De retour à Rouen après leur élimination en CHL, les Dragons se voyaient opposer aux Brûleurs de Loups de Grenoble, second du classement de Ligue Magnus. Si l’affiche est motivante après la déception du début de semaine, les corps et les têtes des rouennais répondront ils face à un adversaire revanchard, battu lors de la première rencontre sur le score de 5 à 0 ?
Arbitres : MM. Garbay et Bourreau assistés de Mme Boniface et de M. Douchy
Buts : Rouen : ; 34.15 Mathieu Roy (ass Florian Chakiachvili et Anthony Guttig) ; 36.18 Fabien Colotti (ass Joël Caron et Joris Bedin) Grenoble : 06.21 Denny Kearney (ass Dominik Kramar) ; 15.50 Christophe Tartari (ass Sébastien Rohat) ; 16.40 Damien Fleury ; 29.56 Sébastien Rohat (ass Christophe Tartari et Vincent Kara) ; 58.58 Guillaume Leclerc (ass Christophe Tartari et Denny Kearney)
Pénalités
18 minutes contre Rouen
28 minutes contre Grenoble
En ce vendredi 23 Novembre, tout le monde le sait, c’est le fameux Black Friday. A force de nous le rabâcher partout, les joueurs de Fabrice Lhenry ce sont peut être laissés prendre au jeu. Pourtant le début de rencontre est à leur avantage. Les Dragons sont les plus tranchants avec plusieurs opportunités pour Colotti (3’13) et Brodeur (3’27) ou encore une très belle combinaison entre Miklik et Lampérier qu’Horak stop du plastron (5’16).
Photographe : Marine Romain
Les grenoblois sont plutôt attentistes en ce début de match et vont profiter d’une première erreur pour prendre les devants. Colotti le long de la bande veut prolonger vers Nesa sauf que le jeune attaquant rouennais envoie directement sur Kramar qui voit Kearney seul dans le slot pour un tir victorieux (0-1/6’21/ Kearney ass. Kramar). Les rouennais sont un peu amorphes après cette ouverture du score et vont devoir attendre la première supériorité pour se montrer dangereux à nouveau. Bedin d’un lancer puissant trouvant la plaque d’Horak (11’05).
La tension monte un peu quand Leclerc s’en prend à Roy qui dans un premier temps laisse faire le jeune français, mais finit par répondre, tant le corps arbitral met du temps à canaliser l’attaquant grenoblois. Résultat les deux joueurs vont en prison alors qu’un seul semblait vouloir en découdre (11’31). Le jeu reprend avec un bon tour de cage de Fleury qui sert Tartari en second rideau dont le tir trouve Pintaric (12’03). Malheureusement, pour le portier Slovène, alors que son équipe joue en supériorité, il n’en sera pas de même sur un nouveau tir de Tartari. Partit seul en contre et isolé sur le côté gauche, le lancer de l’attaquant, reconvertit défenseur, va venir glisser doucement entre les bottes d’un Pintaric coupable sur le coup (0-2/ 15’50/ Tartari ass. Rohat).
Sans doute abasourdies par ce scénario, les rouennais perdent leur hockey. Sur la même supériorité numérique, Chakiachvili manque sa passe en retrait vers Thinel et se fait contrer par Fleury. L’attaquant international ne manque pas l’aubaine pour s’en aller seul trouver la lucarne de Pintaric impuissant sur le tir précis (0-3/16’40/ Fleury).
Bien en place, mais pas vraiment dangereux dans le jeu jusque-là, les isérois ont su profiter des grosses erreurs de Rouen pour prendre le large dans ce tiers un peu étrange, qui ressemble plus à une cascade de bonnes affaires dans la défense normande.
Tirs : Rouen 9 / Grenoble 12
F/O : Rouen 13 / Grenoble 8
Il reste quarante minutes aux rouennais pour essayer d’inverser la tendance, même si face à une équipe comme Grenoble revenir de 3 buts semble presque improbable. Pourtant les Rouennais vont s’y employer. Langlais et Thinel d’abord sont proches de conclure (21’55). Puis Langlais à nouveau (33’10), Chakiachvili d’un gros slap (23’03) ou encore le duo Ritz-Lampérier (24’00) ne sont pas récompensé de leurs efforts soit par un Horak inspiré ou par maladresse. Seulement cinq minutes dans ce tiers et déjà 12 tirs pour Rouen contre zéro coté Grenoblois.
