Dernière journée de la phase aller de Magnus, à la patinoire du Haras, avec un combat de Ducs entre ceux d’Angers, 3ème ex-aequo et invaincus à domicile depuis la 2nde journée (Angers-Epinal 3-4 PRL), et ceux de Dijon qui reprennent la route après 3 matches consécutifs à domicile et un mois de novembre décevant (1V-3D). Un seul point sépare les deux équipes qui ont toutes les deux l’ambition de terminer au sein des quatre premières places, et cela malgré les blessures qui affectent les deux effectifs : Albert (main), Leveque (genou) côté angevin et Quessandier côté Dijon qui a enregistré par ailleurs les arrivées tardives de Sedlak et Bergin et les retours de Dame-Malka et Mielonen.
Arbitres : M. Barcelo assisté de MM. Dehaen et Goncalves
Buts : Angers : 11.18 Johan Skinnars (ass Dimitri Thillet et Cody Campbell) ; 12.54 Yannick Tifu (ass Guillaume Lefebvre et Michael Busto) ; 34.00 Johan Skinnars (ass Sébastien Bisaillon et Cody Campbell) ; 35.07 Braden Walls (ass Tim Crowder et Michael Busto) ; 42.32 Tim Crowder (ass Sébastien Bisaillon et Yannick Tifu) ; 47.11 Brian Henderson (ass Braden Walls et Robin Gaborit) ; 49.08 Robin Gaborit (ass Brian Henderson et Sébastien Bisaillon) ; 53.19 Johan Skinnars (ass Dimitri Thillet et Cody Campbell) ; 55.00 Braden Walls (ass Brian Henderson et Robin Gaborit) Dijon :
Pénalités
28 minutes dont 10 à Busto contre Angers
28 minutes dont 10 à Briand contre Dijon
Match à enjeu pour ces deux équipes et ce sont les locaux qui prennent les choses en main dès l’entame de la rencontre. Michael Busto, de la ligne bleue, trouve le poteau de Buysse puis Tifu part rapidement en prison ; le ton de la partie est donné. Toutefois le match vire rapidement à une attaque-défense avec, aux commandes, des Angevins dominateurs dans l’impact physique et dans le collectif, ne laissant que peu d’opportunités aux visiteurs.
Photographe : Tibashoult
Ces derniers semblent être dans un jour "sans" au niveau défensif et c’est Henri-Corentin Buysse qui est sollicité à de nombreuses reprises par des tirs lointains et pas suffisamment dangereux pour le mettre réellement en difficulté. A l’inverse, sur la première réelle combinaison collective angevine, le filet va trembler. Une montée rapide de palet, Cody Campbell élimine son adversaire direct et profite de l’appel de Skinnars plein centre pour donner en profondeur à Thillet, ce dernier, en position de shoot, redonne en retrait plein axe à Skinnars, laissé seul par la défense dijonnaise qui suit le palet plutôt que le joueur, l’ancien Dijonnais se régale ensuite en face à face avec Buysse pour le mettre au sol et trouve la lucarne d’un revers parfait (1-0 à 11’18).
Quel plaisir de voir des actions collectives angevines, pour preuve l’action suivante. Busto récupère le palet le long de sa bande et transmet à Tifu, lancé. Ce dernier à la ligne bleue adverse sollicite le une-deux avec Lefevre plutôt que le tir et trouve la lucarne côté bouclier dans un angle fermé (2-0 à 12’54).
La réaction dijonnaise se fait attendre et c’est finalement une supériorité numérique qui va permettre de réellement solliciter Aubin, tranquille jusqu’alors. Mielonen, d’un lourd slap à la bleue, et surtout Salmivirta, décalé par Gascon, vont trouver le portier angevin sur leur route.
Au retour des vestiaires, la domination angevine se poursuit et deux pénalités peuvent permettre aux joueurs de Paiement de prendre un avantage conséquent. Tout comme les Djonnais durant les mêmes situations, les Ducs d’Angers peinent à mettre en place leur jeu de puissance. Et dans un match bien géré et maîtrisé par les locaux, le rythme retombe.
Il faut finalement 30 secondes de folie et de frictions pour relancer la partie. Après un palet gelé par Buysse, Roussel protège son gardien et repousse Campbell de façon trop agressive pour Lefevre qui s’en mêle, Mielonen vient à la rescousse pour partir lui aussi en prison pendant deux minutes.
Photographe : Tibashoult
A peine le jeu repris, c’est Kervokian qui va dépasser les limites, adressant un coup de coude sur Bisaillon, vu par toute la patinoire et notamment les deux bancs qui se lèvent aussitôt en guettant la réaction de Bisaillon qui, à peine relevé, discute du geste avec le Dijonnais, tout cela pendant que le jeu se poursuit sous la bénédiction de l’arbitre… Robin Gaborit n’a pas la même patience et va rejoindre les deux parleurs, imité par Sedlak et voici 4 nouveaux joueurs pour les geôles de la patinoire déjà remplie !
