Le moins que l'on puisse dire c'est que les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas en ce début de saison à l'Iceberg. Après le suspens haletant de la 1ère journée de ligue Magnus face aux Gothiques d'Amiens samedi dernier, ce premier derby contre Epinal aura accouché d'une rencontre bien terne, habilement maitrisée par les visiteurs. Les protégés du coach Allard se relancent ainsi au classement de cette coupe de ligue nouvelle formule grace à cette victoire méritée tant les Strasbourgeois ont paru emprunté et sans ressort. Alors que la révolte ne s'était pas faite attendre contre les Picards, ils n'ont cette fois-ci pas réussi à élever leur niveau de jeu lorsque les Dauphins ont pris l'avantage.
Arbitres : Monsieur Hauchart assisté de Messieurs Rouèche et Courgeon
Buts : Strasbourg : 04:21 Yanick Riendeau (ass Milan Dirnbach et Juha Silvander) ; 18:04 Milan Dirnbach (ass Yanick Riendeau et Juha Silvander) Epinal : ; 16:47 Stephane Gervais ; 17:26 Michal Petrak ; 28:10 Jan Simko (ass Fabien Leroy et Peter Slovak) ; 42:37 Guillaume Chassard (ass Ilpo Salmivirta et Erwan Agostini) ; 53:20 Jan Plch (ass John Paulson)
Ce sont pourtant les Alsaciens qui frappent les premiers en avantage numérique suite à un surnombre. Le beau jeu de Dirnbach met idéalement en position Riendeau qui ne se fait pas prier pour convertir l'offrande à la grande joie du très maigre public (04:21 1-0 Yannick Riendeau, assisté de Milan Dirnbach et Juha Silvander en avantage numérique).
Christophe Moreau
Ce n'est pourtant qu'un feu de paille et le reste de la première moitié du tiers est plutôt improductif des deux côtés. Chassard, Plch, Salmivirta et Chipaux tentent vainement d'égaliser en power play mais butent à chaque tentative sur l'impécable Hiadlovsky.
Il faudra attendre la blessure sans gravité du défenseur local Cesnek (sans nul doute le meilleur Strasbourgeois ce soir) et la désorganisation qui s'en suit pour voir Epinal égaliser sur un rebond (16:47 1-1 Stéphane Gervais).
Les visiteurs prennent même les devants alors qu'ils sont à cours d'un homme puisque, dans la foulée de leur premier but, Petrak profite d'une relance catastrophique de Bastian pour crucifier le portier Alsacien en un contre zéro (17:26 1-2 Michal Petrak).
On assiste ensuite aux derniers sursauts des hommes de Daniel Bourdages sur ce bon service de Riendeau depuis l'arrière du filet de Petrik que Dirnbach converti esseulé dans le slot (18:04 2-2 Milan Dirnbach assisté de Yannick Riendeau et Juha Silvander en avantage numérique).
Premier tiers plutôt poussif dans l'animation du jeu et l'intensité déployée malgé le tableau d'affichage flatteur.
Tirs: 5-7
Occasions de marquer: 2-4
Face offs: 10-8
Christophe Moreau
Les vingt minutes suivantes seront totalement dominées par les Vosgiens qui maitriseront parfaitement les rares tentatives des jaunes et noirs pour prendre une priorité d'un but. Suite à un cinglage de Cayer, Simko fait tourner en bourrique trois adversaires avant d'ajuster Hiadlovsky (28:10 2-3 Jan Simko, assisté de Fabien Leroy et Petr Slovak en avantage numérique).
Puis, plus grand chose à se mettre sous la dent avant la fin du tiers mis à part le changement de gardien à mi-match (prévu par le coach). Gilles Beck remplace son coéquipier slovaque et doit tout de suite s'employer face au remuant Plch. Peu avant la sirène, Chassard ne parvient pas à aggraver la marque.
Ce tiers médian fut moins prolifique que le premier et totalement dominé par les Spinaliens. Le retard d'un but étant même flatteur pour les locaux. On ne voit vraiment pas comment ces derniers pourraient renverser la tendance.
Tirs: 3-6
Occasions de marquer: 2-6
Face offs: 8-9
Christophe Moreau
Et effectievement, c'est Chassard qui va mettre tout le monde d'accord dès l'entame de la période finale. Salmivirta (le meilleur joueur sur la glace) démarque idéalement au second poteau son coéquipier qui n'a aucun mal à glisser la rondelle derrière Beck (42:37 2-4 Guillaume Chassard, assisté de Ilpo Salmivirta et Erwan Agostini).
Strasbourg essaie de mettre un peu d'intensité, en attestent les mises en échec de Devin puis Lehtisalo mais Epinal gère bien son avance et profite de rapides contres pour inquiéter la défensive alsacienne. C'est d'ailleurs sur ce genre de phase de jeu que Plch va clore la marque. Il s'échape en contre, feinte le lancer et, du revers, glisse le caoutchouc au dessus de Beck qui avait effectué le premier geste (53:20 2-5 Jan Plch assisté de John Paulson).
La partie s'achève en roue libre entre des joueurs de l'Etoile Noire résignés depuis bien longtemps et des Spinaliens surs de leur avance.
Tirs: 8-9
Occasions de marquer: 2-6
Face offs: 11-12
Au total :
Tirs: 16-22
Occasions de marquer: 6-16
Face offs: 29-29
Arrêts des gardiens :
Epinal se relance dans cette coupe de la ligue après leur défaite inaugurale face à Amiens. Strasbourg ne confirme pas sa victoire à Neuilly et enregistre encore une défaite face au voisin Vosgien. Il est vrai que coach Bourdages a fait tourner son effectif en donnant du temps de glace à sa jeune (17 ans de moyenne d'age) quatrième ligne et en partageant la cage ce soir. Mais ni l'entrainement intensif du midi, ni les absences du centre Québécois Martin et du défenseur Finlandais Hämäläinen ne peuvent expliquer à elles seules cette prestation. Car côté absents, Epinal n'a pas été en reste: Grill, Väre, Caicco, Quessandier et Allard. Les protégés de ce dernier ont su faire bloc et produire le minimum pour s'imposer à l'Iceberg. On aura apprécié la technique et la la vitesse des Salmivirta, Plch, Petrak et Simko, ainsi que la solidité défensive de Gervais. En face, personne n'est resorti du lot, sauf l'excellent et très sobre Cesnek ainsi que le très en forme en ce début de saison Dirnbach. Il faudra un tout autre effort samedi pour essayer de ramener quelque chose du déplacement cher au capitaine Alsacien Maxime Catelin à Villard.
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