Pris dans l'essaim :
Les Suisses remportent la première mise au jeu et Timothy vient titiller les réflexes de Barrier. La Chaux-de-Fonds joue vite et offre un spectacle impressionnant de passes millimétrées. Sous pression, les Ducs sont contraints de défendre et sont maladroits, ils peinent à sortir de leur zone et à lancer des contres.
Une faute helvète permet de renverser la tendance, Dugas sert Decock, seul au second poteau, il lance mais Favre fait un volte-face parfait de l'autre côté et capte la rondelle au vol avec sa mitaine.
Le jeu s'accélère, Dijon est volontaire mais son offensive est mal placée et trop solitaire devant la cage. Les Abeilles inversent bien vite la tendance et bourdonnent autour de la cage ducale.
Decock s'échappe en contre mais le puck est bloqué entre les pads de Favre. Dijon multiplie les passes dans la zone offensive sans parvenir à prendre à défaut l'arrière-garde de la cité horlogère.
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Photo : Guillaume Meurisse |
Le palet visite à trois reprises la cage ducale |
Kevorkian, seul au second poteau, lance dans l'angle ouvert mais le retour de Favre permet une nouvelle fois un arrêt parfait.
La Chaux-de-Fonds accélère, et son jeu de passes affole la défense locale.
Barbero tente sa chance, mais le portier bourguignon repousse dans l'urgence, il panique et perd le palet des yeux un instant, Pierrick Pivron en profite pour le crucifier (0-1 à 09'28).
Les Chauxois contrôlent la rondelle, les Dijonnais se bornent à quelques contres solitaires qui ne modifient guère la physionomie du match. Les Helvètes monopolisent la rondelle et patinent vite, très vite, mais les Ducs parviennent à suivre ce rythme endiablé.
Les Ducs pris par la patrouille font le dos rond et tiennent sous la mitraille suisse qui n'arrive pas à profiter de sa supériorité. Daniel Åshberg s'échappe seul en contre mais son tir trop téléphoné est bloqué sans problèmes par Lionel Favre.
Les Abeilles reviennent à l'assaut et vont faire voler en éclat la défense locale.
Daucourt attire une partie de l'équipe bourguignonne sur le côté et remet plein axe pour Lee Jinman, ce dernier longe la cage sans aucune opposition, il prend son temps pour fixer le gardien et l'ajuste d'un lancer puissant (0-2 à 17'44).
Les Dijonnais tentent de contrer en fin de tiers mais Favre ne s'en laisse pas conter.
Tirs cadrés : 15 / 10 pour Dijon
Engagements : 8 / 8
Une nouvelle piqûre :
La Chaux-de-Fonds revient vite et bien sur la glace, les visiteurs sont concentrés et incisifs, ils profitent des erreurs locales pour apporter du danger sur le but défendu par Julian Barrier. Jinman fait tinter le poteau, Barbero n'a pas plus de chance sur son tir lointain, bien bloqué par le portier dijonnais.
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Photo : Emily Simon |
Lionel Favre dans ses oeuvres |
Les visiteurs sont pénalisés, mais comme une vieille et désagréable habitude, le powerplay dijonnais peine à trouver ses marques, une seconde faute suisse vient donner 1'20 de double suppériorité aux locaux, c'est le moment ou jamais. Les Ducs s'installent en zone offensive, mais une fois encore ils bredouillent, ils multiplient les passes à l'infini sans lancer à la cage. Le premier puni remonte sur la glace sans qu'un shoot n'ait été réalisé. Les Chauxois s'en sortent donc à l'économie.
Mais Dijon reste installé, ses maladresses et les pirouettes de Favre empêchent les Ducs de débloquer leur compteur malgré une bonne volonté et un courage sans tâche. Lionel Favre, parfait jusque-là, commet une grossière erreur, une bien mauvaise relance revient dans la palette de Kevorkian seul devant l'angle ouvert, il lance mais le portier de la cité horlogère plonge et récupère sa boulette de bien belle manière.
