trouvera le chemin des filets du grand blond aux bottes blanches, masqué sur le coup. 4-2 à 53’25

6’35 à faire, plus qu’il n’en faut pour revenir au score dans un match où la tension est à son comble. Mais Les Pingouins ne l’entendent pas de cette oreille, et à l’augmentation de rythme de l’Etoile Noire, ils répliquent par une densité plus forte tout en ne prenant pas de risques, mais en faisant ce qu’il faut pour neutraliser les velléités de visiteurs. Une pénalité de part et d’autre, la sortie de Nemcak n’y changeront rien. Les Pingouins ont vaincu l’Etoile Noire et peuvent exulter à la sirène finale devant leurs supporters en délire.

Un dernier tiers animé, rapide, rugueux, dans lequel les équipes ont proposé un jeu totalement différent mais qui aboutit au même résultat : parité d’un but et avance inchangée pour un succès morzinois acquis de haute lutte, dans une bataille intense. Les strasbourgeois ne se sont jamais avoués vaincus et ont lutté jusqu’au bout, de même que les morzinois ont proposé l’une de leurs prestations les plus homogènes en constance et en qualité, de bonne augure avant d’aller affronter la fraîche équipe des Ducs d’Angers dans leur fief d’Anjou pour deux rencontres qui sentent d’ores et déjà la poudre. En effet, Les Pingouins se sont imposés par deux fois en saison régulière et la deuxième aux tirs aux buts chez les Ducs …