Le Conseil Général de la Drôme accueillait le samedi après midi les ateliers mis en place par la FFHG. Une fois les grilles et le hall d’accueil derrière lui, le visiteur devait faire son choix entre deux premiers ateliers dans des salles bien pleines. On y trouvait en effet dans chacune d’elles une cinquantaine de participants représentants pour la plupart clubs de D1 et D2 alors que la Magnus semblait avoir quelque peu déserté l’événement à l’exception de Villard de Lans. La fin de l'après midi voyait deux autres ateliers avant une soirée festive très attendue.
Nous avons suivi tous les débats dont nous vous proposons des prises de notes ci-dessous. L'exercice était très intéressant car tous les acteurs du Hockey français étaient présents, du Président à la DTN en passant par de nombreux membres des commissions fédérale, sans oublier Tristan Alric qui portait sous son bras une grosse chemise pleine de hockey français, le bougre faisant relire certains textes ce qui laisse à penser que la publication de son second ouvrage dans la collection fédérale consacrée au Hockey Français n'est plus très loin.
Très franchement, on croit savoir qu'il y a peu de fédérations qui dialoguent ainsi en famille et dont les responsables débarquent du TGV de Paris avec l'envie d'aller à la rencontre des acteurs locaux. Au final, une impression très positive qui s'est vu renforcée par des débats de qualité.
Comme nous sommes entre gens intelligents, nous vous proposons ci-dessous les notes prises qui illustrent les échanges et permettent à la fois de connaître les contenus, mais également de cerner les perspectives des projets proposés. Nous demandons toutefois à nos lecteurs intéressés par les contenus, qui souhaiteraient en savoir plus, de contacter directement la FFHG, pourquoi pas pour proposer un coup de main. Nous avons pris les notes à la volée et nous ne prétendons pas avoir retranscrit les nuances ni le fond de chaque dossier.
| Vincent Lou Corso Hautemule | Salle 1 15h15 |
Atelier arbitrage
Constatation : l’effectif du corps arbitral stagne depuis ¾ ans. La faute en incombe à la Fédé et aux clubs qui ne forment pas d’arbitres. Les objectifs sont :
- le développement
- la valorisation du rôle des arbitres
- l’augmentation du nombre des arbitres
- la participation de tous dans la formation (clubs, cos/ligues, DTN, DTA)
6 réunions sont prévues avec 50 à 60 acteurs concernés et qui déboucheront sur une réunion finale. Seront traités les 6 thèmes suivants :
- la communication externe sur le rôle et le statut de l’arbitre
- la valorisation de l’arbitre
- la formation initiale
- la formation continue
- l’arbitrage féminin
- les coûts de l’arbitrage
Le plus gros problème est le recrutement car il n’y a que 120 arbitres aujourd’hui et le projet d’arbitrage à 4 de l’IIHF va aggraver le problème. De plus, la DTN et la DTA travaillent chacune de leur côté. Il y a aussi un problème de budget.
Comment organiser la formation des arbitres ? Quel interlocuteur ? Quel retour sur les stages d’arbitrage ?
La formation initiale :
q Aujourd’hui, il n’y a aucun intérêt financier pour les clubs à former des arbitres
q Des problèmes d’homogénéité dans les façons d’arbitrer
q Manque de communications avec les arbitres dans le jugement des clubs sur l’arbitrage. Quelle structure intermédiaire avant les superviseurs pour avoir un retour ? Demander les avis des deux coachs sur l’arbitrage après chaque match ?
q Pourquoi ne pas faire la formation en semaine plutôt que le week-end, jour de championnat ?
q Problème : les sessions d’arbitrage ne commencent qu’à 16 ans.
q Faut-il imposer une formation sur l’arbitrage à chaque jeune qui devrait arbitrer un ou deux matchs dans la saison ?
q La formation des arbitres doit commencer dans les clubs ainsi que l’instruction sur les règles du jeu + travail à faire auprès des coachs pour le respect des arbitres.
q Faut-il faire un résumé des règles adapté aux jeunes de 12/13 ans ?
q Faut-il envisager une préparation physique pour les arbitres ?
NB : Les autres thèmes n’ont pu être abordés, faute de temps suffisant.
