Pas de franche prise de pouvoir.
Début de match avec deux équipes a priori prêtes à en démordre et qui vont tout donner pour prendre une certaine avance dans le classement. Les premières secondes voient un Chevalier, pourtant défenseur, occasionner un premier arrêt de Sopko. Le ton est donné, la partie va être disputée, et les Caennais ne vont pas se laisser impressionner. C’est ensuite au tour de Thinel et Dufournet d’inquiéter Fouquerel, mais sans parvenir à ouvrir le score.
Le jeu est équilibré et pour l’instant chaque équipe récupère le palet mais sans vraiment monter d’attaque. Malgré tout, c’est quand même l’équipe des Dragons qui semble la plus à l’aise et qui parvient à réaliser de belles opérations avec Desrosiers, Mallette ou encore Thinel. Les plus jeunes ne déméritent pas non plus et à l’instar de Tarantino, parviennent même à inquiéter Fouquerel à plusieurs reprises. | Stéphanie OUVRY © 2008 | |
Ce dernier réalise d’ailleurs une très belle entame de match. Les deux gardiens sont très sollicités en ce début de partie, et mettent ainsi en exergue les défauts de leur défense respective. Quelques pénalités du coté de Caen offre plusieurs power play au locaux, mais sans concrétisations. Les Dragons sont là, mais ne déploient pas toutes leur possibilités, on sent qu’une équipe en veut plus que l’autre…
Ce n’est qu’à la 17ème minute que le score va s’ouvrir pour Rouen, grâce à Thinel. C’est dans un méli mélo de crosses et de patins que Dufournet trouve Peltola qui passe à Thinel qui transforme l’essai en but. (1- 0).
La réponse Caennaise ne va pas se faire tarder puisque c’est à 18’33 que Himler s’envole tout seul en ayant au préalable récupérer le palet à un rouennais, et se retrouve en duel face à Sopko qui s’incline sur ce coup là (1-1).
Les compteurs sont remis à zéro et du coup tout est à refaire pour Rouen qui semblait prendre un léger ascendant sur ce début de match. Attention à ne pas trop se démobiliser du coté haut-normand car les Drakkars sont de plus en plus en train de prouver qu’ils auraient sans peine, leur place en ligue Magnus.
Un léger avantage aux locaux.
La deuxième période démarre sur les chapeaux de roues avec un Mallette qui inscrit le 2ème but de son équipe à 21’44. C’est avec une assistance de Strozynski et de Glad qu’il parvient à redonner l’avantage aux dragons (2-1).
S’en suit un double power play pour Caen, qui a ainsi toutes les chances de son coté pour recoller au score immédiatement. Chevalier, toujours, frappe sur Sopko mais le palet heurte la barre transversale de la cage et passe au dessus du but.
Les « prisonniers » Rouennais (Glad et Carlsson) regagnent la glace et Mallette à nouveau, tout juste de retour du banc, récupère le palet de Glad et redonne un point à sa formation à 25’23 (3-1).
| Stéphanie OUVRY © 2008 | | On sent un élan de motivation de la part de Mallette qui pense ainsi rétablir le score logique que l’on pourrait attendre de cette partie. Le double avantage numérique dont ont bénéficié les bas-normands a du réveiller les joueurs d’Alain Vogin. L’écart se creuse entre les adversaires du jour, et Rouen semble bien mener le jeu et surtout l’imposer.
Desrosiers à 32’22 manque de peu le quatrième but, et à partir de là, les caennais vont amorcer une phase de pressing sur Sopko, qui va résister sans trop de stress pour lui, il fait les arrêts sans problèmes. La machine semble alors s’inverser, et l’élan instauré par les dragons retombe comme un soufflet.
Et, à 35’44, confirmation puisque c’est Caen qui marque à nouveau, sur un engagement en deux coups, de Prosvic à Poudrier qui conduit le palet dans le filet jaune et noire. Un but super rapide, qui a surpris tout le monde et qui révèle leur capacité à revenir fort même en étant menés au score (3-2).
Le match a du mal à trouver sa dynamique et même si Rouen domine par le score, à la fin du deuxième tiers, on ne sait toujours pas vraiment quelle est la meilleure équipe.
Le tiers des gardiens.
| Stéphanie OUVRY © 2008 | | Ce tiers ne verra pas de buts marqués, et pourtant il y aura eu des occasions, mais les deux portiers rivalisent de maîtrise et de self contrôle. Comme à 51’49, ou Fouquerel sort de sa cage pour intercepter le palet envoyé habilement par Tarantino, en se jetant dessus à grand plat sur la glace. Vraiment une belle performance du jeune gardien Caennais (tout juste 18 ans) durant toute la partie.
Son vis-à-vis, Sopko, ne démérite pas non plus, et assure le match aussi en réalisant des arrêts époustouflants. Le vrai spectacle de ce tiers provient plutôt des deux cerbères, plutôt que des dix autres joueurs qui peinent à se construire, et à se trouver. Les Rouennais ne se forcent plus et tentent de conserver leur avance, les Drakkars, quant à eux, poussent toujours pour revenir au score, ce qui reste possible au regard des dernières minutes de jeu, ou ils vont occasionnés de nombreux tirs.
A 58’43, Fouquerel quitte sa cage pour donner un attaquant supplémentaire, mais rien n’y fera, le score restera inchangé. Une fin de match un peu longue, qui nous fera quand même vibrer dans les deux dernières minutes ou l’on croit jusqu’au bout que les caennais vont égaliser. Cela aurait changé toute la physionomie de la rencontre et aurait laissé un gout plus qu’amer aux Rouennais.
Un match pas si évident que ça à négocier pour des Dragons dont l’engagement n’est peut être pas au maximum pour la coupe de la Ligue. Ils ont donné l’impression de ne pas se surpasser et d’assurer le minimum. Face à une équipe des Drakkars qui n’a rien lâché, cette attitude aurait pu leur couter cher. Cependant, le résultat est là, et c’est bien eux les vainqueurs de cette rencontre, ainsi ils deviennent les meilleurs de leur poule. Alors stratégie pour s’économiser pour la Magnus ou bien véritable difficulté à s’établir ? En tout cas les supporters rouennais ont bien du mal à se mettre d’accord…
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