Equilibre et nervosité

La première occasion est à mettre à l’actif des Amiénois, par l’intermédiaire d’un tir de Thomas Roussel (1’17). Puis un homme est envoyé en prison de chaque côté : Martin Lacroix pour Angers, Brian Henderson pour Amiens (2’13).

Nicolas Leleu

Pierre-Luc Emond, de retour de plusieurs semaines de blessure, a apparemment retrouvé ses sensations : il alerte par deux fois Ville Koivula, d’abord par un tir de près côté droit, puis en prenant son propre rebond côté gauche (3’36).

Mais la bonne entame picarde est vaine, et ce sont les Angevins qui vont trouver la faille : un tir de loin de Simon Lacroix, dévié par Bellemare, trompe Buysse qui ne peut rien (4’02) : 0-1.

Les Gothiques sont apparemment pleins d’envie, mais se montrent assez nerveux, tandis que les joueurs d’Angers, s’appuyant sur le score du match aller, sont plutôt en contrôle. De plus, le jeu est haché par de nombreux hors-jeu et autres dégagements interdits.

Amiens va cependant continuer à attaquer, bénéficiant d’une supériorité numérique. On sollicite Pavel Kowalczyk en zone offensive, qui feinte le slap trop attendu. Il déjoue intelligemment le défenseur et trouve Pazak au deuxième poteau, qui n’atteint que l’extérieur du filet (11’35).

Mais cette énorme occasion manquée n’est que partie remise, et ce sont les jeunes Picards qui vont le concrétiser. Simon Petit tire de loin sur la gauche, et Henderson tente la déviation. Koivula repousse, mais Béron à l’affut prend le rebond (12’52) : 1-1.

Le gardien finlandais est sollicité plusieurs fois sur la fin de la période par la ligne canadienne Paquet-Amado-Emond, très active et dangereuse.
A ce moment, le match est plutôt équilibré, avec de belles choses de chaque côté, mais également quelques erreurs dues certainement à la nervosité et à l’enjeu.

Tirs cadrés : Amiens 13 – 6 Angers
Mises au jeu : Amiens 14 – 12 Angers

Gestion angevine

Ce sont les Ducs qui se font pressants sur la cage de Buysse en ce début de seconde période, notamment par Pierre-Luc Laprise et Martin Lacroix qui auraient pu exploiter un palet qui traînait (22’47).

Nicolas Leleu

Kowalczyk envoyé en prison pour Amiens, Angers va profiter de cette bonne période. Jonathan Bellemare s’approche alors tranquillement sur la gauche, et trouve Simon Lacroix en face des buts amiénois pour prendre l’avantage (25’29) : 1-2.

Ce but fait mal aux Gothiques pendant quelques minutes, mais ils vont se reprendre par la suite. A la 30e minute, Miroslav Pazak mène successivement deux attaques tranchantes, avec notamment Anthony Mortas en soutien, sans succès.
En difficultés, les Angevins commettent une faute par l’intermédiaire du capitaine Jean-François Jodoin, qui prend deux minutes (31’24). Les Gothiques mettent alors une grosse pression lors du power play, et signent 5 ou 6 tirs très dangereux.

Mais les Ducs attendent et jouent les contres dès qu’ils le peuvent, à l’image de Jodoin à sa sortie du banc des punitions : il part en échappée, mais son tir passe largement à côté (33’37).
Sur le contre, c’est au tour d’Emond de fausser compagnie aux défenseurs adverses, mais il vient butter sur Koivula.

Il faudra attendre plusieurs minutes pour voire Henderson trouver un espace dans la défense, dans lequel il s’engouffre (37’42). Parti seul, il semble fortement accroché par le défenseur, mais l’arbitre ne signale pas de faute.

C’est alors que les Gothiques, déjà en infériorité suite à une punition infligée auparavant à Martin Paquet, se voit contraints d’évoluer en double infériorité après que Kowalczyk ait envoyé le palet dans les tribunes, apparemment involontairement (38’28). Les Angevins tournent beaucoup en zone offensive, mais ils tirent peu, mises à part les rares tentatives de Simon Lacroix et d’Eric Fortier.

Les Amiénois semblaient avoir bien géré cette situation défavorable, mais Julian Marcos est à son tour sanctionné, à peine l’équipe revenue à 4 contre 5 (39’42).

