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Hockey sur glace - Ligue Magnus
BOURDAGES S’ARRÊTE AVEC UN RECORD INOUÏ !
 
Le coach du club de Strasbourg, Daniel Bourdages, vient d’annoncer son départ après une très longue présence derrière le banc alsacien. Tristan Alric, créateur de la Coupe Magnus, explique pourquoi la retraite de l’entraîneur de l’Etoile Noire est un événement important dans l’histoire du hockey sur glace français.
 
Media Sports Loisirs, Hockey Hebdo Tristan Alric le 24/04/2025 à 11:00

Tribune N°110

 
 

BOURDAGES S’ARRÊTE AVEC UN RECORD INOUÏ !
 





Un grand chapitre de l’histoire du club de Strasbourg vient de s’achever cette saison. Son entraîneur, Daniel Bourdages (67 ans), que l’on croyait indéboulonnable, vient d’annoncer officiellement son départ après avoir réussi un exploit hors du commun qui est à peine croyable. En effet, le sympathique coach canadien a dirigé les hockeyeurs de l’ancienne association amateur alsacienne puis ceux de « l’Etoile Noire » pendant une période hallucinante de 35 ans !
Cette longévité exceptionnelle constitue désormais le record absolu dans l’histoire du hockey sur glace français toutes divisions confondues. L’événement est d’autant plus impressionnant que l’ancien entraîneur du club de Courbevoie, le regretté Thierry Monier, surnommé à l’époque le « Guy Roux » de notre discipline, détenait jusqu’ici ce record - que l’on croyait imbattable - en restant pendant 33 ans à la tête des Coqs franciliens. C’était déjà un sacré bail ! Or, il se trouve que cette durée, déjà exceptionnelle, a été non seulement dépassée, mais largement battue cette saison par Daniel Bourdages puisque ce dernier a encore ajouté deux années supplémentaires à ce véritable exploit.


 

IL VIENT D’ÉTABLIR SANS DOUTE UN RECORD MONDIAL !


La longévité étonnante du coach de Strasbourg, qui restera dans les annales, me fait penser à d’autres records similaires établis dans des clubs étrangers de hockey sur glace. Notamment par trois entraîneurs beaucoup plus célèbres que lui avec qui on ne peut pas faire une comparaison équitable. Pour la simple raison que leurs parcours, un peu moins longs que celui de Daniel Bourdages, ont été effectués dans des championnats avec un niveau de jeu nettement supérieur et surtout avec une concurrence impitoyable car ces entraîneurs exerçaient dans des ligues où ils servaient de paratonnerres en étant constamment assis sur des « sièges éjectables » ce qui rend leurs performances encore plus remarquables.
Je pense d’abord au coach suisse Arno Del Curto qui a été pendant 22 ans l’entraîneur de Davos, un club qui évolue dans la très compétitive National League qui s’appelait anciennement la LNA. Mais aussi au célèbre coach russe Victor Tikhonov qui a dirigé l’équipe du CSKA de Moscou pendant 19 ans avant que ce club de tout premier plan n’évolue désormais dans la Conférence Ouest de la KHL.
Parmi les entraîneurs qui sont restés également les plus fidèles à un même club durant leurs carrières, il y a l’américano-canadien Jon Cooper (actuellement coach de l’équipe du Canada) qui est l'entraîneur du Lightning de Tampa Bay depuis 13 ans ce qui constitue un record dans une franchise de la NHL.
D’après mes recherches, il semble que les 35 ans de présence continue dans le même club de Strasbourg par Daniel Bourdages n’a pas d’équivalent même hors de nos frontières !
 

