Dans les cages, on retrouve Landry Macrez coté brestois et Fabrice Agnel coté montpelliérain.
Le match débute très fort, avec beaucoup de rapidité, d'intensité, d'agressivité aussi...Et les conséquences arbitrales ne se font pas attendre, la trotteuse n'a pas encore fait un demi-tour que la première pénalité est appelée contre Brest: Ballet prend deux minutes pour accrocher (00,27). Mais les Albatros ne permettent pas à leurs visiteurs de concrétiser cette supériorité. Ils vont pourtant leur en offrir une autre quand Holik, coupable d'une crosse haute part à son tour à l'écart (04,25). Cette fois la supériorité des Vipers est vite avortée, puisque Billard est à son tour sanctionné pour faire trébucher (04,47).

Photographe : Hoël Kerhom

Macrez vigilant

Le jeu prend alors de la vitesse et les deux équipes parviennent chacune leur tour à contre-attaquer et à monter à l'assaut. Mais ces tentatives d'action sont systématiquement coupées par des charges adverses des deux cotés. Et puis Brest se retrouve en double supériorité pendant un peu plus de 40 secondes suite à une pénalité sifflée contre Montpellier pour surnombre (08,32) puis contre Kaisjoki pour cinglage (09,44). Les Albatros effectuent quelques tirs cadrés mais Agnel se montre redoutablement efficace pour les contrer. A la fin des pénalités, les Vipers parviennent enfin à se dégager, après quoi les locaux arrivent de nouveau à s'installer en zone d'attaque mais se heurtent à la défense montpelliéraine. Lorsque les visiteurs repartent en attaque, ils obligent le gardien Macrez à se montrer vif et efficace face à leurs actions puissantes. Les Bretons ne parviennent pas à se dégager et les Vipers mettent une pression énorme juste devant le portier des Albatros qui est finalement battu (0-1/15,10 Tanaka ass Brakss et Billard).
Le jeu repart de manière très vive et Brest reçoit rapidement une nouvelle pénalité contre Motreff pour faire trébucher (15,30). Montpellier repart en attaque et organise son power-play avec calme, mais la rondelle est interceptée par les locaux qui ne parviennent pas à se montrer offensifs. Les Vipers remontent de nouveau et restent en attaque. Billard effectue un lancer bien cadré qui est dévié par Macrez (17,30). Lorsque les deux équipes se retrouvent au complet, les Albatros repartent en attaque mais les visiteurs reprennent la palet et contre-attaquent, puis c'est Brest qui remonte mais les Vipers les empêchent d'arriver jusqu'aux cages d'Agnel. Ce sont même eux qui parviennent à repartir face aux buts, mais Macrez repousse.

On a assisté à une première partie très rapide et physique sans pour autant être violente. Les Vipers ne semblent pas intimidés dans le nid des Albatros et arrivent à imposer leur jeu face à des Brestois jouant pourtant à un bon niveau. La défense de Montpellier est parvenue à jeter un froid sur les Bretons qui sont menés au score sans avoir pu marquer.

Des gladiateurs sur la glace

Les joueurs reviennent sur la glace dans une patinoire où l'ambiance s'est un peu refroidie, mais les cris des supporters reprennent avec le jeu. Brest repart à l'assaut sans toutefois inquiéter Agnel. Montpellier aussi réalise quelques actions mais moins franches que dans le premier tiers. Vorobel effectue un tir cadré qui finit sa course dans la mitaine du portier des Vipers (22,07). Le jeu semble d'abord beaucoup plus calme que lors du premier tiers. Gascon parvient avec le palet vers Agnel mais celui-ci le bloque de ses jambières (23,55). Les Albatros gèrent mieux la possession du palet mais les joueurs de Montpellier les empêchent de mener des actions. Une nouvelle attaque brestoise oblige Agnel à intervenir pour le bloquer (24,48). 

