Pour la 4ème journée de ligue Magnus, le promu bordelais vient présenter son nouveau millésime sur les coteaux bourguignons. Une équipe qui a de la bouteille puisqu’elle affiche un âge moyen parmi les plus hauts de la ligue (29 ans). Une équipe expérimentée donc, renforcée à l’intersaison avec la venue d’internationaux français tels que Julien Desrosiers, Nicolas Besch ou Jonathan Janil. Elle sera opposée à la fraîcheur de la jeunesse dijonnaise qui affiche 25 ans d’âge (moyen).
Une occasion rêvée pour les dijonnais de montrer que le terroir local n’a rien à envier aux grands noms de Bordeaux !
Malgré tout, privés de William Wallen (blessure à l’épaule) et Romain Gutierrez (fracture pied), le DHC présente une attaque amoindrie face à l’armada des Boxers.
patinoire municipale Trimolet, Dijon, Hockey Hebdo
Arbitres : Jérémy Rauline assisté de Jérémy Metais et de Clément Goncalves
Buts : Dijon : ; 29:18 Brian McMillin (ass Yanick Riendeau et Aram Kevorkian) ; 58.39 Yanick Riendeau (ass Jared Brown et Thomas Roussel) Bordeaux : 11:10 Julien Desrosiers (ass Félix Petit et Sébastian Ylonen) ; 40:33 Julien Desrosiers (ass Francis Charland et Félix Petit) ; 59:52 Félix Petit (ass Francis Charland) ; 6:18 Lionel Tarantino (ass Mathieu Cyr et Aymeric Gillet)
Pénalités
8 minutes / 4 infractions contre Dijon
8 minutes / 4 infractions contre Bordeaux
photographe Guillaume MEURISSE
Dans le pressoir bordelais
Dans les tribunes le match démarre tonneaux battants, sur la glace les 2 équipes se jaugent mais l’intensité est déjà présente. Un peu trop peut-être, Julien Desrosiers part 2mn en prison pour Charge contre la bande. Un power-play maladroit et très mal négocié par les Ducs. Samuel Groulx ne ferme pas la zone et laisse le palet filer pour Nicolas Besch qui part en contre et met dans le vent la défense dijonnaise. Malgré un premier tir stoppé par Matija Pintaric, Lionel Tarentino, qui a suivi l’échappée de son coéquipier, profite du rebond [6’18 ; 0-1].
Il faudra peu de temps au Boxers pour doubler la mise, Julien Desrosiers, fidèle à sa réputation fait le show dans ce match, il réussit à passer Rémi Blanchard et bat le portier dijonnais [11’10 ; 0-2].
Même s’il n’y a pas le feu dans la maison dijonnaise, il lui faudra encore courir après le score.
L’affaire se corse quand les premières prisons dijonnaises arrivent. D’abord à 12’00, Jared Brown pour Retenir. Les dijonnais parviennent à contrer les tirs adverses mais pas à dégager le palet de leur zone défensive. Matija Pintaric maintient néanmoins le paquebot à flots.
A 16’33, le même Brown retourne sur le banc d’infamie pour Cinglage. Le scénario se répète et le score ne bouge pas. A 30 secondes de la sirène, Jérémy Rauline (le head de la soirée) signale une pénalité différée contre les locaux. Le public retient son souffle lorsque Julien Desrosiers, s’emparant de la rondelle, se présente seul devant Matija Pintaric mais vise trop haut. Soulagement des dijonnais.
Marek Maslonka part 2mn pour Charge avec la crosse.
Les locaux rentrent aux vestiaires avec 2 ballons dans le rouge qu’il va être difficile à décuver si Bordeaux continue sur le même rythme...
Tirs cadrés : 5/9
photographe Guillaume MEURISSE
Les rouges macèrent.
...Et c’est le cas, les Boxers entament le match en supériorité et ne lâchent pas la pression. Le collectif bordelais ne laisse aucune chance aux individualités dijonnaises : à l’instar des tentatives de Yanick Riendeau, d’Aram Kevorkian et de Loïc Chabert qui restent vaines. Il faudra presque attendre la moitié du second round pour que Brian Mc Millin trompe le jeune Sebastian Ylonen et loge le palet sous sa transversale [29’18 ; 1-2].
