Les Ducs ne laissent aucun suspense
La confrontation est lancée par Rouen qui récupère le premier le palet mais les Dragons font preuve de maladresse sur une glace qu'ils n'ont pu découvrir qu'à l'échauffement, contrairement à leurs opposants du jour qui ont déjà pu y effectuer un entraînement. Les Angevins démontrent plus de détermination en ce début de match, ce qui est payant puisque Busto, assisté d'Henderson, ouvre le score sur un tir croisé qui bat Lhenry très tôt dans ce premier tiers temps (0-1 à 03'42).
| Photographe : Marine Romain | Hardy impérial |
Ce premier point permet à Angers de rentrer dans le match, ce qui se traduit par une nouvelle offensive des Ducs provoquant une pénalité à l'encontre de Guren pour retard de jeu.
Le public angevin se lève et croit à un nouveau but sur la supériorité de ses hommes qui vont répondre favorablement aux encouragements par le second point du match inscrit par Balush, après seulement vingt-quatre secondes d'infériorité des Rouennais qui semblent déjà sonnés mais qui ont l'habitude depuis peu de courir après le score (0-2 à 6'18).
Une pénalité est appelée à l'encontre des Ducs qui donne la possibilité aux Dragons de revenir dans le match mais il n'en est rien. Malgré une mainmise sur cette supériorité, Hardy est très peu inquiété jusqu'à ce que la pénalité soit consumée.
Le début de domination des Rouennais envoie une nouvelle fois un Angevin sur le banc de la prison, à la moitié de ce premier tiers, et permet à Janil de provoquer la première réelle occasion normande.
Le capitaine des Dragons, Thinel, s'y essaie à son tour mais rien y fait, Hardy semble solide sur sa ligne face à des Rouennais qui se mettent en difficulté sur leurs propres relances et dans leur camp, donnant à Angers des occasions de creuser l'écart dans un match où les Ducs font preuve de réalisme.
Angers remporte ce premier tiers face à des Dragons bien pâles et sans inspiration face au mur Hardy. Les Ducs ont su, quant à eux, concrétiser les seules réelles occasions qu'ils ont réussi à se procurer dans ce premier volet pauvre en intensité.
Tirs : Rouen 8 - Angers 10
F/O : Rouen 9 - Angers 10
Pen : Rouen 2 min - Angers 4 min
Six pénalités plus tard
Le deuxième tiers est parti et Rouen, en retard au panneau d'affichage, se crée plusieurs occasions en quelques secondes dont la plus franche est signée Desrosiers.
Rouen est reparti pour dominer le début de ce second épisode mais les Dragons se font de nouveau piéger en prenant une nouvelle pénalité.
| Photographe : Marine Romain | La joie des Ducs |
Cette position n'est actuellement pas le fort du camp rouennais qui peut souffler car Lhenry reste vigilant jusqu'à la fin de cette infériorité numérique, suivie d'une seconde qui ne coupe pas l'envie des Rouennais de revenir au score.
Les Normands, en infériorité, parviennent à se porter vers l'offensive en direction de la cage d'Hardy qui s'interpose sur une occasion de Faure, lequel réceptionne une passe aveugle de Riendeau qui vient à son tour manquer la cage ouverte.
Angers ne monte plus vraiment en direction de la cage normande et écope de deux pénalités qui les laissent à trois contre cinq.
Les Dragons, en position de force et enchaînant un nombre improbable de passes face à la cage d'Hardy, ne se procurent aucune réelle occasion.
La tension se fait sentir côté normand et, sur une intervention de Lhenry, une échauffourée se déclenche et les deux camps se retrouvent diminués après deux pénalités distribuées de chaque côté.
A cet instant du match, les Dragons mènent de douze tirs à trois pour les Angevins qui jouent de fort belle manière pour contrer leurs opposants du jour qui montrent un fort manque de réalisme.
Ce second tiers commence à toucher à sa fin et seules les pénalités sont à noter car aucune des deux équipes n'a trouvé la brèche. Une grosse désillusion côté normand car, après dix-huit tirs contre cinq et une domination assez importante, on pouvait penser que les Dragons reviendraient dans le match face à des Ducs qui jouent tactiquement de fort belle manière et rentrent avec deux points d'avance au vestiaire.
Tirs : Rouen 18 - Angers 5
F/O : Rouen 10 - Angers 9
Pen : Rouen 6 min - Angers 6 min
Jeu set et match...
Troisième et dernier épisode de cette rencontre et Rouen repart, bien décidé à remettre la pression sur la cage d'Hardy qui s'impose une nouvelle fois sur sa ligne face à Rech qui se crée une occasion.
Les Rouennais retombent dans leurs travers et Lamperier repart sur les bancs de la prison sur un coup de nerf qui n'est pas du goût de l'arbitre.
| Photographe : Marine Romain | Il ne faut pas se fier aux apparences |
Les Dragons frôlent de près la correctionnelle sur une occasion importante des Angevins qui obtiennent un pénalty tiré par Bellemare qui peut enfoncer un peu plus Thinel et les siens mais Lhenry s'interpose et maintient son camp encore en vie.
Le jeu reprend et Vas va à son tour buter sur Hardy qui voit ses coéquipiers acculés derrière leur bleue tant la domination normande se fait sentir mais, sur la phase de jeu suivante, les deux camps sont de nouveau sanctionnés et c'est le moment que choisit le camp angevin pour partir en attaque avec Aubé et Campbell mais c'est bien Fortier qui vient crucifier les Normands en plaçant un tir entre les jambières de Lhenry qui se rate sur la seule réelle occasion des Ducs dans ce dernier tiers (0-3 à 53'38).
Le capitaine Thinel est alors lui aussi sanctionné, laissant ses coéquipiers dans la tourmente d'un match qui semble déjà joué.
Il reste deux minutes et trente-quatre secondes et le coach rouennais décide de demander un temps mort pour tenter l'impossible ou même de sauver l'honneur.
Lhenry ne revient pas sur la glace et les Dragons se placent en supériorité en zone offensive mais il suffit d'une simple perte du palet dans l'axe de la défense angevine pour qu'Henderson envoie celui-ci tout droit dans la cage des Normands humiliés et prenant ce dernier but tant redouté (0-4 à 59'32).
Tirs : Rouen 18 - Angers 8
F/O : Rouen 12 - Angers 9
Pen : Rouen 6 min - Angers 4 min
Angers enlève donc cette quatorzième Coupe de France avec beaucoup de mérite et de réalisme tant le nombre de tirs est à l'avantage des Dragons qui ont été trop hasardeux et maladroits dans le jeu. Les Normands sont également tombés sur un très grand Hardy qui a blanchi sa cage tout en étant élu joueur du match, suivi de très près par un Busto très précieux et très important dans le système de son équipe.
La quatorzième finale de cette Coupe de France n'aura pas été transcendante entre des Angevins attentistes et jouant leur chance sur les quelques palets placés en direction de la cage de Lhenry, et des Dragons qui, malgré une domination importante, n'ont jamais été capables de fructifier la moindre occasion dans un match manquant d'intensité, où le spectacle fut pauvre, et dans lequel on ne préférera retenir que la victoire des Ducs d'Angers.
|