Coupe de France pour le Hockey, qualifications pour le Mondial de Football, … Les matchs couperets étaient nombreux ce mardi soir ! Et pourtant le public amiénois a répondu présent. Les Gothiques ont été soutenus dans cette rencontre « quitte-ou-double » et, finalement, cette équipe a rendu la pareille aux spectateurs. Un match intense, parfois brouillon, mais dont le score ne laisse place à aucun doute !
Arbitres : M. Fabre assisté de MM. Dehaen et Levasseur
Buts : Amiens : 25.26 Danick Bouchard (ass Jimi Santala et David Bastien ) ; 34.46 Mathias Arnaud (ass Valentin Claireaux et Romain Carpentier) ; 35.12 Valentin Claireaux (ass Romain Carpentier et Ilpo Salmivirta) ; 44.51 Danick Bouchard (ass Valentin Claireaux et Ilpo Salmivirta) ; 48.26 François Ouimet (ass Danick Bouchard et David Bastien ) Neuilly/Marne :
Pénalités
14 mn contre Amiens
16 mn contre Neuilly/Marne
Un compteur vierge
Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir les deux gardiens s’illustrer. Et après tout, en Coupe de France, la phase d’observation n’a pas lieu d’être : il faut vite marquer. Encore, et encore ! Dans les trente premières secondes de jeu, Beech et Sopko arrêtent chacun un tir venu de l’aile gauche. Un angle impossible, mais qui prouve la volonté des deux formations de tout tenter.
Photographe : Nicolas Leleu
Globalement, ce sont les locaux qui font tourner le palet en zone offensive. Les tirs amiénois se multiplient depuis le slot, sans toutefois concrétiser, alors que les Bisons ne sont autorisés qu’à tenter leur chance depuis les ailes. On pourrait en déduire que les Gothiques imposent leur schéma défensif et diversifient les attaques, mais leurs changements sont leur point noir. Les locaux n’arrivent pas à effectuer des changements de lignes correctement et les dégagements interdits sont trop nombreux. Les Bisons se voient offrir trop de chances de rejouer en zone.
Neuilly écope d’une pénalité à 6.54 pour charge avec la crosse. C’est alors qu’Amiens, bien installée en attaque, fait tourner le palet et mitraille la cage. Il règne une bonne dynamique de groupe et… c’est le but ! Le public laisse exploser sa joie trop vite : le but est refusé par le zèbre ! La cage était dessoclée avant le tir de l’attaquant amiénois…
Même lorsque le power play prend fin, les Gothiques restent confortablement du côté des Bisons. Le scénario continue. C’est le cas de le dire, la cage a de nouveau bougé en deux minutes de temps. Le public est exaspéré et la bonne foi du gardien commence à être mise en doute. Néanmoins, le zèbre ne sanctionnera pas le cerbère aux deux cornes.
Neuilly profite du rythme cassé par ces interruptions pour reprendre la main. L’équipe s’affirme en zone offensive et les Gothiques sont forcés de ne mener que des contre-attaques. Malgré tout, les visiteurs ne tirent que de mauvais palets, depuis les ailes, jamais face au gardien. Si la défense d’Amiens tient la baraque, le schéma offensif de l’équipe est ébranlé. Le jeu semble désormais plus brouillon.
En fin de tiers, un joueur des Bisons s’écroule après avoir reçu un coup de crosse à la tête. L’arbitre ne sanctionnera pas cette faute mais, en revanche, il ne laissera pas passer la deuxième du genre. Carpentier est envoyé en prison à 19.30 pour cinglage. Le score n’évoluera pas et le premier tiers prend fin.
« You’re giving them too much space ! »
A 5vs4, Neuilly prend logiquement ses marques du côté des locaux. Mais leurs tirs restent infructueux. De même, Amiens ne cadre pas ses tirs lors de ses quelques contre-attaques. En réalité, ce sont les visiteurs qui se montrent les plus dangereux, à l’image du one-timer raté de peu ! Si l’attaquant des Bisons avait réussi à reprendre ce palet, il serait rentré sans aucun doute. Sopko était décalé et la passe avait été effectuée à un petit mètre de la ligne de but ! Le niveau d’une équipe de D1 ne colle pas toujours au challenge lancé aux équipes Elite. Voici ce qui fait la magie de la Coupe de France, toutes les équipes auront l’honneur de jouer les plus grandes. Qu’importe la différence de niveau ou de division ! Et parfois les surprises sont au rendez-vous.
A 25.00, Neuilly est sanctionnée pour « faire trébucher ». Immédiatement, les Gothiques se ressaisissent. Le palet fait le tour des joueurs, puis finit en lucarne droite, Beech était vraisemblablement masqué et le tir trop proche pour faire l’arrêt (1-0, PPG à 25.30, Bouchard et assistances Santala et Bastien).
Photographe : Nicolas Leleu
Rebelote, les Gothiques ont l’occasion de renouveler l’exploit sur la pénalité de Pek pour « faire trébucher ». Cette fois, les tirs butent sur le gardien et la défense reste très physique. En effet, le slot est impénétrable et le cerbère des Bisons ne laisse aucun rebond. Voila une défense appliquée alors qu’Amiens fait circuler le puck.