Le match est proche de quitter la voie du hockey pour des règlements de compte et la gestion de Paiement se fait sentir à ce moment-là. Le coach angevin est partout sur son banc à redonner des consignes à ses joueurs. Une période plutôt propice pour les visiteurs qui restent quelques minutes dans le camp angevin sans parvenir à forcer le verrou Aubin. De quoi regretter ces occasions lorsque Skinnars est servi par Bisaillon d’une longue passe, la vitesse de l’attaquant suédois fait le reste et son tir entre les jambières de Buysse donne trois buts d’avance à Angers (3-0 à 34’00). Une minute plus tard, sur une action initiée par Busto, très en vue vendredi soir, Crowder trouve la passe parfaite pour Walls, bien trop seul dans le slot, pour pousser le palet au fond du but (4-0 à 35’07).
Un but collectif et presque d’école dans une défense totalement absente, ce qui pousse Buysse à bout, la balustrade angevine et la crosse du gardien s’en souviennent, seul moyen à ce moment d’exprimer son désarroi. Et une nouvelle pénalité de Roussel aurait pu coûter encore plus cher aux Ducs, ceux de Dijon, lorsque le jeu angevin en « power-play » se met en place. Crowder en reprise instantanée, Skinnars, Tifu ou encore Busto obligent Buysse à enchaîner les parades juste avant la fin de ce second tiers.
Angers reprend le dernier vingt sur le même rythme que la fin du deuxième, Dijon a manifestement laissé passer sa chance et c’est au tour de Buysse de craquer. Sur un énième tir de la bleue, le rebond est laissé plein axe dans la palette de Crowder, qui reprend instantanément pour le cinquième but angevin (5-0 à 42’32).
Délaissé par sa défense depuis le début de la rencontre, Buysse quitte la glace et rejoint immédiatement les vestiaires, avant de revenir quelques minutes plus tard sur le banc. C’est Julian Barrier, ancien local, qui va devoir repousser les vagues angevines, tout en espérant que ce changement provoque un électrochoc dans l’effectif de Tolvanen.
Photographe : Tibashoult
Malheureusement pour lui, rien n’y fait, c’est le grand désert dans la défense des visiteurs, comme le prouve le 6ème but. Mielonen a beau s’employer, il n’a pas beaucoup de soutien et lorsque le colosse dijonnais lutte avec Walls, Gaborit en profite pour tirer au but le tir est dévié en hauteur par Barrier, Henderson face au but, a le temps de prendre le palet en l’air, de se pencher pour poser le palet sur la glace et de le reprendre pour marquer un nouveau but… (6-0 à 47’11). Le score commence à devenir sévère et lorsque en supériorité numérique Barrier sort pour récupérer le palet dégagé par Angers, il ne voit pas Henderson qui lui chipe le palet pour remettre plein axe à son compère Gaborit qui marque en infériorité dans le but vide, les défenseurs dijonnais n’ayant pas montré un grand entrain pour revenir (7-0 à 49’08).
Les dix dernières minutes vont devenir un calvaire pour Dijon qui voit les attaques angevines se succéder, sans révolte. Skinnars en profite pour marquer un triplé (8-0 à 53’19) alors que Walls s’offrira également un dernier but, sur un tir du poignet très précis et surtout rapide (9-0 à 55’00).
La frustration dijonnaise se fait déjà sentir depuis quelques minutes sur des gestes limites, mais verra Busto exploser lorsqu’à genou, Mathieu Briand lui donne un coup dans le dos. L’Angevin lâchera les gants aussitôt alors que le jeune Français est protégé par le corps arbitral. Les deux joueurs ont fini leur match.
Au final, Angers soigne son goal average, Aubin signe son deuxième blanchissage en championnat, après ceux réalisés en Coupe de la Ligue et Coupe Continentale. Le gardien angevin monte en puissance, mais c’est surtout l’attaque angevine qui s’est montrée en évidence ce soir. Dans un collectif solidaire et un pressing important, les Angevins ont su être efficaces et, lorsque le collectif se met en place, c’est rapide et appréciable pour le spectacle.
Du côté de Dijon, le bilan est critique, Mielonen et Buysse ont paru bien seuls ce soir. Le défenseur dijonnais s’est démené mais était tout seul. Aucun repli des attaquants, un défi physique refusé, sous pression les Dijonnais ont perdu beaucoup de palets, sans en gagner beaucoup. Et aucune solidarité autour de la cage pour repousser et gêner les Angevins… Un match à vite oublier et qu’il faudra chasser des esprits pour la prochaine rencontre dans une semaine face à … Angers !