Les joueurs de Shawn Allard allaient pourtant une nouvelle fois bien mal démarrer la rencontre, puisque Mazerolle et Chipaux étaient invités à s'asseoir sur le banc de la prison, alors que le chronomètre n'avait pas égrainé deux minutes !
En offrant ainsi une double supériorité numérique aux Drakkars, les Dauphins se prenaient rapidement dans les filets normands et si Rusnak avait trouvé Petrik sur la trajectoire de son slap, Nemcicky ne se faisait pas prier pour ouvrir le score, suite à un somptueux décalage de Geffroy ! (0-1 à 2'42).
| Photo de David Blanchard | |
Chassard était à son tour sanctionné, alors que Mazerolle était à peine de retour sur la glace, offrant à nouveau un double avantage numérique aux joueurs de Rodolphe Garnier. Heureusement pour les locaux, Petrik faisait bonne garde et permettait aux Dauphins de ne pas couler d'entrée, Salmivirta magnifiquement lancé par Plch était même à deux doigts de tromper Tucek à la fin de la pénalité.
Après avoir vécu cinq minutes difficiles, les Dauphins devaient sortir la tête de l'eau et une pénalité appelée contre Cesnek allait leur en donner l'occasion. Romo prenait les choses en mains et organisait le powerplay, faisant tourner le palet très rapidement autour de la cage normande, avant d'exploiter parfaitement un service de Slovak pour l'égalisation (1-1 à 7'43).
Une fois ce but marqué, le jeu s'équilibrait, les deux équipes enchaînaient rapidement les phases d'attaque-défense et se procuraient des occasions par Decock et Romo, mais les gardiens restaient de marbre. La double pénalité sifflée à 13'29 contre Regenda pour crosse haute, allait-elle faire à nouveau plonger les Dauphins ? Absolument pas, car le powerplay caennais ne se montrait pas efficace, tournant stérilement autour de la cage de Petrik, même si Rusnak en embuscade sur la gauche du but, n'était pas loin de réaliser la copie conforme du but de Nemcicky.
Frustrés les Drakkars allaient se mettre à la faute et Liska était à son tour sanctionné pour cinglage.
Caen laissait passer l'orage, mais Gomane avait la mauvaise idée de commettre la faute sur Salmivirta et Plch n'allait pas laisser passer l'occasion de mettre ses Dauphins aux commandes du navire, en déviant un tir aussi précis que puissant de Gervais (2-1 à 18'20).
| Photo de David Blanchard | |
Si les Dauphins rentraient aux vestiaires avec un but d'avance, ils le devaient à leur redoutable jeu de puissance, pourtant le traditionnel point noir des Vosgiens depuis leur accession en Ligue Magnus. Les Drakkars pêchaient par manque d'efficacité, un problème malheureusement récurent dans l'effectif du coach Garnier.
Fidèles à leur habitude, les Dauphins allaient enflammer Poissompré dans la période médiane et Mazerolle était tout près de débloquer son compteur personnel, sur un tir vicieux que Tucek avait du mal à capter.
Ce n'était que partie remise pour les bleus, qui par la flèche Simko, allaient creuser l'écart suite à un palet mal contrôlé en zone neutre en voulant couper une relance de Chassard. Le rapide slovaque s'échappait et s'en allait confondre le portier tchèque (3-1 à 22'20).
Nemcicky pris par la patrouille allait encore mettre ses coéquipiers en difficulté, tant le jeu de puissance vosgien tournait bien. Salmivirta en embuscade derrière la cage, servait Petrak lancé, mais le gardien caennais bloquait. Peu importe, le grand finlandais remettait le couvert suite à un somptueux jeu à trois, Plch portant le palet et servant Petrak qui remettait instantanément à Salmivirta, qui déviait subtilement le palet au fond des cages de Tucek (4-1 à 26'26) !
S'en était trop pour le portier tchèque qui quittait ses cages, provoquant ainsi la rentrée de Goetz.
La vitesse de jeu des Spinaliens mettaient au supplice une équipe caennaise aux abois, dont le seul slap de Janil après huit minutes de jeu dans ce tiers médian, était un éclair dans la grisaille...