UNE MISE EN PERSPECTIVE QUI LAISSE RÊVEUR


Pour revenir en France et au cas particulier de Daniel Bourgages, je tiens à saluer la performance historique de ce personnage emblématique du club de Strasbourg qui a donc duré plus de trois décennies. Rendez-vous compte, lors de l’arrivée de ce coach canadien dans notre pays en 1990, le club de Rouen, considéré comme un des plus grands fiefs de notre discipline, venait juste de remporter son premier titre de champion de France qui en compte désormais 18 aujourd’hui !
On parlait également à l’époque de la « Nationale A » et seize clubs n’avaient pas encore fait leur première apparition dans l’élite professionnelle ! De plus, le hockey sur glace allait encore rester sous la tutelle de la Fédération française des sports de glace pendant 16 ans ! Quant à l’équipe de France, elle n’avait pas encore participé à quatre Jeux olympiques d’hiver successifs : Albertville 1992, Lillehammer 1994, Nagano 1998 et Salt Lake City 2002 !
Cette mise en perspective temporelle permet de mieux se rendre compte de l’incroyable exploit de Daniel Bourdages. A titre personnel, je trouve d’ailleurs injuste que sa notoriété au niveau national ne soit pas à la hauteur de la grande contribution que ce canadien a apporté au hockey sur glace français. Son nom n’est pas toujours très connu de mes nombreux interlocuteurs, sans doute à cause de sa grande discrétion, de son travail consacré uniquement au terrain et des performances sportives du club de Strasbourg qui ne sont pas assez mises en évidence.
C’est vraiment dommage, car il suffit de consulter les statistiques de Daniel Bourdages pour comprendre à tel point ce canadien natif de Lachine (un arrondissement de Montréal) a marqué profondément de son empreinte l’histoire du club alsacien et par contrecoup celle du hockey sur glace français.
 



DES STATISTIQUES QUI FORCENT LE RESPECT


En effet, au dernier décompte Daniel Bourdages aura dirigé au total 1125 matchs derrière le banc de Strasbourg. En détail : depuis son arrivée dans le club alsacien en 1990, le Canadien a vécu trois périodes distinctes pour arriver à atteindre ce nombre important. Il a d’abord coaché l’équipe alsacienne pendant cinq saisons en Division 2, puis pendant dix-sept saisons en Division 1, mais également pendant treize saisons en Ligue Magnus entre 2006 et 2019.
J’ajoute dans le parcours hors norme du coach québécois : un titre de champion de France de la Division 1 remporté en 2006 et, surtout, une participation à la série finale de la Ligue Magnus face à Rouen en 2011 qui fut sportivement une grande surprise !
En effet, après avoir éliminé successivement Epinal, Gap et Angers, la glace de « l'Iceberg » archicomble a continué à fondre de plaisir lors de cette saison mémorable. Malgré trois défaites concédées face aux redoutables Dragons normands (5-1, 5-3, 4-2), cette série finale reste pour l’indéracinable canadien « parmi ses plus beaux souvenirs » m’a-t-il confié.
Il est vrai que le club de Strasbourg, d’habitude plutôt discret, demeurera comme le finaliste le plus surprenant de l'histoire de la Ligue Magnus pour avoir réussi à revenir en trombe en 2011 d'une très modeste onzième place en saison régulière qui ne reflétait certainement pas sa valeur puisqu’il avait en effet perdu trois points à l'automne dans un imbroglio réglementaire.
 


Le 7 octobre 2023, lors du premier match de la saison 2023-2024 contre Meudon, Daniel Bourdages a disputé
son 1 000e match en tant qu'entraîneur



