Deuxième confrontation entre Chamois et Ducs dans l’antre Richard Bozon. Lors de la première rencontre, les visiteurs avaient étouffé les locaux en leur infligeant une correction quatre buts à un. Les chamoniards débutent donc ce match avec la soif de vengeance. A noter la présence dans l’effectif des Ducs, de l’ancien attaquant du CHC, Mathieu Séguy. Tout était réuni pour offrir un spectacle de qualité et un excellent match de hockey. Tout, sauf peut être les supporters…
Arbitres : Monsieur Velay assisté de Messieurs Margry et Brondex
Buts : Chamonix : ; 37:34 Richard Aimonetto (ass Aram Kevorkian et Jaroslav Cesky) Dijon : 10:28 Tomas Janak (ass Anthony Guttig et Miroslav Kristin) ; 54:05 Vladimir Sabol (ass Erik Bochna et Kevin Dugas) ; 58:50 Miroslav Kristin
Un réalisme impressionnant.
Le match débute donc devant 330 personnes, une mauvaise affluence, certainement entrainée par la retransmission d’une soirée de Coupe d’Europe de Football. Les Chamois récupèrent la mise en jeu, et après seulement quinze secondes de jeu, Aimonetto inquiète Hurajt. Le portier se met en confiance et agite une première fois sa mitène. Sans doute inspiré par les débuts de tiers grenoblois, les jaunes et bleus vont à nouveau trouver une brèche dans la défense bourguignonne quelques secondes plus tard. Emil Tobiasson-Harris se retrouve seul face au gardien Dijonnais.
David Blanchard
Radovan Hurajt - Archives
La feinte est parfaite, mais la détente du cerbère surprend tout le monde, y compris l’attaquant suédois, médusé par la rapidité du retour du goalie. Les dijonnais sont acculés en défense et tentent bien que mal de contenir les assauts locaux, orchestrés par une ligne d’attaque composés de Richard Aimonetto, Aram Kévorkian et la nouvelle recrue Jaroslav Cesky. Les visiteurs commettent des fautes, sans pour autant concéder le moindre but. Quand ce n’est pas le talent d’Hurajt qui fait la différence, c’est sa chance qui sauve les blancs. Exemple flagrant à l’instant où le capitaine des Chamois, Richard Aimonetto, part en break et voit son tir s’écraser sur la barre transversale, alors que le goalkeeper semblait battu. Les Chamois dominent sans pour autant parvenir à débloquer le compteur but. A 9’50, une double pénalité est sifflée contre Chamonix. Erwan Pain et Patrick Mbaraga sont prié d’aller s’assoir sur le banc d’infamie.
Il n’en fallait pas plus aux Dijonnais pour ouvrir le score par ce diable de (Guttig) 0-1 à 10’28. Sur leur véritable première occasion, Dijon installe son jeu de puissance et fait tournée la rondelle autour des filets de Sami Heinonen, le portier finlandais, totalement dépassé par la maitrise technique des attaquants des Ducs.
Chamonix ne relâche pas ses efforts, ils continuent de pousser. La pression est dijonnaise puisque quatre minutes plus tard, Tobiasson-Harris encore lui s’avance pour un troisième duel, encore et toujours remporté par Hurajt, véritablement impérial sur sa ligne ce soir. Fin du premier tiers temps sur ce score de 1 à 0 pour les visiteurs. On retiendra la domination de Chamonix, et le réalise de Dijon qui ne se procurera que deux occasions franches en première période.
Dans les tribunes de la patinoire chamoniarde, la question qui se lit sur toutes les lèvres est la suivante. Comment battre ce diable de Radovan Hurajt ?
Les efforts payent !
Les deux équipes se retrouvent sur le glaçon, près à en découdre dans ce deuxième tiers temps. Aimonetto contre Kristin à l’engagement, et c’est à nouveau le vétéran des Chamois qui s’empare du palet en le transmettant à sa défense.
Laurent Lardière
Richard Aimonetto - Archives
Torgersson voit le départ de Cesky dans l’intervalle, il tente de le servir, mais l’arrière garde bourguignonne est sur d’elle et envoie le caoutchouc en direction des buts adverses. Pas grand-chose à se mettre sous la dent en ce début de seconde période. Seul véritable alerte, un débordement du défenseur chamoniard Todd Paul, qui prend de vitesse tout les dijonnais.
