Faisant face à un adversaire inconnu venant de D2, les rémois s’offraient un round d’observation, durant lequel ils devaient notamment s’appliquer à tuer deux pénalités, permettant aussi aux meudonnais de venir frapper les 1er aux abords des buts de Neumann, sans conséquence au score. Et au sortir de la 2ème pénalité, les rémois plaçaient un 1er coup d’accélérateur, qui voyait Vrielynck et Prokop partir en 2 contre 1 avec le slovaque à la conclusion, signant au passage son 1er but sous ses nouvelles couleurs (1-0, 07’03).

Christophe Nogues (Archives)

Ne restant pas sur cet acquis à la marque, les Phénix poussaient à la faute les Parisiens. Sur la supériorité qui suivaient, les frères Sax préparaient parfaitement le travail pour Vesely, qui seul au 2e poteau, inscrivait le 2e but de la partie (2-0, 08’11).

En une minute, les Phénix avaient fait sentir à leurs hôtes la différence entre les deux divisions. Courageusement Meudon continuait à créer du jeu, mais peinait à s’approcher dangereusement du but de Neumann. Les Rémois, de leur coté, enchaînaient les belles combinaisons, obligeant leurs adversaires à se mettre à la faute. Mais par imprécision ou précipitation, Reims ne trouvait pas la faille dans la cuirasse meudonnaise. Et Quand L.Sax profitait d’un palet mal maitrisé par Morgant pour inscrire le 3ème but, le corps arbitral après réflexion et pression adverse, refusait le but mettant en avant un coup de sifflet (?) antérieur.

Le score restait donc inchangé à la sirène, malgré les tentatives des frères Sabatier, Delaunois ou encore Prokop.

Après la pause réglementaire, les Phénix revenaient sur le glaçon avec l’ambition d’accentuer son avantage et de plier la rencontre. Les choses en prenaient le chemin à la 23ème, J.Sabatier effectuait un bon travail dans le coin et servait son compère Marchand, qui déjouait Morgant tout en subtilité (3-0, 22’18).

Fort de cet avantage, les Phénix inconsciemment se relâchaient leur étreinte et cela permettait aux valeureux Meudonnais de s’approcher dangereusement des buts de Neumann. Les Parisiens jouaient crânement le coup et trouvaient récompense à la 28ème avec une action victorieuse de Chevalier superbement décalé par Soustelle, laissant Neumann impuissant sur le coup (3-1, 27’06).

Conscient du potentiel danger, Reims tentait bien de replacer un coup d’accélérateur et se procurait quelques situations chaudes, mais ni Prokop, F.Sabatier ou encore Dusseau notamment, ne trouvaient de conclusions heureuses à leurs essais ou duels face à un Morgant devenu infranchissable. Ne convertissant pas ses occasions franches, les Phénix restaient toujours à portée d’un retour adverse. Et comme Meudon s’enhardissait de plus en plus, Neumann était à l’ouvrage pour préserver l’avantage.
Reims s’exposait davantage en concédant des pénalités et Meudon allait en profiter pour faire passer des frissons dans le public rémois. Et ce que tout le monde redoutait arriva à 3 minutes du terme de la période, avec Lebailly qui décalait Millet, ce dernier exécutant Neumann de près (3-2, 37’35).

Meudon, qu’on croyait toucher coulé 10 minutes plutôt, se retrouvaient à nouveau en course. Les Phénix semblaient sans réaction et Meudon croyait en ses chances d’égalisation, mais plus rien ne bougeait jusqu’à la fin de la période.
Meudon allait il faire douter Reims et créer, qui sait, l’exploit de ce tour de coupe de France ? Le coach rémois se chargeait de remettre ses troupes dans le droit chemin à la pause et leur demandant de reprendre les choses en mains.

Aussi dit, presque aussitôt fait, car entre temps Meudon se créait une grosse occasion sur les buts de Neumann, que Tourte sauvait du bâton sur sa ligne. Les Parisiens avaient sans doute laissé passer là leur chance d’égaliser et de plonger Reims dans le doute.
Les rémois décidaient dès lors de muscler leur jeu afin de museler la résistance meudonnais. La défense adverse quelque peu intimidée par cette rudesse rémoise offrait une relance hasardeuse en guise d’offrande à J.Sabatier qui ne se faisait pas prier pour ajuster Morgant (4-2, 48’35).

Ce but permettait aux Phénix de reprendre le large. Meudon semblait accuser le coup et une nouvelle action Vrielynck-L.Sax démarquait seul dans l’enclave Prokop, qui scorait d’un tir précis en lucarne (5-2, 52’04).

Le match s’emballait et les esprits commençaient aussi à s’échauffer. Les pénalités pleuvaient des deux côtés et au milieu de ce déluge, Millet inscrivait un doublé personnel après un raid solitaire. (5-3, 53’25).

La fin de match devenait néanmoins difficile pour Meudon, qui avait recourt à des gestes illicites pour stopper les avants rémois. Dans les derniers instants de la rencontre, L.Sax en supériorité (6-3, 56’44), puis Delaunois donnaient un peu plus d’ampleur au score (7-3, 58’50).

La sirène retentissait sur ce score de 7 à 3 en faveur des Phénix, qui leur signifiait leur victoire et qualification en ¼ de finale pour la 1ere fois de leur histoire.

Reims aura fait le boulot pour faire respecter la hiérarchie entre les deux formations, tandis que Meudon aura joué crânement le coup, faisant passer quelques frissons dans les travées de Bocquaine. Prochain adversaire pour les Phénix, samedi, les Drakkars de Caen, qui seront un adversaire d’un tout autre calibre pour la troupe à F.Dusseau.