L’engagement voit le palet vite capté par les Picards qui sans se poser de question foncent sur la cage Rouennaise, sans se montrer particulièrement menaçant. Au contraire, face à la défensive Rouennaise ils se retrouvent vite sanctionnés.
| Photographe : Marine Romain | | A peine quatre minutes viennent de s’écouler que les Dragons bénéficient d’une première supériorité, mais n’arrivent pas à inquiéter outre mesure Buysse, le gardien Amiénois. Les Rouennais malgré le retour à égalité des deux équipes continuent de mettre la pression, face à des visiteurs qui font le dos rond mais arrivent à préserver un score vierge.
Rouen semble maitriser son affaire en ayant la main mise sur sa zone et assiégeant le camp adverse. Malgré tout Amiens pique ses premières banderilles ; tel Kuralt qui s’infiltre dans la ligne arrière des Dragons pour alerter une première fois Pintaric.
Alors que la moitié du premier tiers vient de s’écouler, le trio d’attaquants Rouennais formant la deuxième ligne (Guttig Lamperier, Ritz) loupe de peu l’ouverture du score.
Il reste moins de six minutes à jouer dans ce premier tiers lorsque, un peu contre le cours du match, c’est Amiens qui ouvre le score grâce à son nouvel attaquant Canadien, qui profitant d’un palet récupéré dans la mêlée par Guillemin, d’une première attaque repoussée par Pintaric profite que ce dernier est couché et bloqué par un joueur de Rouen tombé dans la mêlée, pour contourner le but par derrière puis glisser le palet entre le patin du goal et le poteau droit du but Rouennais. Alors que Pintaric se relève sans casque, l’arbitre Mr Hauchard valide le but (14.16 / 0 - 1 / Giroux ass Guillemain).
Dans les secondes qui suivent la remise en jeu ; les gothiques ne sont pas loin de doubler le score, mais cette fois ci le cerbère Rouennais ne se laisse pas faire. Il reste à peine cinq minutes de jeu lorsque Rouen bénéficie d’une nouvelle supériorité (15.23) que les Dragons ne sauront fructifier malgré une occasion en or au bout d’une minute de supériorité. Impuissants, ils deviennent même nerveux et à vingt-quatre secondes de la fin du 1er tiers.
| Photographe : Marine Romain | | La patrouille sanctionne le Rouennais Thinel pour « faire trébucher » alors que son équipier Chakiachvili écope d’une pénalité de match (5 + 20) pour une crosse haute mettant à terre son vis-à-vis Amiénois sous les yeux du corps arbitral.
Un premier tiers dont l’opportunisme des Gothiques aura mis à mal les velléités des Dragons Rouennais en manque de réussite totale ; laissant peut-être un gout amer pour leur staff. Après avoir jaugé dans un premier temps l’équipe adverse et mis la main sur le match ; les Dragons ont semblé relâcher la pression, laissant alors leurs adversaires du jour se procurer quelques contre-attaques opportunistes. Les Gothiques finissants même par avoir la main sur le match sur les sept dernières minutes du tiers.
Les Amiénois remontent sur le glaçon Rouennais avec l’avantage à la fois du score et d’une supériorité numérique qu’ils n’arrivent cependant pas à concrétiser. Après deux minutes de confrontation stérile ; l’attaquant d’Amiens Kuralt se fait attraper par la patrouille pour une charge incorrecte ; ce qui permet aux Rouennais de se retrouver à égalité numérique (4 contre 4) et souffler un peu.
Amiens continue cependant à harceler le camp Rouennais obligeant le jeune Catangallo à se coucher devant son gardien pour empêcher un tir Amiénois. Suite à la fin des pénalités, Rouen se montre plus incisif, et les deux équipes se rendent coup pour coup par des contre-attaques rapides, comme cette passe à trois conclue par Stehlik sur une passe de Langlais mettant le feu à la défense Gothique qui arrive tant bien que mal à préserver leur avantage.
| Photographe : Marine Romain | | Puis Amiens est tout près d’aggraver le score à la moitié du second tiers ; obligeant le cerbère Normand à sortir une parade exceptionnelle suite à un tir de la bleue. Ce n’est que partie remise car un peu plus d’une minute plus tard Romand récupère dans les bandes, derrière le but Rouennais le palet, contourne le but sans subir d’opposition de la part de la défensive Normande et ajuste le tir à mi épaule clouant le filet du 69 Rouennais qui ne peux que constater les dégâts (31.31 / 0 - 2 / Romand ass Halley et Olive).
Suite à une pénalité de Bedin pour faire trébucher à a peine plus de six minutes de la fin de ce second tiers, il faudra moins d’une minute aux Amiénois pour à nouveau marquer, grâce à leur intenable Giroux qui face à une défensive apathique crucifie Pintaric (34.45 / 0 - 3 / Giroux Ass Halley et Narbonne).
