Le flux et le reflux :

Dijon revient sur la glace plus en forme et tente de profiter de ses supériorités numérique mais en vain, cet aspect du jeu continue encore et toujours de pécher pour la formation de Jarmo Tolvanen. Mais les Ducs sont tout de même plus volontaires et conservent le palet plus longtemps. Ils portent le jeu en avant et commencent à presser sur le but adverse. Dugas fonce à l'assaut et lance, le portier repousse mais le rebond file jusqu'à Kevorkian dans l'angle ouvert qui ne manque pas le cadre (1-1 à 24'23).

Photographe : Guillaume MEURISSE

Le HC Ajoie, surpris, accélère brutalement et la zone bourguignonne s'enflamme, la confusion est intense devant la cage de Buysse mais le palet est finalement rejeté au loin par Korenko. Le DHC suit le rythme et la partie s'équilibre, le portier local s'interpose sur les tentatives suisses proposées. En face, son homologue helvète a beaucoup moins de travail et attend que les minutes défilent. La partie devient lassante tant le jeu du chat et de la souris est pénible dans la zone médiane. Åhsberg, en solitaire, voit son tir s'écraser sur le portier.
Les coast to coast se multiplient dans un rythme de plus en plus lent, voire poussif, les pénalités ne viennent même pas changer la donne.
Un une-deux parfait entre Amstutz et Stucki va faire mouche, le premier, à grand train, dévie pour le second qui nettoie la lucarne bourguignonne (1-2 à 34'05).
Le HCA, relancé, hausse le ton pour tuer le match, Buysse fait le métier, bien secondé par sa défense, qui récupère les rebonds concédés par le portier dijonnais.
La fin de tiers est dans les crosses des Suisses, Dijon se bornant à défendre et à suivre le rythme imposé par les visiteurs.

Tirs cadrés : 17 / 9 pour Ajoie
Engagements : 9 / 7 pour Ajoie
 

Trimolet, morne plaine :

La reprise pour le dernier vingt est désordonnée, Dijon récupère une supériorité numérique mais cafouille et peine à mettre en difficulté l'hérmétique défense des Dragons. Une seconde pénalité tombe sur le casque des Suisses. Même à cinq contre trois, les Ducs n'arrivent pas à s'installer, leur jeu est brouillon et désespérant dans cette situation pourtant plus que favorable. Les rares tirs proposés ne font pas trembler Matthias Mischler, tout en solidité, les Dijonnais reculent pour mieux revenir mais l'imperméable triangle suisse fait de l'excellent travail. Barras s'échappe même en contre mais Buysse réalise l'arrêt.
Après le retour à égalité numérique, c'est au tour des locaux d'être pénalisés, Ajoie ne se montre guère plus entreprenant que son adversaire et bafouille son hockey.

Photographe : Guillaume MEURISSE

A peine Dijon revenu à cinq, le sifflet retentit de nouveau et Ritz rejoint la geôle. Une seconde faute est sifflée et les Ducs doivent à leur tour faire le dos rond durant un épisode dangereux à 3 contre 5.
Tlacil demande son temps mort et harangue ses troupes pour tuer le match. Mais Ajoie, aussi maladroit que son adversaire à cinq contre trois, n'arrive à rien et Dijon serre les dents pour tenir bon durant les deux infériorités.
Les Ducs, qui ont laissé passer l'orage, se ruent en avant avec volonté et courage, les passes sont plus précises et les Bleus et Jaunes sont enfin installés mais, dans la précipitation, leurs tirs passent à côté de la cage helvète. Dijon semble revivre durant ce moment agréable et enfin plus rapide, mais les locaux manquent de précision dans le dernier geste et ne peuvent se montrer véritablement dangereux.
Les Dragons, d'un coup d'aile, reviennent à l'assaut, la défense dijonnaise commence à être confuse face à son adversaire, Buysse réalise une glissade trop poussée qui le décale de l'action et Loïk Poudrier n'a plus qu'à ajuster dans le haut du filet (1-3 à 55'11).
Les Bourguignons, lassés, trouvent encore des ressources pour revenir en avant mais Åhsberg ne peut trouver la faille dans la cuirasse du cerbère confédéré. En fin de partie, Tolvanen demande son temps mort et sort son gardien, Ajoie est de plus pénalisé, à 6 contre 4 l'occasion est belle pour revenir un peu au score. Les esprits s'échauffent et les Confédérés sont de nouveaux pénalisés, 6 contre 3 pendant 54 secondes, voilà le défi pour les Dijonnais. Ils remportent la mise au jeu et mettent la pression, mais ils multiplient les passes et se gênent entre eux devant l'enclave. Le tir de Ritz passe à côté, le temps défile, Ajoie se cramponne à sa cage et réussit à tenir bon pendant que son adversaire ne lancera même pas à la cage dans un affligeant travail de passes.
Alors que la sirène a déjà retenti, les deux équipes se prennent violemment à parti avant la traditionnelle poignée de mains.

Tirs cadrés : 12 / 12
Engagements : 11 / 9 pour Dijon

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Loïk Poudrier
** : Kevin Cloutier
* : Henri-Corentin Buysse
 

Dans un match maussade, haché par les pénalités et les mauvais gestes en fin de rencontre, Ajoie s'impose logiquement. Les Suisses, rapides et précis, ont tout de même peiné à concrétiser leur domination. Erreurs, manque de réalisme et lucidité ont retardé l'échéance et rendu une note moins salée pour les locaux.
Dijon, complètement absent dans le premier tiers, a haussé un peu le rythme dans le second avant de retomber dans un jeu approximatif, fait de mauvaises passes, de relances hasardeuses et d'occasions beaucoup trop timides. La stérilité offensive dijonnaise de cette rencontre a de quoi inquiéter et il faudra vite trouver le remède. Dans cette rencontre à oublier côté bourguignon, on retiendra la bonne adéquation entre le portier et sa défense qui aboutissent sur une arrière-garde assez efficace.