D’entrée les rouennais font parler leur vitesse et l’arrière garde picarde distille quelques bonnes charges avant de commettre la première faute du match : Julian Marcos ira cirer le banc des punis pour une charge avec la crosse (1’30). Les Dragons s’installent en zone offensive et le palet circule jusqu’à Jean-François David qui canonne de la bleue. Le tir est dévié par la palette de Strozynski devant la cage picarde : premier but pour Rouen alors que l’on joue depuis à peine deux minutes. (0-1 PPG Strozynski ass. David)
Ce premier but va alors gonfler le moral des rouennais et les tirs vont se succéder : Doucet s’échappe et lance, Thinel répète ses gammes, et Custosse s’essaie au lancer. En face, le portier fait le travail, que ce soit des jambières ou de la plaque.
A 3’50, une faute de David vient couper l’élan offensif rouennais. Les Gothiques lancent alors le palet au fond de la glace pour s’installer en zone offensive. On lutte dans les bandes pour le gain de la rondelle et c’est Doucet qui parti en contre, conclu par un tir bien bloqué par Fénart (4’17). Il va falloir attendre 40 secondes pour voir Pazak proposer véritablement la première frappe amiénoise. Glad se couche et bloque… 20 secondes plus tard, après une assez bonne séquence en zone rouennaise, le palet traîne devant la cage de Sopko sans qu’aucun joueur amiénois ne puisse en profiter. La pénalité se termine et le score en reste là.
| Photo : Nicolas Leleu | |
Après avoir tué une nouvelle infériorité, les joueurs picards repartent de l’avant. Pazak remonte au centre, pique à droite et lance. Thinel réplique. Les gardiens veillent. On commence à plaquer plus fort à ce moment de la partie et les débordements commencent à sortir : Carlsson et Martin Paquet s’empoignent joyeusement (9’52) et tous deux seront priés d’aller se calmer en prison. Puis Strozynski et David rejoignent le banc d’infamie. Amiens se retrouve alors en position idéale, mais l’efficacité offensive n’est pas là en ce début de partie. Pire, à 4 contre 4, Virolainen transmet à Thinel qui, d’une longue passe plein centre, lance Doucet pour un but pleine lucarne. (11’ 55, 0-2 Doucet ass. Thinel, Virolainen)
Ce but pique les amiénois au vif. Emond part en zone offensive et remet derrière à Glaude qui trouve la plaque du cerbère rouennais. Quelques secondes plus tard, Beron lance, Sopko concède le rebond que récupère Paquet pour un nouvel arrêt du gardien rouennais. Les Dragons ripostent par Desrosiers (flanc gauche) et Thinel (tire en reprise à côté) avant qu’Emond ne remonte la glace côté gauche, avant de repiquer au centre et tirer alors que Paquet semblait disponible dans le cercle d’engagement droit. Sur la remise en jeu, Emond prend le palet et tire, la rondelle s’écrase sur le poteau droit de Sopko (15’ 10)… La fin du tiers approche et Pazak part en échappée, dribble Sopko qui s’était avancé. L’arbitre donne alors un tir de pénalité, le gardien des Dragons ayant lancé sa crosse pour contrer le palet… Pazak s’élance mais Sopko ferme la porte… On en restera là pour la première période non sans une dernière explication entre Romand et Emond qui restera sans conséquence.