Photographe : Hoël Kerhom

Les Albatros à l'assaut

Les Bretons continuent de faire le jeu mais la défense des Vipers les empêche de concrétiser. Sur une erreur de passe brestoise, l'attaque de Montpellier s'échappe seule vers Macrez qui parvient à dévier le puck. Les Albatros mènent ensuite une belle contre-offensive qui se heurte de nouveau à la défense du Languedoc-Roussillon toujours parfaitement efficace. Et puis le déluge de pénalités commence. D'abord contre Toukmatchev pour accrocher (28,37). Le jeu reprend de la vitesse et de l'agressivité. Une belle échappée de Gascon à Petricko devant les buts mais ça ne passe toujours pas. Les Vipers n'arrivent pas à exploiter leur power-play et Brest parvient facilement à garder le palet loin des cages de Macrez. Les Albatros arrivent aussi à mettre la pression en attaque mais sans inquiéter le gardien visiteur. Et puis une nouvelle pénalité est appelée contre Brest pour surnombre (32,27). Montpellier reprend la maîtrise de la rondelle et s'organise autour des buts de Macrez. Une nouvelle pénalité est sifflée contre les Albatros: Holik prend 2 plus 10 mn pour charge dans le dos (33,23), et juste après, c'est Vorobel qui est écarté pour faire trébucher (33,59). Les fautes s'ensuivent et les Vipers exploitent bien cette multi-supériorité, mais leurs lancers sont stoppés par le gardien des Albatros toujours vigilant. Et puis a lieu un règlement de compte musclé après que Dian s'en soit pris à Agnel dans le dos. Agnel reste calme et ramasse son casque mais le geste n'échappe pas à Brakss qui venge son gardien en déclenchant un duel à coups de poings. Les deux rivaux partent tous les deux en prison pour dureté (36,02). Un substitut est demandé et Montpellier reste en supériorité numérique. Prosvic tente une action derrière les buts d'Agnel et se fait bousculer par Kaisjoki qui prend deux minutes pour obstruction (36,47). Pour la première fois depuis un long moment, les Albatros ne sont plus en infériorité et tentent de réimposer leur jeu en repassant en attaque et en prenant le temps de faire de bonnes passes devant les filets de Montpellier. Une stratégie qui finit par payer grâce à Petricko qui parvient enfin à tromper Agnel (1-1/38,48. Petricko ass Motreff et Gascon).
Ce but relance les deux équipes qui tentent toutes les deux des remontées en attaque mais sans inquiéter les gardiens.

Une seconde période bien marquée par les fautes et les échauffourées. De nombreuses actions qui ont manqué de réalisme et d'organisation des deux cotés jusqu'à la demi-heure de jeu. Les Albatros ont néanmoins été remarquablement efficaces en défense lors de toutes ces minutes d'infériorité. Il aura fallu attendre la fin de cette infériorité pour assister à du très beau jeu et finalement un but des locaux qui remet les équipes à égalité. Ce deuxième tiers aura été très brutal: hormis les pénalités, les charges restent monnaie courante dans ce match.

Des arbitres silencieux

Photographe : Hoël Kerhom

Agnel et sa défense tiennent le choc

Brest prend possession du palet et avance tranquillement vers Agnel pour accélérer au dernier moment. Le portier des Vipers dévie le tir de Petricko. Les locaux gardent le contrôle et reviennent à la charge, et cette fois Agnel bloque. Les Albatros dominent et mènent des attaques que les défenseurs adverses ont du mal à contenir. Le gardien de Montpellier dévie encore deux autres tirs de Dian (44,10) et de Vargas Dias (44,50). Les Bretons continuent de pousser en attaque mais les Vipers s'en sortent à chaque fois jusqu'à parvenir enfin à remonter. Mais leur action manque de synchronisation et les palets sont déviés. Brest repasse à l'offensive et Petricko réalise un superbe tir cadré qu' Agnel arrive à contrer (51,32). Les Albatros tentent une attaque sur une échappée de Motreff qui s'avance face à Agnel et fait une passe en retrait à Cormier qui tire, mais le palet termine sa course dans les gants du gardien visiteur (52,00). Nouvelle offensive brestoise contre Agnel qui, après plusieurs contres, chute sur le dos bloquant ainsi un dernier lancer (54,03), et Brest attaque encore le portier des Vipers qui continue de stopper les tirs, mais les Bretons mettent une grosse pression (55,36). Montpellier ne parvient à repasser à l'offensive que dans la dernière minute, mais le gardien local n'aura pas à intervenir.