Tirs cadrés : Amiens 9 – 9 Angers
Mises au jeu : Amiens 8 – 8 Angers

Les cinq dernières minutes

Le troisième tiers commence donc avec un autre double avantage numérique pour Angers. Mais celui-ci ne sera pas plus profitable aux Ducs que le premier.

Les deux équipes revenues au complet, c’est même Amiens qui va s’illustrer grâce à ses attaquants québécois. De derrière la cage, Paquet trouve Emond dans l’enclave, qui trompe Koivula (41’55) : 2-2.

Nicolas Leleu

Pour autant, Amiens est toujours capable de faire quelques cadeaux à des Angevins qui n’en demandent pas tant, à l’image de Kowalczyk qui relance le palet directement dans la crosse de Fortier, qui se présente seul devant Buysse. Le jeune portier picard stoppe l’attaquant, et rattrape comme souvent les erreurs de sa défense (45’17).

Lahesalu puni (46’10), Angers est en infériorité, et en difficulté par la pression amiénoise. Mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous. Les Ducs laissent passer l’orage et procèdent toujours par contres. Amiens continue à pousser avec plus ou moins d’inspiration, comme cette alerte de Paquet (53’40).

Tomas Baluch va surprendre tout le monde quelques minutes plus tard. En possession de la rondelle derrière la cage picarde, il est apparemment laissé trop libre par son défenseur, ce qui lui permet de faire le tour des filets sans trop de difficulté, et de glisser le palet entre les jambières du gardien amiénois (55’36) : 2-3.

Avec ce score à ce moment du match, le sort des équipes sembles difficile à contrarier. Mais profitant d’un avantage numérique, Amado trouve Marcos à gauche. Le défenseur amiénois lance, Koivula repousse mais Emond prend le rebond et marque son deuxième but de la soirée (56’50) : 3-3.

Les Gothiques reviennent rapidement au score, ce qui permet au public venu en nombre d’y croire encore. D’autant plus lorsque quelques secondes plus tard, c’est Pavel Kowalczyk qui tire à mi-distance et marque un but supplémentaire (57’15) : 4-3.

L’attaque picarde, souvent brouillonne au cours de ce match, trouve son efficacité, et semble enfin se lâcher. Emond, décidément très en vue pour son retour, manque de peu le coup du chapeau (57’47). Dépassés, les Angevins sont à nouveau sanctionnés par Simon Lacroix (58’12).

Antoine Richer fait alors sortir son gardien, et ce sont 6 Gothiques qui poussent désormais face à 4 Angevins. Le décalage est finalement trouvé, lorsque Roussel tire de la gauche et trompe Koivula de loin (59’06) : 5-3.

Ce qui était impensable à peine 5 minutes avant se produit : Amiens est en train de rattraper son retard du match aller ! Plus qu’un but, et les Picards arracheront la prolongation. Mais malgré d’ultimes efforts amiénois, on en restera là.

Tirs cadrés : Amiens 10 – 7 Angers
Mises au jeu : Amiens 14 – 12 Angers

Bilan

Leur remontée fantastique n’aura pas suffit aux Gothiques pour rattraper le grand écart de buts concédé au match aller. Amiens a pourtant beaucoup essayé, parfois avec maladresse et nervosité, mais avec une envie bien présente.
Les Ducs étaient clairement venus en terre picarde pour gérer leur avance de 3 buts acquis sur leur glace, et éventuellement profiter des opportunités qui se présenteraient pour alourdir l’écart. C’est ce qu’ils ont très bien fait dans l’ensemble, sauf dans les 5 dernières minutes où ils ont complètement été dépassés, et où il s’en est fallu de peu pour qu’ils ne soient poussés en prolongation.

Les Angevins sont donc toujours en course dans les deux coupes, dans lesquelles ils ont par deux fois éliminé les Gothiques cette année.
Côté picard, le seul objectif restant est la Ligue Magnus. Cinquièmes au classement, les Gothiques ont notamment comme adversaires directs… les Ducs d’Angers.

A noter que le défenseur amiénois Jean-Philippe Glaude est apparemment assez gravement touché à l’épaule : on évoque plusieurs semaines d’arrêt. Cette absence va être difficile à gérer pour les Gothiques, dont la profondeur de banc en défense est a priori un des points faibles cette saison.

Tirs cadrés : Amiens 32 – 22 Angers
Mises au jeu : Amiens 36 – 32 Angers