L’engagement physique de part et d’autre est intact et fait place parfois à des gestes discutables mais qui laissent le head de marbre, a l’image de Kevin Dusseau, dont la charge jugée correcte envoie Thomas Roussel par-dessus la balustrade (ndlr : cf vidéo ci-dessous), qui à défaut de valoir une pénalité, aurait au moins mérité un arrêt de jeu.
Autre exemple, un coup de coude qui envoie Marek Maslonka au tapis.
Le jeu est musclé ce soir à Trimolet. Jérémy Rauline retrouve son sifflet et envoie Marek Kolba et Félix Petit se détendre 2min.
La fin de tiers est tendue, la débauche d’énergie des dijonnais observée jusqu’ici les met à plat et les hommes de Jonathan Paredes commencent à trainer du patin. Ils parviennent néanmoins à finir le tiers sans encombre grâce aux nombreux arrêts effectués par leur cerbère slovène qui semble s’être bien acclimaté à la douceur bourguignonne.
Tirs cadrés : 5/15
photographe Guillaume MEURISSE
La coopérative en grève
La tâche s’annonce ardue pour les Ducs et tout le monde espère que la pause aura ragaillardi les organismes. Dijon, comme on a pu le voir déjà à plusieurs reprises, rate son entrée.
Julien Desrosiers fausse compagnie aux défenseurs dijonnais et, après un 1er arrêt, Pinto se retrouve au sol. Le bordelais vise la cage ouverte et, dans un dernier espoir, le cerbère lève sa crosse mais bien que le palet touche le bout de sa palette, il finit sa course dans les filets [40’33 ; 1-3].
Les boxers resserrent la défense mais concèdent une première pénalité (3’04, Jonathan Janil, 2mn Cinglage). Une fois de plus le collectif dijonnais n’y est pas et les tentatives de Riendeau ne trouvent pas la faille.
Sur une deuxième pénalité bordelaise (9’06, Vincent Cadren, 2 mn, Accrocher), Jared Brown tente de s’illustrer mais en vain après que les bordelais aient accaparés la rondelle pendant presque 30 secondes.
Les locaux défendent fièrement leur peau mais la fin est proche.
Les efforts payent enfin, Yanick Riendeau réduit la marque et le public se prend à rêver d’un retournement de situation de dernière minute [58’39 ; 2-3].
A 58’46, Jonathan Paredes prend un temps mort pour organiser la sortie de son gardien.
Bordeaux, loin de craquer, maitrise son sujet alors que les dijonnais sont déstabilisés par l’enjeu et finalement, le coup de poker des ducs ne tourne pas en leur faveur. Félix Petit clôt les débats en cage vide [59’52 ; 2-4].
Tirs cadrés : 10/10 Les ducs n’arrivent pas à se défaire de leurs travers (indiscipline, power play inefficace) et le collectif peine à s’installer. Yanick Riendeau, Jared Brown ou encore Aram Kevorkian propose de belles prestations individuellement mais cela ne peut suffire. Même avec un gardien de grand talent. La vinification est parfois longue pour obtenir un grand cru, gageons que le maitre de chai Jonathan Paredes va se remettre au travail pour que l’assemblage prenne.
A l’inverse Bordeaux dispose d’un bel effectif, et Martin Lacroix parvient à les faire travailler ensemble pour un même objectif. On note l’excellente exécution bordelaise d’un système de jeu proposé en saison 2011-2012 par Jarmo Tolvanen, ancien entraineur du groupe élite dijonnais, où l’ailier cherche à emporter le défenseur avec lui à la bleue en entrée de zone laissant un boulevard au porteur du palet pour avancer vers la cage adverse.
Loin de se contenter du maintien, le promu peut aisément viser le top 4.
vidéo de la sortie de piste de T. Roussel chargé par K. Dusseau :
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