Ce même Janil était du reste pénalisé trois minutes plus tard, offrant ainsi un nouveau powerplay aux hommes de Shawn Allard. Les Spinaliens sont aussi friands de supériorité numérique que les Dauphins de poissons ! Simko allait d'ailleurs régaler la galerie, lorsque sur une passe millimétrée de Chassard, il faisait lever Poissompré pour la cinquième fois de la soirée (5-1 à 32'15).
Scott et Nemcicky échangeaient quelques amabilités qui envoyaient l'anglais deux minutes en prison, tandis que le tchèque écopait d'un 2'+10'.
Cette fois c'est Chassard qui allait définitivement couler le Drakkar, en répercutant une passe chirurgicale de Petrak, dans la cage grande ouverte ! (6-1 à 34'50)
Simko pas en reste, marquait son troisième de la soirée et de la période s'il vous plaît, en prenant le rebond devant Goetz, complétement abandonné par sa défense (7-1 à 39'50).
| Photo de David Blanchard | |
Les Drakkars tanguaient et prenaient l'eau de toute part, le coach Garnier ne parvenant plus à écoper pour limiter les dégâts. Caen venait d'encaisser un cinglant 5/0 dans le deuxième tiers, subissant 15 tirs pour n'en rendre que 4 et était passé de 1/0 à 1/7 !
Le troisième tiers ne s'annonçait pas passionnant, tant tout suspens était tué. Pourtant les valeureux caennais allaient donner le meilleur d'eux mêmes pour revenir dans la partie !
Le troisième tiers venait à peine de démarrer que le tout jeune Graham Avenel (18 ans) confondait Constantin, qui avait pris place dans la cage spinalienne pour ce dernier acte. Plein de culot, Avenel exploitait parfaitement un rebond provoqué par le tir d'Hascoët, pour réduire le score (2-7 à 41'24).
Les Drakkars avaient malgré tout la mauvaise idée de se faire rapidement sanctionner par Mr Bocquet, puisque Gomane, puis Brodin rejoignaient le banc d'infamie donnant ainsi le bâton pour se faire battre. Comme à son habitude, Epinal s'installait en zone offensive et Gervais était tout près de faire parler la poudre, lorsque sa reprise de volée trouvait Goetz à la parade.
Caen avait malgré tout tenu en double infériorité numérique pendant 1'11 et se créait aussitôt une occasion sur la sortie de prison.
Luc Chauvel créait du tourment à la défense vosgienne et poussait Papelier à la faute, rapidement imité par Listiak, de sorte que les Dauphins se retrouvaient à leur tour à trois contre cinq, pendant 1'36. Rusnak prenait dès lors ses responsabilités et testait Constantin à deux reprises, mais trouvait les bottes et la mitaine du portier bleu à la parade.
Ce que Rusnak avait raté, Brice Chauvel n'allait pas le laisser passer, exploitant parfaitement un rebond provoqué par le tir de son frère Luc, sur les bottes de Constantin (3-7 à 47'11).
Un break de Plch mis en orbite par une passe laser de Petrak, mettait Goetz dans l'embarras, mais le portier normand s'en sortait bien. S'il n'avait pas été malheureux sur ce coup, Constantin n'était pas en reste, sauvé par son poteau sur un nouveau missile des Drakkars.
Epinal était sorti de son match, regardant jouer Caen, qui à l'image de Pepy en solo et de Nemcicky prenait sa chance.
Shawn Allard ne s'y trompait pas et malgré l'avance au score, prenait un temps mort pour recadrer ses troupes à 55'29. L'effet ne tardait pas à se faire sentir, puisque Salmivirta mettait le feu dans la défense normande, avant de perdre son casque dans la bataille devant la cage de Goetz. Le Finlandais avait le tort de continuer à jouer et se retrouvait logiquement sanctionné pour équipement non conforme.
Malgré cette pénalité appelée contre lui, puis celle sifflée contre Petrak dans la dernière minute, plus rien ne devait être marqué.
Epinal a pris deux points précieux ce soir et tout comme les Bleus face à la Nouvelle-Zélande, pouvait danser sur un air de Haka.
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