UNE LONGUE HISTOIRE QUI COMMENCE IL Y A 35 ANS


Ce chapitre unique dans l’histoire du club de Strasbourg débuta donc avec l’arrivée de Daniel Bourdages le 1er avril 1990, une date qui avait l’air d’une blague. A cette époque le canadien, âgé de 33 ans, entraînait au Québec les Midget AAA du club de Montréal-Bourassa. L’occasion pour lui de coacher notamment trois futures stars de la NHL à commencer par Joel Bouchard (Calgary, Nashville, Phoenix, Dallas, New Jersey, Rangers New York, Pittsburgh), puis Patrick Traverse (Ottawa, Boston, Montréal) et Ian Laperrière (Saint-Louis, New York, Los Angeles, Colorado, Philadelphie) mais aussi le jeune espoir français Richard Aimonetto dont j’ai évoqué également la longévité sportive dans une de mes tribunes précédentes.
Par ailleurs, Daniel Bourdages avait obtenu un diplôme en éducation physique et une maîtrise en éduction spécialisée en hockey sur glace à l’université du Québec à Montréal. Mais un événement inattendu allait bouleverser sa prometteuse carrière de formateur dans son pays natal. En effet, l’épouse de Daniel Bourdages, qu’il avait rencontré dans une discothèque et qui est d’origine finlandaise, fut embauchée par le Conseil de l’Europe, dont le siège se trouve à Strasbourg, après l’adhésion de la Finlande à cette institution internationale qu’il ne faut pas confondre avec le Parlement Européen. Du coup, à la grande surprise des élus de la ville de Montréal, Daniel Bourdages décida de suivre son épouse Marja Ruotanen en France abandonnant ainsi l’espoir de diriger un jour une équipe professionnelle de la NHL.
 

IL A DÉBARQUÉ SUR UNE AUTRE PLANÈTE


« La première question que j’ai posé aux habitants de Strasbourg en débarquant de l’avion était de m’indiquer où se trouvait « l’Arena » comme on dit chez nous. Je croyais parler un langage d’une autre planète en arrivant en France car personne ne connaissait ce terme pour parler de la patinoire ! Inutile de vous dire que le dépaysement fut total pour moi, raconte avec amusement Daniel Bourdages. De plus, lorsque je demandais à des passants des renseignements sur l’équipe de hockey sur glace de Strasbourg personne ne la connaissait à l’époque ! L’ancienne patinoire du Wacken (inaugurée vingt ans plus tôt dans le Parc des Expositions), ils en avaient à peine entendu parler, mais le hockey sur glace pas du tout. »
Assez déconcerté par cette absence d’indications Daniel Bourdages finit par trouver quand même des réponses à ses interrogations. Il prit alors rendez-vous avec Gerhard Beck l’ancien président du Club des Sports de Glace Strasbourg Alsace (CSGSA). Par le fait du hasard, le jour même de son rendez-vous avec le petit comité directeur de l’époque, l’ex-entraîneur, le canadien Bruno Gilbert, quittait son poste. Les dirigeants proposèrent donc à son compatriote de prendre sa place ce qu’il accepta avec plaisir mais en leur donnant une réponse inattendue.
« Ils ont été un peu surpris quand je leur ai proposé de travailler bénévolement pendant six semaines et qu’ensuite seulement on ferait le point ensemble, raconte Daniel Bourdages. Car je voulais d’abord être certain que les joueurs étaient sur la même longueur d’onde que moi. Ce que je cherchais avant tout, ce n’était pas une rémunération mais participer à un projet sportif qui soit gratifiant pour tout le monde. »
Daniel Bourdages a donc proposé d’organiser une séance d’entraînement. Il raconte la suite : « Juste après, le président m’a demandé si j’étais intéressé à continuer, je lui ai répondu que oui. Puis il est allé dans le vestiaire des joueurs en mon absence. J’attendais dehors avec mon attaché-case, mes diplômes et mes certificats. Pendant ce temps, ils ont fait un vote à main levée pour savoir s’ils devaient me garder pour la saison d’après, c’est comme ça que j’ai été embauché ! »
 