Comme le dis l’expression, un grand gardien est un gardien chanceux, et bien elle va se vérifier, puisque sur l’action du canadien, Hurajt semblait totalement perdu. Malheureusement pour les locaux, le tir extérieur de Paul échoue sur l’équerre droite de la cage. Il y a des soirs comme ça où rien ne veut rentrer. Le jeu s’intensifie, la possession s’équilibre, les contacts deviennent rugueux. Les deux équipes se livrent une belle bataille. C’est un match agréable pour les spectateurs, mais aussi très stressant.
Les Ultra Chamois donnent de la voix, ils attendent certainement un éclair de génie d’une de leur nouvelle recrue. Et bien non, c’est le capitaine, Richard Aimonetto, qui va à nouveau faire parler de lui. Profitant d’une pénalité infligée au numéro trois des Ducs, Cesky sert Kévorkian. Aram, très inspiré depuis le début de la rencontre adresse un caviar à « Magic Ritch », qui récupère, slap dans la botte d’Hurajt. Le portier ne peut contrôler le palet Aimonetto en vieux briscard ne se fait pas prier et envoie le précieux dans les filets gardés par un Radovan Hurajt des grands soirs 1-1 à 37’34.
Le tiers temps s’achève sur ce score de parité, un à un entre ces deux formations qui se sont considérablement renforcées durant la trêve.
Dominé n’est pas gagné.
Le discours des entraineurs est simple, la première équipe qui marque dans ce troisième tiers temps, gagne le match.
Stéphanie Ouvry
Miroslav Kristin - Archives
Dès l’entame de l’ultime période, les Chamois dominent et prennent la possession du puck. Kara puis Audibert voient leurs tentatives détournées par Hurajt. Après quatre minutes de jeu, Kévorkian délivre une superbe passe dans le dos pour Tobiasson-Harris qui arrive pleine course. Emporté par son élan, le suédois ne peut faire changer la trajectoire du palet, qui vient s’écraser dans la palette d’Hurajt.
C’est le quatrième duel perdu par le numéro 25 du CHC ce soir. Quelle inspiration et quel magnifique geste technique d’Aram Kévorkian au départ de l’action. Les minutes défilent et aucune des deux équipes ne trouvent la faille. Les gardiens sont dans la partie, les arrêts sont spectaculaires et l’ambiance réchauffé. Les acteurs se donnent à fond et montre une envie de bien faire dans tous les secteurs.
Un temps dominé par les Chamois, les Ducs vont réagir à dix minutes de la fin. Le shoot de Séguy frôle la ligne d’Heinonen, qui parvient à dégager le précieux. Un harponnage parfait, qui retombe dans la crosse de Geoffroy. Le tournant du match intervient cinq minutes plus tard, lorsque Dugas trouve Erik Bochna. L’inspiration est parfaite pour servir Vladimir Sabol qui envoie un tir du poignet en lucarne droite. Heinonen est battu pour la deuxième fois de la soirée 1-2 à 54’05.
Les supporters et joueurs locaux s’arrachent les cheveux, ils viennent de concéder un but au moins bon moment. Le coach Alan Jacob n’a plus le choix, il demande un temps mort et fait sortir le cerbère à deux minutes du terme de ce match. C’est la dernière chance pour Chamonix. Encore raté, cette fois, c’est une erreur défensive qui va profiter à la terreur dijonnaise, Miroslav Kristin. Ce dernier scelle le score du match à trois buts à un, en inscrivant l’ultime point en cage vide 1-3 à 58’50.
Une défaite cruelle pour des chamoniards qui ont manqué de réalisme, face à une équipe de Dijon conquérante. Tel est le bilan de cette deuxième journée de Coupe de la Ligue. Chamonix reste à 0 points, il ne faudra plus faire de faux pas pour rêver encore à une qualification en quarts de finale. Dijon totalise 4 points, c’est tout bon pour les hommes de Maric, deux victoires en autant de matchs. Les Bourguignons semblent les favoris de ce groupe C. Reste maintenant à confirmer…