La Chaux-de-Fonds hausse le rythme et revient à l'assaut bien vite, Pivron, à toute allure, emporte toute la défense et remet dans l'angle pour Victor Barbero qui, malgré un angle très fermé, parvient à faire sauter le verrou (0-3 à 28'20).
Dijon repart bravement en avant mais les visiteurs, toujours rapides, parviennent à étouffer l'offensive bourguignonne qui se perd dans de complexes passes au lieu de chercher le lancer.
Le rythme commence à baisser et les Suisses endorment intelligemment la rencontre se bornant à gérer leur large avance jusqu'à la sirène.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour La Chaux-de-Fonds
Engagements : 9 / 8 pour La Chaux-de-Fonds
Le coffre-fort suisse inviolé :
Les Chauxois reviennent toujours très vite sur le glaçon de Trimolet, Dijon recule sous la pression mais défend son camp avec efficacité et volonté.
Les Ducs relèvent la tête et tentent d'imposer leur rythme à la rencontre mais, malgré un bon contrôle du palet et une bonne entente, ils ne parviennent pas à s'installer et se bornent à des offensives solitaires épisodiques, ils sont sans cesse obligés de reculer et de revenir.
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Photo : Guillaume Meurisse |
Un match physique entre Suisses et Français |
Cet usant va-et-vient ne donne rien et les Suisses ferment de mieux en mieux le coffre-fort qui semble véritablement impossible à forcer pour les Bourguignons.
Les visiteurs sont pénalisés, le powerplay dijonnais semble plus incisif mais la défense helvète, impériale, ne lâche rien et offre un véritable sacrifice devant la cage défendue par un Lionel Favre en état de grâce. Il virevolte de tous côtés pour tenir la maison prise sous l'artillerie bourguignonne.
Dijon offre un jeu intéressant et volontaire mais en vain face à l'arrière-garde de la cité horlogère qui n'est pas née de la dernière pluie et qui fait avorter une à une les tentatives locales. Une nouvelle pénalité chauxoise ne permet toujours pas aux Dijonnais d'ouvrir leur compteur.
La Chaux-de-Fonds gère son avance alors que les locaux commencent à marquer le pas, la fatigue est en train d'emporter l'équipe de Tolvanen qui n'arrive plus à suivre l'impitoyable vitesse des Suisses. Les Ducs se montrent sporadiquement dangereux, mais l'impénétrable arrière-garde helvète a une incroyable résilience et encaisse sans broncher les coups.
En fin de match, les Abeilles attaquent encore et toujours et Barrier doit s'employer pour éviter un unltime naufrage de son équipe. La sirène retentit et Lionel Favre peut exulter et célébrer son jeu blanc mérité, soupe à la grimace côté dijonnais.
Tirs cadrés : 10 / 7 pour Dijon
Engagements : 9 / 9
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Lionel Favre
** : Pierrick Pivron
* : Victor Barbero
Dijon n'a rien pu faire pour enrayer les virevoltantes Abeilles qui ont joué avec une grande célérité toute la rencontre. La Chaux-de-Fonds rapide, précise, bien organisée et extrêmement réaliste, a su mettre à bas le rempart bourguignon pourtant solide et courageux. Les Ducs, battus dans l'engagement physique, n'ont pourtant pas été ridicules, ils ont beaucoup lutté face aux pensionnaires de la LNB mais en vain. Si la défense a fait du bon travail, l'offensive locale est à pointer du doigt. En effet, malgré une bonne combinaison entre les différents joueurs, elle a failli dans l'ultime instant et dans le dernier geste. Trop simpliste, trop isolée, trop attendue, l'avant-garde dijonnaise s'est empêtrée dans une défense suisse irréprochable et a buté sur un gardien en grande forme. Le powerplay ducal a été le gros point noir hier soir, désespérant par moment, Dijon n'a pu profiter des nombreuses fautes adverses. L'absence de Ritz a peut-être joué dans le réalisme bourguignon qui a été clairement aux abonnés absents hier.
Match retour à la patinoire des Mélèzes dès mardi soir, réaction d'orgueil attendue pour les hommes de Tolvanen.