Photographe : Marine Romain
Leur chance de pouvoir encore remporter ce match est peut être passée pour les dragons, surtout que coté isérois on ne se pose pas la question. Alors que Thinel sort de prison et que la défense normande a plutôt bien maitrisé l’offensive adverse, Tartari trouve Rohat à la pointe qui envoie un slap dans le trafic pour tromper Pintaric masqué par Da Costa (0-4/ 29’56/ rohat ass. Tartari et Da Costa). A l’image du match aller, les grenoblois pourtant secoués depuis le début tiers, alourdissent le score comme les Dragons l’avaient fait dans leur antre il y a quelques semaines.
Mais là où Grenoble avait échoué, c’est-à-dire sauver l’honneur, les Dragons vont relancer la machine. Plutôt bien contrôler sur leurs supériorités les rouennais vont bénéficier d’un double avantage numérique. Cette fois Roy d’un one-timer des familles trompe Horak (1-4/34’15/ Roy ass. Chakiachvili et Guttig). Il reste du temps sur la seconde pénalité et Miklik en profite pour mettre le feu après un slalom spécial dans la défense (35’22) puis Koivisto voit son très bon lancer détourné de justesse par le portier isérois excellent sur le coup (35’30).
Rouen croit toujours en son étoile et alors que le jeu est revenu à cinq contre cinq, Bedin est le plus prompte sur un palet envoyé sur le côté droit de la glace. Il remet intelligemment en retrait à Caron, qui glisse un centre millimétré à Colotti au second poteau pour une reprise victorieuse (2-4/36’18/ Colotti ass. Caron et Bedin). Toute l’Ile Lacroix se remet à croire à l’exploit après ce deuxième filet, alors qu’il reste 20 minutes à disputer.
Tirs : Rouen 22 / Grenoble 4
F/O : Rouen 10 / Grenoble 12
Et les Dragons vont avoir les opportunités de revenir. Deux jeux de puissances leur sont offerts successivement, mais sans doute un peu émoussés et manquants de lucidité, ils ne parviennent pas à marquer ce troisième but qui aurait pu inverser la tendance.
Photographe : Marine Romain
Au contraire ce sont les isérois, par Legault (43’40) et Rohat (45’28) qui auraient pu définitivement tuer le match. Caron tente un rush dont il a le secret pour relancer son équipe, mais il est trop court pour pouvoir feinter Horak et bute sur le portier Tchèque. Ce même Caron est sanctionnée pour obstruction et verra Fleury, d’un lancer du poignet, frapper la barre d’un Pintaric heureux pour le coup (49’27).
Le temps s’écoule lentement dans ce tiers, toujours en faveur des grenoblois qui se rapprochent d’un succès important dans la course à la première place de saison régulière. Les Dragons sont moins tranchants et doivent compter sur Pintaric pour les maintenir à porter de fusil, comme sur ce tir de Champagne (51’49). Bedin, aura une belle chance depuis le bas du cercle droit de rapprocher ses coéquipiers sauf qu’Horak plus à son avantage que lors de la première rencontre ferme la porte (53’47).
Fabrice Lhenry tente le tout en prenant son temps et en faisant sortir son gardien. Ca ne sera pas payant pour les rouennais puisque sur un palet ressortit de la bande, par Kearney, dans sa zone défensive, le puck est intelligemment lancé en cloche par Tartari vers l’avant ce dont profitera Leclerc plus rapide pour récupérer et conclure en cage vide (2-5/58’52/ Leclerc ass. Tartari et Kearney).
Première défaite de la saison pour Rouen en Ligue Magnus, face à leur rival certainement le plus sérieux pour la première place de saison régulière. Si le score semble sévère c’est essentiellement dû aux cadeaux offerts durant le premier vingt et à une équipe de Grenoble réaliste à souhait.
Même si les jeux bien en place des Brûleurs de Loups a pu gêner quelques peu les rouennais ce sont bien eux qui se sont mis, seuls, en difficultés par des mauvais choix ou par manque de concentration. Les longs déplacements de ces derniers jours (Anglet et Salzbourg) accumulés à la fatigue mentale et à la déception de l’élimination en CHL ont certainement conduit à ce premiers tiers manqué avec, entre autre, deux buts encaissés sur la même supériorité numérique, fait très rare.
La victoire Grenobloise, pas imméritée néanmoins, relance la course à la première place car en cas de défaite les isérois ce seraient retrouvés à 11 points des Dragons, un écart qui auraient certainement été rédhibitoire.