On reste sur le score de un but partout, et on va donc en prolongation. On aura vu dans ce troisième tiers beaucoup de jeu avec une forte domination brestoise et aussi quelques bousculades. Pourtant on n'aura entendu ni les sirènes de buts, ni celle des arbitres. La défense et le gardien de Montpellier restent très impressionnants. Landry Macrez, de son coté, n'a presque rien eu à faire ces vingt dernières minutes.

La seconde fatale

Après trois minutes de pause et de concertations, Montpellier prend le palet et tente d'attaquer, mais les Albatros sont vigilants et contre-attaquent facilement. On assiste à des actions offensives des deux cotés mais toujours stoppées par les défenseurs ou les gardiens. Une jolie tentative de Dian qui parvient à passer deux adversaires et à tirer proche d'Agnel, mais ça passe à coté (64,40). Puis, sur une échappée latérale, Gascon tente un lancer contré par le gardien des Vipers (66,05). Encore quelques échauffourées, des altercations et des crosses sur la glace, mais le jeu n'est pas interrompu. On semble se résigner des deux cotés à l'épreuve de tirs au but. Eh bien pourtant:Vorobel, contre la ballustrade parvient à faire remonter le palet vers les filets des Vipers. Une action des Albatros derrière les buts qui voit les locaux revenir face aux cages et Alexandre Lefebvre, à la dernière seconde de cette prolongation, envoie le puck en pleine lucarne (2-1/ 69,59. Lefebvre ass Gascon et Vorobel).

Une fin de match incroyable qui voit le jeu s'arrêter subitement à une seconde trois dixièmes de la sirène finale. Encore dix minutes où les arbitres seront restés bien inaudibles malgré les échauffourées et les charges (pas toujours régulières...) des deux équipes. Une victoire qui restera dans les annales de Brest qui n'a guère l'habitude des prolongations, mais bien cruelle pour ces courageux Montpelliérains qui ont donné bien des sueurs froides au leader du championnat. Les Albatros restent donc en tête du classement, toujours collés par les Bisons. Ils iront affronter Deuil-Garges samedi prochain. Quand aux Vipers, ce point ramené du Rïnkla Stadium leur permet de conserver la septième place. Mais ils devront tout donner lors de la réception des Coqs qui sont maintenant à égalité de points avec eux.

 

Réactions d'après-match :

Quelques mots de Sébastien Oprandi qui, en l'absence d'André Peloffy convalescent, occupe la place de coach des Albatros:
« Je suis satisfait de la réaction des joueurs dans le second tiers car on était plutôt absents dans le premier, et on avait face à nous une équipe qui est venue avec tout à gagner et qui s'est donc donnée à fond. Puisqu'on a gagné en prolongation à domicile face au septième du championnat, ça montre bien qu'il faut se méfier de tout le monde dans cette Division 1. Cette victoire est particulière car ici, à Brest, ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas connu de prolongation. Les joueurs et le public n'ont pas l'habitude de l'épreuve de la mort subite. »
Et en ce qui concerne la Coupe de France:
« Nous sommes très heureux d'avoir été choisis pour recevoir lors de ces huitièmes de finale. Cela faisait longtemps qu'on attendait ça. Angers est un grand adversaire mais notre but, de toute façon, est d'aller jusqu'au bout dans cette Coupe de France. »

Information du club des Albatros: Contrairement à ce qui a été précédemment annoncé, le match de Coupe de France opposant Brest à Angers, au Rïnkla Stadium, le 23 novembre prochain aura lieu à 20h et non pas à 18h40.