Demi-finale de Coupe de France, au Haras, où les Ducs d'Angers reçoivent l'Etoile Noire de Strasbourg dans une rencontre qui a déjà fait couler beaucoup d'encre avant la rencontre. Notamment sur la demande de Strasbourg, refusée par Angers, de déplacer la rencontre en fin de semaine, date à laquelle les deux équipes se retrouveront en championnat.
Mais place au jeu et à la glace car c'est bien là que la qualification pour la finale s'obtient !
Arbitres : MM. Bergamelli et Hauchart ass. de MM. Furet et Métais
Buts : Angers : 08.02 Tomas Baluch ; 27.45 Tim Crowder (ass Johan Skinnars) ; 53.29 Eric Fortier (ass Jonathan Bellemare et Tim Crowder) ; 58.48 Robin Gaborit (ass Brian Henderson) Strasbourg : ; 15.49 Jan Pardavy (ass Sébastien Trudeau et Elie Marcos) ; 59.41 Edouard Dufournet
Pénalités
26 minutes dont 10 à Gaborit et Crowder contre Angers
20 minutes dont 10 à Carlson contre Strasbourg
Photographe : Franck Salot
Dès l'entame de la rencontre, les locaux montrent toute leur envie de réaliser une grosse prestation et il faut à peine une minute à Henderson pour faire tinter la transversale de Hiadlovsky.
Le tempo est donné et les Angevins enchaînent les offensives face à des Strasbourgeois qui subissent et ne parviennent pas à sortir proprement le palet de leur zone.
C'est donc fort logiquement que le le score tourne en faveur des Ducs. La manière est moins flatteuse, alors que les Angevins s'apprêtent à changer de ligne, depuis la ligne bleue adverse Tomas Baluch adresse un slap ras glace que Vladimir Hiadlovsky détourne du bout de la botte, malheureusement pour ce dernier, le palet n'est finalement que repoussé au-dessus de la jambière pour retomber derrière celle-ci et finir tranquillement dans le but Strasbourgeois (1-0 à 08'02).
Le gardien visiteur tente de se reconcentrer mais marque une certaine fébrilité qu'il transmet à ses coéquipiers. Pour preuve, une action collective aboutie de Walls qui attire ses adversaires pour mieux démarquer Skinnars, ce dernier récupère et s'en va vers le but, met au sol Hiadlovsky, et transmet une passe intelligente et parfaite à Crowder, esseulé, qui manque une cage totalement vide.
Il faudra finalement une mitaine sûre, sur un tir de Bellemare sur l'action suivante, pour que la défense strasbourgeoise reprenne ses aises. Et tout le collectif visiteur va même respirer lorsque, sur leur première action dangereuse du match, Pardavy remet les deux équipes à égalité.
En supériorité numérique, Marcos gagne une mise au jeu importante, Trudeau joue bien derrière la cage pour transmettre à Pardavy légèrement décalé face à la cage. Le talent du vice-champion du monde 2000 avec la Slovaquie fait le reste, la reprise instantanée trouve la lucarne de Hardy (1-1 à 15'49).
Alors que la fin du tiers s'annonce, les Angevins baissent de rythme suite à une grosse débauche d'énergie en début de rencontre et ce sont les visiteurs qui ont la mainmise sur le palet. La pénalité à l'encontre de Turcotte ne change pas la donne puisque les Angevins ne parviendront pas à s'installer dans la zone adverse.
Photographe : Franck Salot
Le second tiers débute sur un rythme différent où l'essentiel du jeu va reposer sur la capacité des deux équipes à empêcher l'adversaire de s'installer dans la zone adverse.
Avec un jeu d'attaque assez similaire, les deux équipes trouvent facilement les moyens de repousser les offensives et le jeu va se situer essentiellement au mileu de la glace. Les attaques et tirs correspondent plus souvent à des palets perdus ou interceptés qu'à de réelles occasions construites.
C'est d'ailleurs sur une erreur de jeu, et un changement de ligne raté que les Ducs vont prendre l'avantage au tableau d'affichage. Récupérant un palet, Skinnars fait parler sa vitesse pour aller affronter Hiadlovsky mais donne au dernier moment à son compère Crowder, ce dernier, dans un angle fermé, réussit un tir parfait en lucarne, à l'image de l'égalisation précédente de Pardavy, pour ce but du 2 à 1.
Malgré une nouvelle infériorité numérique rapide, les Angevins vont bien gérer la réaction strasbourgeoise, repoussant avec sérénité les actions adverses ne laissant à Florian Hardy que peu d'occasions de se mettre en valeur. De l'autre côté de la patinoire, le gardien slovaque des Strasbourgeois, n'est pas plus sollicité et, cela, malgré une action confuse sur son but qui emmènera Crowder et Carlson à s'isoler 10 minutes.
Photographe : Franck Salot
Le dernier tiers sera totalement à l'avantage des Ducs. Associant envie et rigueur, les Ducs vont pousser leurs adversaires dans leurs derniers retranchements.
C'est ainsi qu'assez rapidement Turcotte et Striz finiront en prison pour donner une double supériorité numérique aux Ducs. Hiadlovsky va alors garder son équipe dans le match, repoussant toutes les tentatives dans un style parfois peu académique, notamment à l'image d'un lancer de mitaine alors que le gardien était allongé au sol et que le tir de Fortier, légèrement en l'air, prenait la direction du but.
Mais cela ne change rien à la domination angevine, y compris en infériorité numérique où Henderson, puis Albert, tour à tour, vont "tuer" le temps en arrachant le palet dans les crosses strasbourgeoises pour l'emmener en zone adverse. Une zone où ils feront parler leur efficacité dans la conservation du puck le long de la bande, suscitant alors une véritable ovation d'un public séduit pour le sacrifice défensif des deux jeunes internationaux.
Rien ne peut arriver au Ducs, et c'est finalement sur une nouvelle action collective aboutie que Eric Fortier va donner le but de la victoire aux Ducs. A l'origine, Tim Crowder, très technique, se sépare d'un, puis de deux adversaires, pour trouver derrière la cage Jonathan Bellemare. Le capitaine angevin se démarque et lance devant le but où Eric Fortier, plus prompt, surgit pour pousser le palet entre les jambières du gardien adverse (3-1 à 53'29).
Un coup de massue semble tomber sur les visiteurs qui ne parviendront pas à réagir, pire Turcotte finira une nouvelle fois en prison (50% des prisons strasbourgeoises ce soir) pour donner l'opportunité aux Ducs de donner plus d'ampleur à leur victoire. Ce que Robin Gaborit ne manque pas, après un une-deux avec Brian Henderson (4-1 à 58'49).
Les Angevins exultent sur leur banc, y compris Florian Hardy habituellement si concentré. Une déconcentration qui expliquera la réduction du score d'Edouard Dufournet à 20 secondes de la sirène finale, 4-2.
Les Ducs se qualifient donc pour leur quatrième finale de Coupe de France après un match abouti. En effet, cette rencontre fait sans doute partie des 3 rencontres références de la saison pour les Angevins, derrière les deux défaites à domicile face à Briançon et Rouen mais, cette fois, le résultat plaide pour les Angevins. Ces derniers ont montré une réelle envie et volonté de s'imposer, un état d'esprit qui leur avait sans doute manqué en demi-finale de Coupe de la Ligue face à Chamonix.
Pour les Strasbourgeois, Daniel Bourdages doit bien se demander ce qu'il aurait pu ou dû faire pour changer la donne, car il ne pourra pas reprocher grand-chose à ses joueurs.
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