Ce quart de Finale de coupe de France est l’affiche, un air de finale, un match avec une saveur particulière tant les deux formations se tirent la bourre depuis quelques années. Entre des dragons dans le dur et toujours privés de nombreux éléments (Hascak pour l’attaque, Guimond et Cantagallo coté défense) et des grenoblois quelque peu dépités après leur échec en conti cup, la rencontre est des plus indécises. Néanmoins l’affiche est belle et le public a rempli l’enceinte normande.
Arbitres : MM. Furet et Rauline assistés de MM. Goncalves et Constantineau
Buts : Rouen : ; 16.51 Alexandre Mallet (ass Dylan Yeo et Fiorenzo Villard) ; 39.28 Francis Perron (ass Joris Bedin et Florian Chakiachvili) ; 55.47 Francis Perron Grenoble : 00.20 Damien Fleury (ass Nicolas Deschamps et Maxim Lamarche) ; 14.52 Nicolas Deschamps (ass Aurelien Dair) ; 16.19 Roman Lyubimov (ass Sacha Treille et Damien Fleury) ; 28.10 Damien Fleury (ass Roman Lyubimov et Alexandre Lavoie) ; 51.04 Brent Aubin (ass Matias Bachelet et Kyle Hardy) ; 56.43 Nicolas Deschamps (ass Damien Fleury)
Pénalités
8 minutes contre Rouen
16 minutes contre Grenoble
Grenoble creuse l’écart.
Il ne fallait pas être en retard pour cette rencontre pour assister au premier filet. Suite à un dégagement interdit par Rouen, le face-off côté gauche est gagné par Grenoble, la rondelle arrive dans la crosse de Lamarche plein axe qui lance sur la cage, Pintaric repousse dans la crosse de Deschamps, nouvel arrêt de Pintaric mais la troisième lame Fleury conclu (00.20 / 0-1 / Fleury ass. Deschamps et Lamarche).
On ne joue que depuis 20 secondes et Rouen va déjà courir après le score. Il reste encore beaucoup de temps et c’est ce que se disent les dragons.
Photographe : Marine Romain
Dès lors ils se ruent sur la cage de Stepanek et imprime un gros pressing. Comme un malheur ne vient jamais seul, le jeune Goncalves-Nivelais se blesse sur une grosse charge (limite) de Racine et du coup abandonne la rencontre.
Grenoble acculé sur sa cage laisse passer l’orage et sur des contres éclairs se montrent menaçant. Rien n’y fait Rouen ne trouve pas la solution dans l’arrière garde grenobloise. Un jeu de puissance pour Rouen va peut-être la solution pense-t-on. Bien qu’ayant des occasions, c’est Grenoble qui va doubler la mise en infériorité sur une erreur monumentale de la défensive normande. Le palet est dégagé de la zone offensive et arrive derrière la cage de Pintaric, Rech et Kristensen ne se comprennent pas et se percutent, A. Dari en profite et donne à Deschamps absolument seul face à Pintaric qui ne lui fait aucun cadeau (14.52 / 0-2 / Deschamps ass. A. Dair).
Rouen est toujours en supériorité mais va à son tour se faire chasser. Le quatre contre quatre qui suit ne donne rien mais par la suite c’est Grenoble qui va etre en supériorité. Grenoble est installé et Treille derrière la cage trouve Lyubimov qui arrive du banc, son tir de volé et puissant trompe Pintaric (16.19 / 0-3 / Lyubimov ass. Treille et Fleury). Réaction dans la foulée des dragons qui enfin trouve le filet de Stepanek grâce à Mallet qui dévie astucieusement le tir de Yeo à la bleue (16.51 / 1-3 / Mallet ass. Yeo et Villard).
Grenoble sans être transcendant dans le jeu aura profité au mieux des trop nombreuses errances défensives normandes et à ce niveau-là, ça ne pardonne pas. Le courage, l’envie et la volonté ne suffisent pas toujours. Il reste encore deux fois vingt minutes pour tenter de reverser un score lourd.
Status quo
Dans ce second acte, Rouen avec deux unités de retard au compteur n’a pas trop de temps à perdre et se rend maitre de la rondelle, Grenoble logiquement laisse venir.
Le gardien des bruleurs de loups doit rester vigilent aux vagues normandes qui par de très rares occasions mettent le portier isérois en grande difficulté. Même lors d’un jeu de puissance, Rouen a du mal à se mettre en bonne position et c’est sans trop de mal qu’il tue ce jeu de puissance.
Photographe : Marine Romain
Dans la même situation, Grenoble ne va pas faire prier de rappeler aux normands l’importance de ces situations. Après avoir gagné le face-off, Grenoble se positionne bien, la rondelle se trouve le long de la bande côté droit, tout le monde se précipite en laissant complètement seul dans le slot Fleury, Lyubimov le voit et c’est un jeu d’enfant pour Fleury d’ajuster Pintaric (28.10 / 2-4 / Fleury ass. Lyubimov et Lavoie).
