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Hockey sur glace - Ligue Magnus |
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Chamonix et Morzine vers une fusion ? |
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Depuis quelques mois, alors que la Fédération Française de Hockey sur Glace lance sa grande réforme visant à professionnaliser le Championnat de France de Ligue Magnus, des bruits de couloirs faisaient état d'un rapprochement des intérêts chamoniards et morzino-gêtois. L'annonce ayant été faite par nos confrères du Dauphiné Libéré ce matin, penchons-nous désormais sur un projet qui sera tout sauf simple. |
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Haute-Savoie, Hockey Hebdo |
La Rédaction le 24/03/2016 à 19:00 |
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| A. Juillet | Quel avenir pour les clubs haut-savoyards ? | Tout d'abord, nous tenons à saluer la volonté des communes et des dirigeants d'avoir entériné ce que beaucoup pensaient irréalisable, il y a encore quelques mois. Si le rapprochement est significatif, il demeure aujourd’hui de nombreuses zones d'ombres : Quel budget ? Quels dirigeants? Quel projet sportif ? Quels joueurs ? Quelle répartition des matchs ? Qu’adviendra-t-il du HC Mont-Blanc au milieu de ce gros club haut-savoyard ? Subsisteront également des questions en termes d’infrastructure sportive. En effet, Chamonix dispose de ce qu’il est commun d’appeler une « grande glace », quand le HC MAG joue sur une glace plus courte. Les schémas de jeu et la construction même d’une équipe sont très souvent bien différents d’une dimension à l’autre. Tentons d’apporter quelques éléments de réponses à tout cela.
Les dirigeants :
Arrêtons-nous quelques instants sur les dirigeants. S’il est un domaine qui apparaît comme plutôt aisé à régler, c'est celui-ci. Disposer d’un conseil d'administration, avec un nombre égal de dirigeants issus des deux clubs, apparaît comme raisonnable et même de nécessaire. Pour aller plus loin dans la démarche, pourquoi ne pas avoir des représentants de chaque commune, impliqués au cœur de ce projet ?
Le budget :
Les simples d'esprits penseront qu'il suffit d'additionner les budgets actuels des deux clubs pour obtenir le prévisionnel de la nouvelle entité mais, raisonnablement, il est à parier qu’il n'en sera rien. Les communes partageront, à n’en pas douter, les investissements et tenteront certainement de les ajuster, dans la mesure où le club répartira à coup sûr les matchs de manière équitable sur chacune des deux arènes.
Les sponsors :
Si certains sponsors communs ont d’ores et déjà assuré leur soutien à une éventuelle nouvelle entité, il se pourrait en revanche que certains sponsors locaux décident de ne pas suivre le mouvement de cette nouvelle appellation. A contrario, cette perspective pourrait également attirer de nouveaux sponsors qui souhaiteraient tenter de se lancer et d’aider les clubs haut-savoyards dans cette nouvelle aventure.
Les spectateurs :
Le public suivra-t-il ? Donnée primordiale pour les recettes, l'affluence aura son importance. Dernièrement, on constatait l'entente des supporters et l'envie de tendre vers un tel projet. Bien sûr, et quelque soit l’issue de ce projet de fusion, il aura des heureux et des déçus. Toutes ces données seront importantes, mais pour répondre aux nouvelles exigences, un budget minimum supérieur à 1,3 million d'euros ne serait pas de trop pour faire face aux nouveaux besoins générés par la refonte du championnat.
Quel projet sportif ?
Depuis les débuts de Chamonix dans le hockey sur glace, la formation a toujours été la clé des réussites haut-savoyardes. Avec la récente entité du HC74 regroupant les meilleurs éléments du département, il convient désormais de continuer à moderniser cet outil, afin de continuer à s'appuyer sur cette importante donnée.
Et Mont-Blanc ?
Autre question importante ? Qu’adviendra-t-il du mythique club du HC Mont-Blanc ? Condamné à la D2 et en attente d’un repreneur, le club de Saint-Gervais/Megève semble d’ores et déjà condamné à se retrouver seul dans les divisions inférieures alors même que les effectifs jeunes évoluent depuis de nombreuses années main dans la main... Cependant, cette équipe pourrait être une aubaine pour les jeunes espoirs avec, pourquoi pas, un rapide retour vers la Division 1 ?
Comment construire l’équipe ?
Qui dit évolution, dit aussi moyens, et il en faudra tant financièrement qu’humainement pour amener toutes les jeunes pousses d’espoir à joueur confirmé en Ligue Magnus. Actuellement, rien n'a réellement filtré concernant le projet et la politique des éventuels dirigeants de cette fusion, mais si ces derniers désirent orienter la stratégie vers la formation, il sera nécessaire de s'appuyer sur des cycles de moyen terme, afin que l’entreprise porte ses fruits. Pour projection, un projet où l’on retrouverait une quinzaine de jeunes locaux, formés localement, avec quelques renforts étrangers de bons calibres apportant leur expérience, serait, à n’en pas douter, une politique intéressante pour reconquérir les sommets et accompagner les jeunes vers le monde professionnel. Cela servirait également de clé de voûte au rassemblement autour de cette éventuelle union.
Avec quels joueurs ?
Côté joueur, dans une Magnus qui tend, d’année en année, vers plus d’exigence physique, tactique et technique, il est toujours très important de s’appuyer sur un gros noyau de joueurs français. Des Français qui garnissent d’ores et déjà en grande partie les Chamois et les Pingouins. Sur ce plan et dépendant évidemment de la politique choisie, les talents ne manquent pas. En défense : Numa Besson, Clément Colombin, Théo Lanvers, Mathieu Jestin et pourquoi ne pas envisager des retours au bercail comme celui de Fabien Bourgeois.
Devant, citons pêle-mêle Matthias Terrier, Josselin Besson, Julien Laplace, Jordan Mugnier, Adrien Glévéau, Jérémy Arès, Lou Bogdanoff, Patxi Biscard ou encore les excellents Clément Masson, Joris Bedin ou Arnaud Hascoët pour ne citer qu'eux. Une bien belle ossature et, pour la plupart, une réelle marge de progression. Une colonne vertébrale qui pourrait être renforcée par la présence d’étrangers de bons calibres, comme il en existe déjà dans ces deux formations.
Et quel(s) entraîneur(s) ?
Mais qui pour entourer les aventuriers de la fusion de demain ? Un entraîneur ayant un cursus de formateur, qui saurait faire progresser les jeunes et leur donner leur chance, un entraîneur confirmé mais qui voudra une équipe d'expérience, ou un formateur qui aura en charge un groupe moins expérimenté. La réponse devrait être bientôt connue, mais il est légitime et important de se poser ce type de question à l’annonce d’un tel projet.
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