Les Américains démarrent pied au plancher et se ruent en avant, les Suisses contrent bien vite et Gibson doit s'employer pour tenir la baraque. Le tir de Walker fait tinter la transversale, énorme frayeur pour la team US. Celle-ci ne parvient pas à sortir de sa zone et subit le joug suisse pendant de longues minutes. La Suisse force pour faire sauter le verrou mais John Gibson est en feu devant son but et face à Martin Plüss.
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Photo by Richard Wolowicz/HHOF-IIHF Images) |
John Gibson au four et au moulin |
Les Etats-Unis contrent et lancent à leur tour leur offensive, mais une mauvaise passe permet à Niederreteir de partir en breakaway, forçant Gibson à un arrêt miracle sur sa ligne.
L'offensive américaine repart à la conquête de la zone helvète et Berra doit montrer son talent en repoussant les lancers adverses. Plüss, oublié par l'arrière-garde américaine, lance à côté de la cage. La Suisse reste toujours très dangereuse et le rythme est effréné. Les Européens contrôlent le puck et mitraillent, la défense nord-américaine panique mais Gibson tient bon.
Les USA bénéficient d'une supériorité numérique pour se relancer, ils cherchent vainement l'ouverture et se font surprendre en break. Walker fonce vers le but américain, dans sa folle course il aperçoit Seger sur le côté et le ressert idéalement, mais le tir du capitaine de la Nati vient terminer sa course dans la mitaine du portier de Norfolk.
Les Américains changent de rythme et sont plus concentrés, ils conservent le palet et jouent avec intelligence sans pour autant parvenir à asseoir leur domination. La Suisse revient à 100 à l'heure mais son adversaire s'en sort bien. Jusqu'à la fin de la première période, c'est la sélection helvète qui reste la plus dangereuse.
Tirs cadrés : 18 / 9 pour la Suisse
Efforts récompensés :
La Suisse revient à fond de train sur la glace, Mozer contourne la cage, son tir longe la ligne mais vient heurter le second poteau et ressort. Les Hélvètes monopolisent le palet, forçant les USA à courir après.
Les Etats-Unis sont pénalisés, l'opportunité est belle pour les Alpins, mais curieusement ceux-ci n'en profitent pas. Malgré une installation durable dans la zone américaine, ils ne peuvent se montrer dangereux face à l'intraitable Gibson.
La Nati impressionne par un jeu rapide, technique et rafraîchissant, en face les USA usent jusqu'à la corde leur inimitable style de jeu, physique, basé sur des relances en fond de glace et du jeu contre les bandes.
A force de tentatives, la Suisse ouvre logiquement son compteur. Martin Plüss récupère une bien mauvaise sortie de zone des Américains, il fonce au but et dévie dans l'angle opposé pour Nino Niederreiter qui fusille Gibson malgré un impressionnant volte-face de ce dernier (1-0 à 30'01).
Les Etats-Unis, exaspérés, reprennent le contrôle du palet et commencent enfin à accélèrer. Carter et Carle, malgré leurs efforts, ne peuvent déjouer Bera. Les Américains tentent mais sans grand succès tant leur offensive est simpliste et téléphonée. De plus, ils sont incessamment mis en danger sur des contres suisses. Sur un de ces breaks, l'offensive suisse balaye une fois encore la défense adverse, mais John Gibson vole devant Vauclair et repousse le puck par miracle.
Les Suisses, sanctionnés pour un stupide surnombre, ne sont guère mis en difficulté tant le powerplay américain est fébrile.
Tirs cadrés : 7 / 6 pour les Etats-Unis
La Suisse en patron, les USA à l'abandon :
Les Etats-Unis reviennent plutôt bien dans ce dernier tiers, avec un but de retard rien est fait. Les Alpins s'accrochent à la glace et repoussent avec le coeur et les tripes l'offensive de l'Oncle Sam. Ils continuent de lancer des contres dans une stratégie qui fonctionne bien mais qui finit par être usante à long terme. Gibson gère un à un ces breaks de manière époustouflante. Les USA sont pénalisés, Vauclair met Plüss sur orbite au second poteau, mais Gibson bondit et repousse la rondelle une fois encore.
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Photo by Richard Wolowicz/HHOF-IIHF Images) |
La Suisse en finale pour la 1ère fois depuis 78 ans |
Carter pousse la cage et écope logiquement d'une pénalité, à cinq contre trois les Suisses canonnent mais l'intraitable cerbère ne cède rien.
Les Etats-Unis tentent de se relancer mais sont de nouveau pénalisés, une fois encore ils s'en sortent et repartent à l'assaut toujours sans convaincre.
Julian Walker s'échappe en break et, seul, fusille le portier qui ne peut rien (2-0 à 50'11).
L'arène, toute de rouge remplie, exulte, les Suisses applaudissent leur équipe, soutenue également par une poignée de fans russes qui ne sont pas encore repartis. La Nati ne lâche plus rien et continue de forcer, les Américains, complètement dépassés, lancent bien quelques contre-offensives mais sans grande volonté ni sans grand succès.
Lorsque les joueurs de l'Oncle Sam se décident enfin à brutalement accélèrer il est trop tard. La Suisse, repliée en défense, tient bon. Les Américains sortent le gardien pour tenter l'ultime surnombre mais rien n'y fait.
Niederreiter sert Suri sur un plateau qui va mettre le puck au fond du filet désert (3-0 à 59'41).
La Suisse l'a fait ! Elle remporte sa demi-finale et se qualifie pour la finale, toujours invaincue.
Tirs cadrés : 13 / 7 pour les Etats-Unis
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : John Gibson
** : Nino Niederreiter
* : Martin Plüss
La Suisse continue son incroyable parcours dans ce mondial et, dans un match parfaitement contrôlé d'un bout à l'autre, les Helvètes se sont imposés plus que logiquement. Ils ont été rapides, techniques, précis et dangereux durant tout le match. Solides et convaincants, ils remportent un neuvième succès d'affilée et ne sont plus qu'à une victoire du titre ultime. La Suisse retrouve la finale du mondial 78 ans après l'avoir quitté, c'était à Davos en 1935. Face à la Suède, les Suisses joueront leur chance au maximum tentant de réaliser l'exploit suprême.
Les Etats-Unis, méconnaissables, ont été logiquement sèchement battus, ils n'ont rien prouvé dans ce match si ce n'est une fragilité défensive et une offensive complètement en deçà des attentes. Seul John Gibson a été phénoménal devant le but américain. Le jeune gardien des Admirals de Norfolk a été magistral durant toute la partie, sauvant son équipe d'une humiliation plus grande encore.