Loin d’être abattus les Dragons essayent de recoller au score, et à moins de quatre minutes de la fin du 2e tiers sur un tir non cadré puis un tir puissant de la bleue d’Hubacek met à terre le H.C. Buysse touché à la gorge par le palet. Il finira par se relever après quelques minutes à terre et des soins prodigués par le staff médical et reprendre son poste sous les applaudissements d’un public Rouennais qui salue ainsi son professionnalisme.
Rouen par la suite à l’opportunité de recoller au score via une supériorité numérique pour « retenir » (37 : 29). Mais l’offensive Rouennaise semble se chercher avant de se faire chiper le palet ; pire Amiens en profite même pour se positionner dans le camp Rouennais face à un public qui se demande alors qui est en supériorité numérique ?
Et paradoxalement c’est à trente secondes de la fin de ce tiers, et à égalité numérique qu’un sursaut d’orgueil Rouennais pousse la défensive Gothique dans ses retranchements, mais sans résultat pour des Dragons manquent cruellement de finition.
On retiendra de ce second tiers une équipe d’Amiens qui sans montrer une domination franche, a su bénéficier d’un grand nombre de pertes de palets, de tergiversations de la part de l’attaque Normande pour faire preuve d’un réalisme et d’une réussite leur permettant d’engranger deux buts supplémentaires. A noter que suite à l’expulsion en fin de 1er tiers du 62 Rouennais, ces derniers se retrouvent à évoluer à cinq défenseurs (les défenseurs Paquet et Roy blessés étant mis au repos) et qu’ils manquent à la fois de jus et d’automatismes.
De retour de vestiaire à la limite du temps règlementaire les Dragons montrent à nouveau un visage offensif, s’emparant de la possession du palet, et il leur faut moins d’une minute pour enfin ouvrir le score et éviter l’humiliation d’un score vierge face à leurs voisins Gothiques, grâce à une passe en retrait de l’attaquant Rouennais Deschamps vers le jeune Mony qui crânement tente sa chance et mystifie Buysse (40.53 / 1 - 3 / Mony Ass. Deschamps).
| Photographe : Marine Romain | | Cela donne un coup de fouet à l’offensive Rouennaise qui semble reprendre du poil de la bête. Suite à une nouvelle attaque Rouennaise l’attaquant Amiénois Marcos se met à la faute pour empêcher le but, et est sanctionné de 2 minutes de pénalité (43.30).
La ligne de supériorité numérique comprenant Thinel, Deschamps et Langlais s’installe dans la zone défensive Gothique, mais ne parviens pas à marquer mais pousse à la faute Kuralt pour « accroché » (43.30). La cage des visiteurs subit alors la déferlante de l’escouade Rouennaise, un joueur d’Amiens finissant dans la cage déplacée pour palier son gardien couché devant le but. Les arbitres sifflent la cage déplacée, sans sanction (44.33).
S’en suit un cafouillage dans l’attaque Normande alors qu’elle avait gagné l’engagement, et se fait chiper une fois de plus le palet, heureusement sans conséquences. Un dernier tir de la bleue bien stoppé par Buysse marquera la fin de la supériorité pour Rouen (46.08). Rouen poursuit ses attaques mais n’arrive pas à aller au bout de celle-ci pour inquiéter le gardien d’Amiens dont la défensive fait le job. Le RHE se retrouve même à la faute via Langlais qui écope d’une pénalité pour obstruction (49.48) alors qu’une fois de plus les Gothiques profitent des lenteurs dans les passes entre joueurs de Rouen.
Il ne reste qu’à peine cinq minutes à jouer lorsque Rouen bénéficie d’une ultime supériorité en leur faveur ; Romand allant en prison (54.56). Mais encore une fois c’est Amiens qui porte le danger sur un contre après une énième perte de palet Normande.
L’assaut suivant sur la cage Amiénoise démontrera encore une fois un manque de lucidité dans le dernier geste, le palet finissant par être dégagé de la zone dangereuse. A 58.41 le staff Rouennais demande un temps mort pour les dernières consignes à son unité spéciale, faisant sortir le gardien de Rouen mais rien n’y fera, le score restera.
Pour sa première confrontation Amiens peux repartir satisfait, arrivant avec une équipe amoindrie de cinq de ses nouveaux joueurs (problème de licence) et deux blessés, ils ont réussi à voler la vedette aux Dragons devant leur public en faisant preuve d’abnégation et d’un réalisme sur les contre laissés par Rouen. Amoindris par l’exclusion rapide de Chakiachvili et de l’absence des deux défenseurs droitiers, les Dragons sont retombés dans leurs travers de la saison passée (une attaque uniquement portée avec leurs défenseurs gaucher), probablement émoussés par leur préparation physique (ainsi qu’une défense portée par cinq joueurs !) ; ils ont manqué de jus et de lucidité à la fois dans la finition mais surtout dans les passes entre les joueurs lors de leurs attaques. Les automatismes et l’attaque seront surement les deux principaux chantiers du groupe.
1er compte-rendu d'un nouveau venu dans notre famille Hockey Hebdo et plus précisément sur Rouen. Ludovic Manchon remplace David Colin qui nous a quitté pour raison professionnelle et familiale. Merci David et bienvenue Ludovic
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