IL A DÛ PATIENTER POUR CONSTRUIRE UN NOUVEAU CLUB


Le nouveau coach canadien ne fut pas au bout de son étonnement lorsqu’il prit en main les destinées du club de Strasbourg dans lequel l’amateurisme n’était pas un vain mot. « Ce fut un véritable choc pour moi ! confie Daniel Bourdages. A mon arrivée, on en était encore au stade des petits bisous aux copines qui se tenaient le long de la balustrade pendant les entraînements. Il y avait des joueurs qui s’absentaient ou qui étaient en retard sans donner aucune explication. Certains faisaient la pause cigarette à quelques minutes du coup d’envoi des matchs. Bref, c’était en quelque sorte une colonie de vacances… »
Daniel Bourdages fut donc obligé de remettre beaucoup d’ordre dans ce gentil et hallucinant foutoir. « Dès mon arrivée, je m’occupais de toutes les équipes du club et cela a duré pendant 13 ou 14 ans. Tous les jours, j’étais à la patinoire jusqu’à 23 heures et le dimanche matin avec l’école de glace et les seniors. » explique l’entraîneur qui deviendra en quelque sorte un coach iconique.
Quelques années plus tard, dans un article publié par le journal L’Equipe, intitulé « La longue marche de Bourdages », un de mes confrères révéla ces détails amusants : « A ses débuts à Strasbourg, le Canadien entraînait toutes les équipes du club alsacien. Il perçait au besoin quelques trous dans les murs des vestiaires pour le rangement du matériel. Lui qui avait trimé pour se payer ses études, à ramasser des vers de terre la nuit ou à laver des patients en institut psychiatrique, il offrait des cours du soir à tous les formateurs strasbourgeois pour que tout le monde parle le hockey… » Effectivement, Daniel Bourdages était plein d’énergie et fourmillait d’idées, du coup c’était un environnement parfait avec sa passion et sa volonté de former des jeunes, coacher l’équipe senior, car il voulait tout faire.

Daniel Bourdages, qui ne s’imaginait sûrement pas rester aussi longtemps, se lança alors dans un véritable travail en profondeur en imposant une discipline plus stricte pour instaurer dans le club de Strasbourg « du professionnalisme non rémunéré ».
On connait la suite puisque l’inamovible coach de Strasbourg, qui s’est beaucoup investi dans un premier temps bénévolement, connaitra pendant 35 ans de présence ininterrompue dans le club de Strasbourg pas moins de quatre présidents successifs : Gerhard Beck, Bernard Sibieude, Bernard Gozillon et enfin l’architecte à la retraite Jean-Paul Hohnadel qui occupe ce poste depuis l’an 2000, soit un long mandat de vingt-cinq ans ! Tous maintiendront Daniel Bourdages régulièrement à son poste névralgique.
Son long et patient travail de formation dans l’ancienne patinoire du Wacken finira par payer sportivement puisqu’en 2006, année du premier fonctionnement de la nouvelle patinoire « Iceberg » et de la création de la FFHG, le club de Strasbourg profita de l’occasion pour être sacré champion de France de la Division 1 en terminant premier de la poule Sud puis de la série finale à huit clubs (sans play-offs) et pour être promu pour la première fois de son histoire en Ligue Magnus. L’aventure inédite de « L’Etoile Noire » dans l’élite professionnelle durera pendant treize saisons.
 


Daniel Bourdages avec ses trois enfants : Ilona, Jonas et Samuel


SA RELÈVE SEMBLE ASSURÉE


On notera que si son fils, Samuel Bourdages, est parti vivre au Canada après avoir fait son hockey mineur à Strasbourg, son jeune frère Jonas Bourdages a pris le relais en Division 1 avec l’Etoile Noire de Strasbourg. La relève sportive est donc assurée dans cette famille multiculturelle « Franco-canado-finlandaise » où il faut ajouter la sœur Ilona Bourgages, devenue avocate à Londres, qui devient parfois une spectatrice attentive lors des matches de hockey sur glace.
Daniel Bourdages a donc eu la chance en fin de carrière de coacher ses deux fils : « J'ai d'abord eu Samuel mais j'étais très exigeant et dur avec lui, dit-il. Ce n'était pas une bonne idée car il n’a jamais bénéficié de favoritisme familial. Même ses coéquipiers trouvaient que je devais être plus cool avec lui ! Quand ça a été le tour de Jonas, j'ai vraiment fait abstraction. Le principe était : toi tu joues et moi je coache. Quant à la maison, on en parlait le moins possible et ça s'est plutôt bien passé. »
Daniel Bourdages passera donc le relais sur le banc touche au mois de septembre prochain à l’ex-capitaine tchèque Michal Duras (pendant six ans), qui est devenu son adjoint depuis un an. Initialement, Daniel Bourdages, qui vient d’arrêter à l'issue de cette saison, pensait vivre une retraite paisible dans son Canada natal ou en Finlande, le pays d'origine de son épouse. Mais comme sa femme continue finalement de travailler au moins deux ans de plus au Conseil de l'Europe, le Québécois ne veut pas raccrocher tout de suite ses patins et sa crosse. Soit il ira coacher à l'étranger (il a des touches en Allemagne et en Finlande), soit il restera à l'Étoile Noire pour faire des entraînements individuels spécifiques et encadrer les jeunes. « Mais je suis prêt à écouter une éventuelle proposition d’un autre club de la Division 1 française ! » m’a-t-il confié.
En attendant, Daniel Bourdages continuera à se changer les idées en promenant trois fois par jour son fidèle chien labrador couleur chocolat surnommé « Jessy » qui est âgé de 14 ans. Une relation très fusionnelle et attendrissante avec son chien qui dure donc depuis la fameuse série finale que le club de Strasbourg avait disputé en 2011 contre Rouen dans la Ligue Magnus.
 