Nouveau jeu de puissance pour les normands mais là encore pas grand-chose mise à part un tir de Mallet sur le poteau gauche (30.15). Une fois les deux formations revenues en nombre égal, la rencontre s’équilibre chaque équipe aura ses temps forts mais les gardiens auront le dernier mot.
Un ultime jeu de puissance dans les dernières minutes pour les locaux. Les dragons peinent à s’installer et Grenoble se dégage. Sur la récupération Chakaichvili et Bedin remonte le palet pour Perron seul sur la gauche, personne ne va sur lui donc il avance, il avance et loge le palet dans la lucarne opposée (39.28 / 2-4 / Perron).
Rouennais et Grenoblois rentrent aux vestiaires dos à dos dans ce tiers. Les tenants en titre de la coupe de France ont toujours deux unités d’avance. Grenoble étant devant au score, laisse la maitrise du jeu à Rouen se contentant de contres fort bien menés et extrêmement dangereux.
A Grenoble le dernier mot.
Il reste vingt minutes aux dragons pour renverser un match qui semble peu à peu leur échapper. Grenoble est le premier en action mais Treille bute Pintaric et Perret et Kytnar lui répondent sans tromper Stepanek tout cela dans la première minute. Rouen tente pousse mais sans réussite, il y a toujours une crosse, un patin ou le gardien qui font obstacle aux joueurs de Lhenry.
Photographe : Marine Romain
Grenoble fait le dos rond reste dans sa stratégie de l’attente et pique très fort quand nécessaire comme sur le contre de Treille qui en break perd son duel face à Pintaric. Rouen pousse, Grenoble contre et marque. Bachelet décallé par Hardy sur la gauche file plein gaz, et trouve libre de marquage Aubin face à Pintaric qui se fait un malin plaisir d’ajuster le dernier rempart rouennais (51.04 / 2-5 / Aubin ass. Bachelet et Hardy).
Rouen n’y croit plus guère en voyant la tête des joueurs en rentrant sur le banc. Même lorsque Rouen obtient un jeu de puissance c’est bien Grenoble qui se montre dangereux en s’offrant un deux contre zéro (Deschamps-Fleury) mais c’est sans compter la vigilance de Pintaric qui gagne le duel.
Il reste 6 minutes à jouer et Grenoble est doublement puni. Le 5 contre 3 qui en découle voit Lamperier reprendre de voler tout le monde le voit au fond sauf… Stepanek qui fait un arrêt de grande classe (54.16). Par la suite Rouen prend son temps mort et sont son gardien (55.19). Avec ce 6 contre 3, Rouen trou la cuirasse Stepanek grâce à Perron côté droit qui profite d’un gros trafic devant le gardien (55.47 / 3-5 / Perron).
Rouen persiste sans son gardien mais cette fois c’est un 6 contre 4. Dans cette exercice il ne faut surtout pas perdre le puck sinon on le paye cash. C’est ce qui se produit avec une interception de Deschamps qui file seul et manque l’immanquable (56.12).
Photographe : Marine Romain
Seulement voilà, il ne faut pas tenter le diable. Si une fois ça passe pas deux et sur une nouvelle perte de palet, toujours à 6 contre 4, Deschamps cette fois ne loupe pas l’occasion de mettre le palet dans le but désert (56.43 / 3-6 / Deschamps ass. Fleury).
Grenoble remporte cette rencontre et se qualifie ainsi pour la ½ finale de la coupe de France dont ils sont le tenant. Pour Rouen un des objectifs de la saison s’arrête. Si Grenoble n’a pas usurpé sa victoire elle le doit en grande partie à la passivité défensive normande. Certes certains diront que Grenoble n’a pas montré grand-chose dans le jeu, ce n’est pas faux mais en menant 3 à 0 ce n’était pas à Grenoble d’ouvrir. Les bruleurs de loups auront réussi à contenir la fougue mis par les dragons de façon intelligente en défendant fort bien. A Grenoble Stepanek aura été solide et le reste de l’équipe aura été constant. Chez les dragons la perte de nouveaux défenseurs (Goncalves-Nivelais blessé) et Villard (championnat du monde U20) s’ajoute aux absents Guimond et Cantagallo pas très rassurant pour la suite. Certes les dragons auront mouillé le maillot, auront été volontaire, n’auront rien lâché mais cela n’a pas suffi. La coupe de France s’achève mais la ligue magnus reprend ses droits avec la réception du co-leader angevin ce vendredi lui aussi éliminé par Dunkerque puis un déplacement à Bordeaux dimanche éliminé par Chambéry avant de recevoir de nouveau Grenoble mardi, du pain sur la planche pour Rouen.