La Suisse démarre la rencontre à toute allure et va mettre d'entrée la pression sur la cage locale, mais Jhonas Enroth s'illustre déjà dans cette partie. Les Suédois peinent à lancer leur offensive et font preuve d'une grande maladresse en ce début de rencontre. La Nati conserve donc le palet et fait le jeu dans ce début de match, Enroth doit virevolter autour de sa cage pour conserver son invincibilité. Roman Josi s'infiltre dans la zone suédoise, contourne la défense et vient glisser la rondelle entre les bottes du gardien local pour faire rugir les fans suisses (1-0 à 04'45).
La Suède accélère mais s'expose aux contres suisses, les Jaunes et Bleus ne peuvent sortir de leur zone et s'illustrent par une fébrilité rare qui n'est pas au goût des fans de l'Ericsson Globe. Eriksson, seul dans le slot, fait une grosse frayeur à la Nati, mais Gerber dévie de justesse. La Suède se réveille et met la pression sur la zone helvète, Pettersson lance, le puck traîne devant le but, Gustafsson s'en empare et le précipite au fond (1-1 à 08'42).
Moser s'échappe en break mais il perd son duel contre Enroth. La Suède, lancée, propose un jeu rapide, la Suisse contre mais s'empêtre dans la défense locale. La Suisse est prise par la patrouille pour la première fois de la finale. En powerplay, les locaux font le forcing, et les jumeaux vont les délivrer, Daniel Sedin lance à la cage, Gerber repousse, Henrik Sedin sur la trajectoire du palet le dévie au vol au fond des filets suisses (1-2 à 11'38).
La Tre Kronor, en contrôle, hausse encore le rythme et envoie son adversaire dans les cordes, la Suisse, malmenée, parvient à refaire surface mais ne peut passer l'arrière-garde locale. Une fois encore, les Alpins sont pénalisés pour un évitable surnombre. Ils serrent les rangs et Gerber, intraitable, évite le naufrage. Le match s'équilibre mais reste disputé, les deux gardiens font le métier pour figer le score jusqu'à la première sirène.

Tirs cadrés : 10 / 7 pour la Suisse

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Solidité défensive est de mise :

La Suède se rue d'entrée à l'assaut, comme à son habitude la Nati contient l'attaque et lance ses rapides contres mais les locaux, habitués à cette stratégie, s'en sortent bien et reprennent le contrôle du puck et de la partie.

Photo by Andre Ringuette/HHOF-IIHF Images

La Suède sur le toit du monde

La Tre Kronor domine et pose son jeu, poussée par son public. Martin Gerber doit montrer sa solidité pour repousser les tentatives jaunes et bleues et tenir son équipe sur les bons rails.
La Suède maîtrise son sujet et tente de briser la résistance helvétique, les snipers scandinaves canonnent mais en vain, Gerber ne cède rien. Les Nordiques accélèrent encore et emporte la défense suisse qui sombre dans la Baltique, et qui, débordée, ne sait plus que faire. Le portier vétéran fait le ménage et tient son équipe dans le sens de la marche.
A la mi-tiers, la Nati se relance et retrouve son jeu un peu plus percutant, mais l'impériale défense scandinave fait le métier et Enroth reste intraitable devant ses filets. En supériorité, les Suisses insistent encore plus et cherchent l'ouverture mais en vain, le cerbère des Trois Couronnes garde la tête froide et son arrière-garde, parfaitement déployée, bloque avec succès l'offensive helvète.
La Suède, revenue à cinq, repart en avant mais sans plus de succès qu'au début de ce tiers, les locaux contrôlent le palet sans se forcer. En toute fin de période, les visiteurs, pénalisés, s'appuient une fois encore sur Martin Gerber pour tenir la maison suisse.

Tirs cadrés : 10 / 7 pour la Suède
 

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La montre suisse déréglée :

La Suède, toujours rapide et dominante, dans la reprise du dernier vingt, contrôle le palet et cherche à mettre à terre son adversaire. La Suisse contre et force son adversaire à la faute, en powerplay les Alpins lâchent les chevaux mais Enroth s'interpose avec brio. Lundqvist et Axelsson partent en break à deux mais Gerber sort un arrêt d'outre-tombe, il réalise un impressionnant volte-face pour repousser au loin le puck.
Les Suisses reviennent à l'offensive et poussent de toutes leurs forces pour égaliser, mais Jhonas Enroth continue son festival d'arrêts et garde son équipe devant au tableau d'affichage. Sur une sortie de zone catastrophique, Vauclair perd le palet à la limite de la ligne, il semble tout de même qu'il ait franchit la bleue. Landeskog, qui apparaît alors en hors-jeu, récupère et fonce à la cage, il lance mais Gerber sort un arrêt impressionnant, le puck traîne devant lui, Hjamlarsson, qui arrive telle une fusée jaune et bleue, le récupère et le propulse dans le but suisse (1-3 à 47'13).
La Nati reprend son effort, elle offre un jeu rapide mais désordonné face à une défense suédoise en acier trempé et à un Enroth toujours en feu. La Suède se défend avec énergie et lance un contre mortel. Henrik Sedin, à l'assaut, lance, le puck heurte le patin de Blindenbacher puis celui de Loui Eriksson et termine au fond des filets suisses (1-4 à 55'37).
La Suisse repart bravement  à l'assaut et le match s'échauffe. Les Suisses sentent le vent de la défaite souffler de plus en plus fort dans un Globe qui espère la victoire de son équipe. Les Suédois sont pénalisés, ultime chance pour la bande à Simpson ? qui sort son gardien et tente de marquer à tout prix. La Suisse va boire le calice jusqu'à la lie, Henrik Sedin récupère la rondelle et dégage au loin jusque dans la cage vide (1-5 à 56'36).
La fin de rencontre est anecdotique et la Suède, en contrôle, laisse filer jusqu'à la sirène qui la sacre championne du monde pour la neuvième fois de son histoire devant 12 500 fans aux anges.

Tirs cadrés : 10 / 10


Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Henrik Sedin
** : Jhonas Enroth
* : Julian Walker
 

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La Suède remporte avec classe cette finale et devient championne du monde pour la 9ème fois, son dernier titre remontait à 2006. En remportant le mondial à domicile, la Suède réussit également un exploit : celui de briser la malédiction du pays organisateur. En effet, depuis 1987 et le sacre de l'URSS à Moscou, plus aucun pays hôte n'avait pu remporter son mondial. C'est désormais chose faite pour la Tre Kronor qui fête son titre devant 12 500 fans dans un Globe plein à craquer et qui peut ensuite se déverser dans les rues de Stockholm pour chanter son bonheur. La bande aux frères Sedin s'est appuyée sur ses recettes habituelles, avec une solidité défensive à toute épreuve, un gardien du tonnerre et, cette fois-ci, une offensive tout feu tout flamme. Victoire méritée pour la Suède à moins d'un an des JO de Sotchi, le monde est prévenu !
La Suisse n'a pu être la surprise jusqu'au bout. La Nati, après un parcours exceptionnel, pouvait espérer accrocher de nouveau la Suède (qu'elle avait battue en ouverture) mais, cette fois-ci, l'obstacle était trop haut. La Suisse a résisté un long moment et peut même se vanter d'avoir ouvert le score mais, dans le dernier tiers, elle a explosé. L'enjeu trop élevé, la pression suédoise trop forte ont emporté la défense alpine qui a craqué. Les Suisses peuvent être fiers d'un parcours exceptionnel que personne n'attendait et de s'offrir une seconde médaille d'argent de leur histoire. Celle de 1935 commençait à être bien poussiéreuse !