On débute doucement et surtout prudemment en ce début de partie. Personne n’ose prendre l’initiative. Une partie d’échec semble débuter ou les noirs et blancs avancent un à un leurs pions. C’est à Sebo que reviendra la première initiative : un wrap around qui n’a pas l’effet escompté mais a tendance a agacer la défense visiteuse. On débute doucement et surtout prudemment en ce début de partie. Personne n’ose prendre l’initiative. Une partie d’échec semble débuter ou les noirs et blancs avancent un à un leurs pions. C’est à Sebo que reviendra la première initiative : un wrap around qui n’a pas l’effet escompté mais a tendance a agacer la défense visiteuse.
Les esprits s’échauffent et l’arbitre envoie le premier villardien en prison. Le jeu s’anime d’un coup. Les Diables Noirs s’installent proprement dans la zone offensive et font circuler le palet vite et bien pour impressionner l’adversaire. Les locaux tentent mais ne trouvent pas la faille. La défense blanche répond présente et n’offre que peu d’ouverture. Farruggia se mettra toutefois en valeur sur quelques escarmouches. Les Ours soufflent et retrouvent leur unité manquante. Filip le sait bien et décide de changer le cours des évènements. Il remonte toute la glace et avec Rozendal il s’offre le une-deux parfait qui lui permet de s’ouvrir la voie royale (1-0 : 4’32).
Les Tourangeaux accentuent encore un peu plus leur pressing et multiplient les occasions. Rozendal, décidemment intenable ce soir, puis Perna voient leurs tirs stoppés nets par un Farruggia bien à son affaire. On joue alors la 10ème minute de jeu et force est de constater que les visiteurs n’ont pas obtenu la moindre occasion de but, pire pas un tir n’a encore été proposé à un Hiadlovsky qui s’ennuie ferme. Pourtant Papa tente de relancer les siens en motivant ses troupes, mais Gauthier, puis Perna stoppent l’élan visiteur. Ca y est, serait-on tenté de dire, le réveil a sonné pour les Villardiens grâce à Goncalves qui s’offre sa toute première occasion. Et quelle occasion !!! Il s’y reprend à deux fois le bougre pour tromper la vigilance du portier local, mais Drzik sur la ligne sauve une égalisation toute faite. Le Diable ne s’affole pas et continue sa marche en avant. C’est au tour de Subrani de se mettre à la tâche puis de Gauthier qui pense avoir trouvé la clé, mais Farruggia lui démontre que ce n’est pas la bonne.
Un calme relatif semble s’installer. On souffle des deux côtés, du moins c’est ce qu’on pense car Villard termine fort ce premier tiers sous la baguette de Cary. Le gong sonne pour la première fois de la soirée et on en reste sur ce tout petit score de 1-0 pour les locaux.
Le second tiers va permettre au jeu de s’équilibrer un peu plus. Les Isérois semblent avoir trouvé les bonnes solutions pour contrer les Tourangeaux et malgré une infériorité, il s’en faut de quelques centimètres, voire de quelques millimètres pour que Goncalves ne parte en contre. Effectivement le regain de forme des Ours se confirme, et il faut une bottière miraculeuse de Hiadlovsky pour éviter un but tout fait de Favarin qui avait trouvé là un bien bel angle de tir. L’assemblée apprécie les deux gestes et le fait savoir par des applaudissements nourris. Ensuite c’est au tour de Birkeland de tenter sa chance, sans réussite toutefois. Malheureusement pour les hommes de Barin, les prisons stoppent brutalement les velléités offensives des siens et permettent à Tours de reprendre le dessus. Mais en infériorité la défense blanche tient bon face aux attaques successives de Pazak, Filip ou encore Gauthier. Le public sent que c’est peut être le moment idoine et pousse son équipe, mais rien n’y fait, au contraire c’est sur un contre fantastique que Goncalves, encore lui, croit égaliser. Hiadlovsky le ramènera brutalement à la réalité en s’interposant. Les Ours font souffrir leur adversaire sur une supériorité numérique et tentent tout ce qu’il est possible de tenter. Quelques tirs mais aussi de jolies combinaisons permettent au public local de voir le vrai visage de Villard. Rien n’y fera cependant et à Tours on se remémore qu’en D1 la défense était réputée inexpugnable. Toujours un seul petit but sépare les deux équipes, le match est tendu mais plaisant à voir. Lorsque les supporters n’ont rien à se mettre sous la dent, Hiadlovsky se charge de faire le spectacle et offre bien des sueurs froides à tout son monde. La raison, pas grand-chose en fait, juste quelques sorties que l’on pourrait aisément qualifier de kamikaze. Mais ça marche, il sait ce qu’il fait et c’est tant mieux. On reprend le cours du match avec Filip qui se montre à son avantage et parvient à se défaire de son vis-à-vis en offrant un superbe palet à Rozendal. Le but est grand ouvert, mais ce dernier oublie le palet. Tours repart du bon patin et accélère à nouveau et à moins de 30 secondes du second gong, Noël le bien nommé, sur une passe de Divisek, offre un joli cadeau à son coach pour son premier match devant ses fans (2-0 : 39’35).