De retour en égalité numérique, les Bisons chargent ! Et Sopko s’illustre en faisant l’arrêt de la rencontre. Sur un shoot puissant et lointain, dirigé proprement en lucarne, le gardien des locaux stoppe le palet de sa mitaine. Belle performance !
Sur une faute amiénoise, les visiteurs s’installent à 5vs4 en zone offensive. Amiens tient bon et s’autorise parfois même quelques contre-attaques à 2vs1. Mais cela ne donne rien. Sur une charge de l’équipe des Gothiques, un joueur de Neuilly valse au-dessus d’un joueur adverse. Ce dernier est immédiatement sanctionné pour « coupage » et l’équipe locale se retrouve à nouveau en infériorité numérique… Si cette fois Neuilly pénètre le slot, le cafouillage devant les cages amiénoises ne leur profite pas et Amiens repart en contre. Sur une passe involontaire, Arnaud se retrouve devant les buts et dévie le puck entre les jambes du gardien. De par cette action chanceuse, l’équipe inscrit son deuxième but (2-0, à 35.00, Arnaud et assistances Claireaux et Carpentier).
Quinze secondes plus tard, Amiens repart à l’assaut de plus belle. D’une passe du côté gauche, le palet atterrit dans le slot et la redirection trouve les filets des Bisons (3-0, à 35.15, Claireaux assistance Salmivirta) ! Le « petit » nouveau de la bande s’illustre en obtenant une belle assistance.
Le head-coah des Bisons fait valoir son droit au temps mort. « You’re giving too much space”, Spinozzi fait comprendre à ses hommes qu’ils laissent trop d’ouvertures aux Gothiques. Les Bisons semblent plus offensifs et physiques, après avoir écouté ses consignes. Malheureusement pour eux, cela se traduit par une pénalité pour « retenir ». Pourtant l’équipe est avide d’obtenir son premier but mais Dusseau fait place nette lorsqu’un attaquant de Neuilly cherche la performance individuelle devant les buts de Sopko. Ecopant d’une dernière pénalité à cinq secondes de la fin, les Bisons terminent ce deuxième tiers sur un score vierge. Une pluie de pénalités et de tirs
Il ne reste que peu de temps pour espérer revenir dans la rencontre, pourtant Neuilly commet une nouvelle faute… Amiens évolue dorénavant à 5vs3. Ouimet envoie un boulet depuis le slot vers les cages adversaires mais le gardien des Bisons veille au grain. Beech a la volonté de porter sur ses épaules toute l’équipe. S’ils veulent recoller au score, il faudra consciencieusement garder la baraque !
Puis c’est une pluie de sanctions qui pleut sur le Coliséum… Ou plutôt sur l’équipe des Gothiques puisque le zèbre sanctionne toutes leurs fautes : retenir, crosse haute, faire trébucher. Alors, un scénario inédit fait son apparition, les spectateurs vont avoir le plaisir rare de voir une configuration à 3vs3 ! A présent, les joueurs disposent de beaucoup d’espaces et d’ouvertures, mais bizarrement ils restent collés les uns aux autres…
Photographe : Nicolas Leleu
A 5vs3, Neuilly s’impose en zone adverse. Néanmoins les Gothiques parviennent à conserver le palet un bon moment et provoquent même Neuilly dans sa propre zone. Puis, à 5vs4, les locaux tiennent toujours bon. Malgré tout, leur fatigue se fait sentir. C’est alors que Sopko va apporter sa contribution pour tuer le power play des Bisons. Dans ses efforts, le gardien amiénois sera bousculé jusque dans ses propres filets !
De retour à un jeu plus égal, Amiens part en contre. Depuis l’aile, le palet est recentré pour Claireaux qui remet dans la cage, au-dessus des jambières de Beech (4-0, à 44.50, Claireaux assistance Bouchard).
Sur une mésentente, les deux équipes écopent d’une pénalité chacune à quinze minutes de la fin du match. La rencontre prend alors un tout autre tournant, plus intense ! Les tirs pleuvent de part et d’autre sans être dangereux. Finalement, Ouimet inscrit le cinquième but de son équipe. Le gardien aux deux cornes avait repoussé un premier assaut amiénois du bout de sa crosse, mais le deuxième tir le troue littéralement (5-0, à 48.30, Ouimet assistances Bouchard et Bastien).
Neuilly faiblit clairement, son destin est écrit. Alors quelques empoignades commencent mais rien de sérieux qui vaille le coup d’être sanctionné, au regard de l’arbitre. Un deuxième but d’Amiens est refusé alors que le tir avait redirigé le palet dans la partie haute du but. La cage était encore dessoclée… Si cela arrive exclusivement lorsque Beech garde ses filets, il est difficile de croire que ce soit volontaire. Quel intérêt pour lui, alors que le score est fait ? Les arbitres pensent de même et se gardent bien de le sanctionner. Et finalement la cage bouge encore, c’en est trop. D’autant que les Gothiques évoluent en power play.
Sur la fin de cette rencontre, les locaux mènent globalement le jeu et mitraillent Beech. Neuilly, fatiguée, préfère subir en défense que de s’épuiser à ouvrir le score qui ne les fera pas progresser davantage. Le mal est fait, les Bisons quittent la Patinoire sur le score de 5 à 0, sous les applaudissements d’un public fair-play et passionné. Et la Coupe de France révèle alors toute sa magie pour une équipe loin de chez elle, mais récompensée de ses efforts…
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