Atelier développement régional
- Un travail de fond a été fait par les soins d’une agence de communication :
q Une panotique
q Une vidéo
q Une animation prévue avec une cage et un jeu
q Des flyers
Son lancement doit s’accompagner d’une dynamique pour être efficace. Les clubs doivent donc participer et ils recevront gratuitement ce matériel. Faut-il envisager une campagne radio ou télé comme par exemple une vidéo sur les premiers pas avec des images fortes ? Avec l’accent mis sur les valeurs de ce sport comme au rugby ?Travailler sur le public féminin et l’image donnée de celui-ci.
- Dans les tournois, faire des compétitions par niveaux, sans quoi pas de développement possible.
- Penser à l’accueil des parents et pas seulement à celui des enfants. Faire participer les parents à l’organisation des activités
- Mutualiser les ressources humaines sur des temps particuliers (exemple : rencontre avec d’autres clubs). Faut-il impliquer également les grands-parents ?
- Intégrer le hockey sur glace dans les programmes CE2/CM1/CM2 avec accord des instits. Pas possible avant car sports collectifs pas abordés avant le cycle 2.
- Envisager des actions pour chaque catégories d’âges.
- Travailler sur un équipement minimal pour découvrir le hockey à un prix abordable.
| Vincent Lou Corso Hautemule | Arbitrage au menu |
Atelier Evolution des modes de financement du sport
L’atelier voit deux témoignages initiaux, ceux de messieurs Perez (région Rhône-Alpes) et Cazeneuve (Conseil général de la Drôme).
Région : le budget régional pour le sport est de 15 millions d’euros ce qui est relativement faible pour un territoire comme Rhône-Alpes. La région signe des contrats d’objectifs principalement tournés vers la réalisation et modernisation d’équipements et accessibilité. La politique régionale est centrée sur le soutien au bénévolat.
Le représentant de la Région Rhône-Alpes précise que plusieurs fédérations ont donné un cahier des charges, la DTN précise que pour la FFHG, ce document est disponible et sera communiqué rapidement.
La Région Rhône-Alpes a mis en place un site web réalisé par des juristes et dont le but est d’apporter une aide concrète aux associations sportives.
Par ailleurs, le Conseil Régional finance les équipements sportifs scolaires et ceux qui ont un intérêt régional. Le haut niveau est bien naturellement pris en compte avec des aides pouvant aller jusqu’à 15% du coût total.
La Région évoque des diagnostics effectués par plusieurs fédérations et dont le coût est pour partie pris en charge. Il s’agit de dresser un bilan en terme d’infrastructures. Le Hockey pourrait intégrer le groupe des 15 fédérations qui travaillent avec la Région.
Les perspectives liées au sport sont peux nombreuses dans ce contexte de crise, les priorités allant plutôt du côté des actions pour l’emploi. Cependant, on peut trouver des ouvertures dans le cadre du tourisme adapté (possibilité par exemple pour un secteur géographique de coupler développement touristique avec pratique, développement, découverte du Hockey).
Conseil général 26
Les compétences de bases du Conseil général sont centrées sur l’éducation physique dans les collèges. Le reste est bien un choix politique. Environ 70% du budget est consacré aux scolaires.
Le CG26 a fait le choix d’aider les sports collectifs dont les équipes fanions sont au niveau national. Le Hockey bénéficie d’une subvention à Valence qui semble beaucoup plus élevée que ce que touchent les collègues dans la salle.
La CG26 souhaite que les clubs sportifs aient des accords avec les établissements scolaires voisins.
Le CG26 met en place un chèque sport pour les jeunes de collèges qui permettent une remise de 25 euros pour toute inscription en club.
Pour le Hockey, le CG26 est très sensible à une politique d’animation de la patinoire avec des partenaires privés. Le privé doit investir davantage du fait des problèmes de financements publics qui découlent en particulier d’une baisse de la taxe professionnelle avec une possible suppression dans quelques années.
Intervention de la DTN qui souligne que beaucoup de clubs se focalisent sur le haut niveau au détriment des formations. Cette situation est hautement préjudiciable. La réduction de l’argent public doit conduire les clubs à valoriser les patinoires et à l’occuper au maximum avec les jeunes.
Le CG26 évoque les liens possibles pour le Hockey avec Grenoble, ce qui peut permettre aux jeunes d’accéder au plus haut niveau car le département n’a pas les moyens de s’engager davantage, et le tissus des entreprises locales ne permet pas forcément d’aller beaucoup plus loin.