A l’instar du second tiers, les Ours démarrent en trombe ces dernières vingt minutes. A 2-0 ils ne veulent pas sombrer face à une équipe bien en place et qui semble en mesure d’accroître à n’importe quel moment son avance. Les attaquants blancs poussent. Simak doit faire parler l’expérience pour contrer cette déferlante et Tours s’en sort grâce à une pénalité sifflée contre les visiteurs. D’ailleurs à ce moment là du match, une seconde est sifflée, permettant aux locaux de jouer à cinq contre trois. Villard résiste bien et de retour à 5, sur un contre terrible de Campbell, réduit la marque grâce à un splendide slap juste sous la barre de Hiadlovsky qui ne peut esquiver le moindre geste tant le tir est précis. (2-1 : 45’56).
Stupeur générale dans la patinoire. Mais au vu de la prestation des Villardiens, ce but est d’une logique implacable. Tours en deux minutes seulement va remettre les pendules à l’heure. Pazak dans un premier temps répond lui aussi par un tir terrible (3-1 : 47’48) puis Sebo dans un second profite d’un palet laissé libre devant le gardien pour enfoncer un peu plus le clou d’un tir rageur (4-1 : 49’08).
Ca y est, on pense que la messe est dite et que le moral des Isérois est au plus bas. Que nenni, l’Ours se redresse fièrement et ne lâche rien. Un point ramené de Tours à ce moment précis du match n’est plus une utopie. La confusion règne : Hiadlovsky cherche un palet imaginaire à sa gauche et Leblond le voit à sa droite. Tranquille comme Baptiste il place le palet là où il faut (4-2 : 54’53).
Ce match est devenu complètement fou, et ce n’est pas ce même Leblond qui dira le contraire lorsque deux minutes plus tard il s’offre un doublé et surtout permet à ses coéquipiers de revenir dans la partie. (4-3 : 56’31).
Le match est tout à coup relancé et Barin sent que son équipe a le vent en poupe, il tente un très gros coup de poker en sortant son gardien alors qu’il reste pratiquement deux minutes de jeu. Mal lui en prend puisque c’est dans le but vide que Rozendal permet aux cardiaques de la patinoire de souffler. (5-3 : 58’18).
Fort logiquement Barin demande son temps mort, mais rien n’y fera, Millette distille les consignes justes et on s’achemine sur une victoire orange et noire. Visiblement un joueur n’est pas décidé à rentrer aux vestiaires de la sorte. Un puck « chippé » alors que le gardien est à nouveau sorti, et voilà que Pazak se fait la belle. Il se fait irrégulièrement stopper. Pénalty pense t’on. Non, l’arbitre accorde le 6ème et dernier but dit "automatique"(6-3 : 59’50).
Au final, les spectateurs auront eu droit à un match agréable et vivant, avec quelques jolis buts à la clé et un fair play des deux équipes qu’il convient de noter. Tours aura connu une première période faste avec de belles séquences de jeu. Les Diables Noirs auraient pu se détacher nettement dans ce premier 20, mais qui d’une défense solide, qui d’un dernier geste parfois difficile a permis à Villard de rester dans le match durant le second tiers et d’y croire. Ensuite le 3ème aura été le plus fou avec pas moins de sept buts marqués et un suspense incroyable.
Tours continue sa remontée fantastique alors que Villard s’enfonce encore un peu plus dans les profondeurs du classement.
Dominic Noël : « J’étais un peu nerveux en début de match, mais ça c’est très bien passé. On a su parfaitement gérer et préserver l’avance que l’on avait malgré un but chanceux de Villard qui les a relancé. On a gardé notre sang froid en restant toujours dans le plan de match défini par le coach. On n’a jamais paniqué et on a démontré à notre public de belles choses pour l’avenir. J’ai trouvé pour ma part que le niveau était très relevé mais on voulait surtout offrir cette première victoire à domicile à nos fans »
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