SON PASSAGE DANS LA LIGUE MAGNUS FUT UNE CONSÉCRATION


Interviewé sur son départ par la radio locale France Bleue (rebaptisée Ici Alsace) Daniel Bourdages a confié : « Je suis capable maintenant de faire la part des choses, même si c'est la première fois que je prends ma retraite. C'est un truc auquel on n'est vraiment pas habitué. C'est ça qui est le plus bizarre en fait. Tu ne peux pas te préparer à ça ».
Interrogé sur sa longue expérience de 13 saisons dans la Ligue Synerglace Magnus, l’entraîneur Canadien a répondu : « Nos belles années en Magnus ont été pour moi inoubliables ! Je pourrais toutes les citer. Une bonne partie de notre effectif de l’époque était constitué de joueurs qui n’avaient pas un temps de jeu satisfaisant en élite comme Pierre-Antoine Devin venu chez-nous suite à la relégation du club de Caen. Ou bien Élie Marcos, notre capitaine. Il était, avec le gardien tchèque Vladimir Hiadlovsky, le chef du vestiaire où on ne pouvait pas rentrer avec nonchalance. Les touristes se faisaient sortir. Tu devais tout donner pour l’équipe ! Je n’avais pas besoin de dire deux fois la même chose. Parfois même, je n’avais rien à dire sur l’éthique de travail, la préparation des matchs… grâce notamment à Élie Marcos qui a été un grand capitaine. »
 

IL A PARTFAITEMENT RÉUSSI SA « SORTIE DE SCÈNE »


Pour finir en beauté son long travail de stakhanoviste dans la Division 1, Daniel Bourdages a réussi une belle performance cette saison. D’abord quand son équipe, classée septième du championnat régulier (sur 16 clubs), a éliminé Chambéry à l’issue de trois matchs de barrage. Puis, en arrachant ensuite une qualification surprise en quarts de finale où son équipe a éliminé celle de Dunkerque en cinq matchs très palpitants (une séance aux tirs aux buts et deux prolongations) ce qui a constitué un petit exploit compte-tenu des grandes ambitions qui étaient affichées par les « Corsaires » uniques candidats sur dossier à la montée en Ligue Magnus.
Ensuite, pendant les demi-finales, l’équipe de Strasbourg a encore joué les trouble-fêtes en faisant douter et presque chavirer les « Drakkars » de Caen qui furent obligés de disputer également cinq rencontres éprouvantes face à l’Etoile Noire. Mais l’équipe de Caen a su garder un avantage décisif lors de l’ultime duel disputé à domicile dans la patinoire du Calvados (7-4).
Bref, si Daniel Bourdages rêvait sûrement de finir en beauté sa carrière en ajoutant un deuxième titre de champion de France de la Division 1 à son palmarès (après celui obtenu en 2006), il peut malgré tout se retirer avec le respect unanime de tous ses pairs et le sentiment du devoir accompli. D’autant qu’il semble bien, comme je l’ai déjà dit, que le Canadien soit désormais le détenteur du record mondial de longévité en tant qu’entraîneur dans un même club de hockey sur glace !

 




Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.
 


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