Face offs : Amiens 9 – 10 Rouen
Tirs cadrés : Amiens 10 – 10 Rouen
DES BUTS, DE LA BATAILLE, UN MATCH DE HOCKEY QUOI…
| Photo : Nicolas Leleu | |
Le deuxième tiers démarre sur les chapeaux de roue. Thomas Roussel transmet à Grégory Beron qui lance de la gauche. Sopko est battu pour la première fois de la soirée et le public amiénois se réveille. (21’ 01, 1-2 Beron ass. Roussel)
Déterminés, les attaquants picards se ruent en zone rouennaise ; Henderson passe à Paquet qui transmet à Beron qui lance. 50 secondes plus tard, on prend les même et on recommence : Paquet passe à Beron qui tire de la droite des buts de Sopko. Dans la suite de l’action, ce même Grégory Beron prendra une sévère mise en échec derrière les filets et en restera au sol… On ne le reverra plus du tiers… (23’ 29). Pendant ce temps, la révolte amiénoise se poursuit : Mortas lance raz glace, Roussel lance de la bleue, Mortas lance encore après un une-deux avec Pazak. Emond et Paquet combinent et ce dernier conclu en contournant la cage de Sopko. Vigilant, le goalie slovaque ferme la porte. Les rouennais tentent de répliquer par Thinel ou Doucet, tous les deux bien servi par Peltola. Carlsson (29’40) fusille de la bleue. A 31’56, les rouennais entament une grosse séquence offensive devant les buts de Fénart. Thomas Roussel finit par se mettre à la faute : nouveau power play pour les Dragons. Sur l’engagement, les rouennais gagnent le palet mais Paquet se bat pour reprendre le disque et part marquer seul du côté gauche. (32’40 2-2 SHG Paquet)
Piqués au vif, les Normands s’emparent de la zone offensive amiénoise. Strozynski passe à Mallette qui remet à David qui lance un missile de la bleue. Les Dragons reprennent les devants. (32’ 58 2-3 PPG David ass. Mallette, Strozynski). Ce but relance les rouennais et assomme les gothiques et Thinel rate de peu la cage, alors que Roussel met en échec en milieu de glace Desrosiers. Une nouvelle faute amiénoise va conduire au quatrième but rouennais : Desrosiers passe à Virolainen qui transmet la rondelle à Strozynski dont le lancer rebondit dans les jambières du jeune gardien Picard avant de mourir dans les filets. (2-4 PPG Strozynski ass. Virolainen, Desrosiers)
Les Gothiques tentent de revenir en fin de tiers par une combinaison Bachet-Kowalczyk-Pazak, en vain. C’est même Strozynski qui ira de son hat-trick en marquant sur un rebond concédé sur un lancer de Mallette bien servi après une feinte de frappe de David depuis la bleue. (2-5 Strozynski ass. Mallette, David)
Face offs : Amiens 9 – 11 Rouen
Tirs cadrés : Amiens 11 – 12 Rouen
MOINS D’INTENSITE
Le troisième tiers reprend sur un rythme moins élevé. En effet, il faudra attendre 4 minutes pour voir une attaque aboutir : Pazak passe à Mortas qui lance Sadoun pour une passe à Marcos pour un lancer bien capté par Sopko. Deux minutes plus tard, c’est Emond qui s’illustre en slalomant dans la défense normande provoquant un faire trébucher de Thinel. A cinq contre quatre, les Gothiques s’installent et vont obtenir une double supériorité sur une charge avec la crosse de Virolainen. Cette situation à 5 contre 3 ne donnera rien. Les minutes suivantes voient des attaquants amiénois un peu plus mordants sans pour autant parvenir à percer la muraille normande. Les Dragons répliquent par Mallette et Peltola, qui bombardent plein centre, sans plus de résultat… Les plaquages sont toujours aussi rudes et les esprits commencent à s’échauffer : à 53’17, on se « chamaille » dans la balustrade et l’arbitre envoie Mallette, David et Virolainen (ce dernier prendra en plus 10 minutes majeures) en prison pour deux minutes. Côté amiénois, c’est le jeune Bault qui est prié d’aller se calmer. Les Gothiques vont donc bénéficier de deux minutes à cinq contre trois mais, ni Kowalczyk de la bleue ni Emond du poignet ne peuvent marquer. Les rouennais répliquent par Desrosiers ou encore Mallette dès la fin du power play… L’heure tourne en faveur des Dragons et ni la reprise sur engagement de Roussel ni la dernière brandille de Bault ne changeront le score.
La sirène retentit sur ce score de 2-5 en faveur des visiteurs.
Face offs : Amiens 11 – 8 Rouen
Tirs cadrés : Amiens 14 – 7 Rouen
En résumé :
Côté rouennais, on peut voir que les recrues sont bien intégrées dans le collectif et que les joueurs ont de la vitesse sous le patin. Les contres sont mordants, les attaquants se trouvent relativement bien et le replacement défensif est rapide et efficace (Glad a été impérial pour ce qui était de contrer les tirs adverses). Mention spéciale à Sébastien Strozynski et Jean-François David qui, pour leur premier match en jaunes et noirs, ont fait forte impression.
| Photo : Nicolas Leleu | |
Côté amiénois, si le gardien a rendu une copie honorable pour une première sortie en élite, on notera surtout l’absence de réalisme dans les situations de power play où aucun but n’a été inscrit malgré plusieurs périodes à 5 contre trois. Pas de quoi s’affoler, mais il y a là une lacune qu’il va falloir combler pour espérer jouer les premiers rôles cette saison. Du côté des satisfactions, Pierre Luc Emond et Martin Paquet ont montré de l’envie, de l’engagement et de la technique, et la défense à cinq contre cinq s’est montrée assez solide.
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