Catherine Normandon rappelle qu’il faut bien distinguer pour certains clubs les associations qui gèrent le mineur des sociétés commerciales qui gèrent l’équipe professionnelle.
Un représentant du département 92 évoque l’absence d’investissements de leur Conseil Général malgré la présence de 7% des licenciés de la FFHG dans ce département. Les 4 clubs du département toucheraient moins que le seul club de Valence.
La DTN évoque son projet relatif au hockey à l’école. Ce dernier est bien avancé, il vise les CE1 et CM1 et CM2. Le Ministère a été démarché, une expérimentation se déroulera en 2010 sur Annecy.
Il est souligné les problèmes de temps de glace en particulier face au patinage artistique et autres disciplines. Souvent, aller négocier l’emploi du temps est très difficile pour les bénévoles.
La représentante du Club d’Annecy souligne que dans son département, seuls les clubs de Magnus bénéficient d’une aide départementale. Ils touchent chacun 70.000 euros et ces dépenses financent principalement les mercenaires étrangers.
| Vincent Lou Corso Hautemule | Des débats multiples |
La DTN souligne le problème perpétuel de l’aide pour les clubs. Certaines compétences de la FFHG ne sont pas sollicitées au sein de la Fédération, c’est dommage.
Les évolutions de la structuration de jeunesse et sport questionnent. Ces agents seront rattachés au pôle cohésion sociale ce qui risque de réduire fortement la marge de manœuvre.
La question du rôle des communes pour rapprocher les clubs et les entreprises est soulevée. Elles peuvent faire du lobbying actif mais ce dernier est souvent au coup par coup. On voit ainsi les élus échanger avec les directions d’entreprises pour inciter ces dernières à participer à la vie des clubs.
Le représentant d’Avignon met en garde contre la constitution d’un pot commun intersport qui chez eux a été imposé par la commune. A l’arrivée, le hockey n’a pas touché un centime tandis que l’on va investir dans un stade de football.
Le représentant de Valence évoque chez eux la création d’un fond de dotation reversé aux clubs sous forme de revenus publicitaires. Les dons des partenaires sont faits au fond de dotation avec une régie commune qui démarche et peut ainsi représenter l’ensemble des clubs de la ville. L’objet social de ce fond de dotation est le développement du sport valentinois. L’intérêt d’un tel montage est bien de permettre aux entreprises qui investissent de bénéficier de réductions fiscales.
Le problème de rentabilité pour la patinoire est posé. Avec 14 matchs annuels en D1, l’affaire n’est pas gagnée.
La DTN évoque le projet de Centre National du Hockey Français avec plusieurs communes candidates. Une salle principale avec 4000-6000 places est prévue avec une logique d’activités multiples.
Le CG26 souligne que les déficits d’exploitations pour les patinoires représentent des sommes annuelles comprises entre 300 et 600 mille euros. Il est clair qu’il faut envisager des projets multiples autour du hockey pour les rentabiliser.
Atelier Création d’une journée nationale ‘porte ouverte’ pour favoriser le recrutement des "jeunes joueurs"
La journée serait ouverte aux enfants de 4-10 ans. Les clubs échangent sur les prêts de matériel indispensables pour permettre aux parents de s’y retrouver financièrement. Peu de sports accueillent les moins de 5 ans ce qui est le cas dans plusieurs clubs dont Annecy.
La journée pourrait se voir renforcée par des événements susceptibles d’intéresser les parents comme la présence de canadiens comme c’est le cas au havre.
On irait vers une logique de plaquette explicative avec en particulier des précisions pour lever les inquiétudes concernant la rudesse du hockey et le rôle des protections.
La question de la date est posée, peut-on avoir une date unique ? Cela semble difficile car des événements peuvent interdire l’accès de certaines glace au jour prévu.
Les contacts avec l’éducation nationale sont rares, il faudrait pouvoir les développer lorsque c’est possible.
La question de la concurrence avec le roller est posée. Il ne faut pas que cette journée serve le roller.
Un kit comprenant gants, coudières, genouillères, casque doit être envisagé, avec un coût le plus bas possible. Ce matériel destiné aux enfants pourrait ressembler aux protections roller.
La question de l’harmonisation du montant des cotisations est posé. Il semble que les tarifs varient notablement selon les clubs.
La journée pourrait avoir lieu en septembre, et mise en place pour 2010-2011
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