Si l'on parle de round d'observation habituellement pour décrire les premières minutes d'une rencontre où les deux équipes s'observent, on pourra parler d'un premier tiers d'observation tant les deux équipes ont refusé le jeu, ou du moins se sont livré une guerre tactique débouchant sur un tiers très fermé. De ce tiers, sera uniquement à retenir la concentration d'un Hocevar, de retour au Haras et fermement décidé à se rappeler au bon souvenir de son ancienne direction, ainsi que la complémentarité du trio d'attaque Skinnars, Crowder et WallS : le retour au jeu du centre angevin permet d'exploiter au mieux la vista du 1er nommé et libère les espaces qu'affectionne le second.
Le second tiers va monter en intensité et les pénalités vont aider à ouvrir le jeu. Deux pénalités à l'encontre des locaux va donner la possibilité aux Spinaliens de prendre le jeu à leur compte et, si la mise en place du jeu de supériorité est rodée, les passes incertaines et imprécises empêchent de concrétiser ces situations spéciales.
Le tournant du match aura lieu à la 32ème minute. Maxime Ouimet, derrière sa cage, charge Braden Walls de façon dangereuse et irrégulière.
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Photographe : Franck Salot |
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La sanction de 2 minutes est minime par rapport à la dangerosité du geste. L'Angevin ne reviendra d'ailleurs plus au jeu par la suite...ses coéquipiers l'ayant compris, les premières amabilités sont alors échangées. A la reprise du jeu, c'est au tour de Gaspr Susanj de faire parler son physique en soulevant Fortier, qui n'est pourtant pas un poids plume, et le projeter sur la ballustrade, la seconde prison est immédiate.
Et c'est donc en double supériorité numérique que Fortier se fait justice, en stoppant du patin un tir à la bleue de Busto, il place en hauteur le palet pour battre Hocevar (1-0 à 33'58).
30 secondes plus tard, c'est Tomas Baluch qui devie astucieusement un lancer placé d'Isherwood pour alourdir la marque en supériorité numérique (2-0 à 34'31).
Sur deux fautes inutiles, les Dauphins viennent de perdre la partie et vont totalement perdre la rencontre et leurs nerfs quelques instants plus tard. En milieu de glace, Brian Henderson et Julien Albert chargent Susanj à deux, l'action de l'assistant-capitaine angevin méritait sans doute une pénalité qui n'est pas appelée par Damien Bliek.
Très nerveux depuis le début de la rencontre, Anze Kuralt va immédiatement chercher Julien Albert, après trois coups de crosse sans réponse d'Albert, les deux joueurs font finalement tomber les gants pendant que Susanj s'en prend verbalement à l'arbitre. Résultat de cette altercation une expulsion pour le défenseur visiteur, 16 minutes pour Albert et seulement 4 minutes pour Kuralt ! Seulement car, aussitôt la fin de cette double pénalité, le 92 des Dauphins, de retour sur la glace, va s'expliquer aussitôt avec le 1er angevin rencontré et c'est face à Crowder...
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Photographe : Franck Salot |
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La pause avant l'ultime tiers est salvatrice pour faire retomber la tension dans les deux vestiaires mais, avec un défenseur en moins et un attaquant perturbé, les visiteurs n'y sont plus.
Pour preuve le troisième but angevin, où Tomas Baluch lance, depuis la ligne bleue, un tir anodin mais Hocevar, masqué par un de ses coéquipiers, ne peut pas intervenir (3-0 à 51'04).
Les Dauphins sauveront l'honneur quelques instants plus tard grâce à leurs joueurs d'expérience, en supériorité Perna marque de près après avoir accepté la passe de Plch (3-1 à 53'43).
Les Angevins gèrent la fin de match et, lorsque Hocevar est appelé à son banc pour créer un surnombre à deux minutes du terme, Campbell intercepte le palet et lance Crowder pour un but en cage vide (4-1 à 57'18).
La frustration spinalienne se confirme sur cette action, sur une charge dans le dos de Breault sur Campbell alors que ce dernier levait les bras de la victoire...
Angers s'impose et continue son chemin dans cette compétition si chère à la direction du club. Si la rencontre ne fut pas la plus aboutie de la saison, seul le résultat compte et Simon Lacroix continue son apprentissage en signant sa 1ère victoire à la tête de l'équipe angevine. Au-delà de cela, les Ducs ont retrouvé une certaine liberté dans leur jeu offensif et cela semble les satisfaire...
Le bilan des visiteurs est moins positif, la tactique de jouer uniquement en contre est un échec total pour Marciano. Dominés dans le jeu et l'envie, certains Spinaliens sont tombés dans l'anti-jeu, mais il serait injuste de généraliser cela à toute l'équipe, tant certains "vétérans" conservent une classe et un style de jeu qui font envie.