Frölunda prend l'engagement, et tente de suite de s'installer dans le camp genevois en balançant un palet en cloche à Christophe Bays qui remplace toujours Robert Mayer victime d'une entorse de la cheville lors du premier match de préparation. Mais le gardien du Servette ne se laisse pas surprendre et renvoi la rondelle sur ses défenseurs qui se dégagent.
|
Photographe : Jean Luc Carlier |
|
La première menace vient de Genève sur une interception de l’international Kevin Romy qui vient buter sur Lars Johansson. Ce sont les Suédois qui obtiennent le premier jeu de puissance, mais celui-ci s'avère complètement stérile. Le rythme n'est pas très élevé, l'engagement physique non plus, et le jeu plutôt équilibré. À partir de la mi-tiers temps le jeu des Indians, se met mieux en place, les sorties de zone sont remarquables de fluidité, et le palet est amené jusqu'à la cage adverse par un jeu de passe de très bonne facture. Par contre s'approcher du but de Bays pour le mettre réellement en difficulté est nettement plus compliqué pour les Suédois face aux Genevois qui défendent bien.
Genève quant à lui se projette sur le but de Johansson beaucoup plus rapidement, même s'ils y arrivent moins souvent. Cependant quand les Suisses sont installés dans le camp de Frölunda, ils s'y montrent plus menaçants et agressifs. Et c'est cette différence qui va logiquement voir Genève ouvrir le score à 10,54 mn par Goran Bézina, recyclé attaquant depuis cette saison.
Parfaitement servi par Romain Loeffel qui remonte la patinoire coté gauche, il adresse beau slap à Johansson qui ne peut rien : 1-0.
Frölunda reste fidèle à son schéma de jeu et remonte méthodiquement le palet vers le but de Bays, tout en gratifiant le public de quelques beaux gestes techniques, mais rien n'y fait, c'est Genève qui termine cet acte un avec un but d'avance.
Les Indians reprennent en power play et accélèrent le jeu, mais c'est Goran Bézina qui s'illustre une fois de plus en zigzaguant dans la défense suédoise, mais le palet termine sa course dans la mitaine de Johansson. Le jeu est équilibré, il ne se passe plus grand-chose après ces premiers échanges.
|
Photographe : Jean Luc Carlier |
|
Après dix minutes de jeu, Frölunda prend l'ascendant et propose un gros temps fort qui met la défense suisse en difficulté et qui finit par se mettre à la faute. Il faut une minute de jeu en supériorité aux Suédois pour placer un tir cadré, à l'évidence ce secteur du jeu n'est pas du tout au point.
Malgré cela les visiteurs poursuivent leur pression par Max Görtz et Andreas Johnsson qui combinent bien sur le but de Bays, mais ce dernier répond présent. Genève continue de se montrer régulièrement dangereux,
Chris Rivéra, côté droit adresse à Johansson un puissant tir que le gardien suédois peine à contrôler, et c'est Roland Gerber, opportuniste qui lui enlève la rondelle des mains pour l'expédier aux fonds des filets (2-0 à 33'12).
A la 37ème minute, une vilaine bagarre éclate le long de la bande, ou plutôt une bastonnade de Tim Traber sur Oscar Fantenberg qui à l'évidence refuse le combat. Ayant frappé le Suédois au sol au moins deux fois, une pénalité de match serait justifiée. L'arbitre puni Traber de 2 + 10. Dans la foulée c'est Kevin Romy qui prend également deux minutes, Frölunda va bénéficier d'une double supériorité numérique durant 1,17 mn !
Mais les Suédois ratent complètement un changement de joueurs, et il n'en faut pas plus à Jonathan Mercier pour filer seul au but et glisser la rondelle entre les jambes de Johansson, 39,36 mn : 3-0, consternation sur le banc des Indians.
Comme au second tiers Frölunda reprend en supériorité et
réduit d'entrée de jeu le score par Elias Falth, 40,27 mn : 3-1, score plus conforme à réalité des échanges. |
Photographe : Jean Luc Carlier |
|
Les Indians poursuivent sur leur lancée, en mettant une grosse pression sur les Genevois, dont la défense peine à sortir de sa zone. Et le travail va finir par payer sur une contre-attaque :
Andreas Johnsson côté gauche centre pour Christian Backman qui ne laisse aucune chance à Bays (3-2 à 50'31).
Tout est de nouveau possible pour Frölunda. Mais Servette petit à petit desserre l'étreinte suédoise et le jeu s'équilibre à nouveau. Après avoir gagné l'engagement dans sa zone défensive Genève remonte toute la patinoire côté gauche par Jonathan Mercier qui adresse à Johansson un tir sans danger, mais flottant.
Le gardien n'arrive pas à contrôler le palet et le dévie sur Chris Rivéra, qui de la ligne rouge reprend la rondelle pour l'expédier au fond des filets de Johansson, bien peu en réussite sur cette action (4-2 à 53'34).
Frölunda ne se démobilise pas, repart à l'attaque et réduit la marque par Mathis Olimb, (4-3 à 57'01).
Il reste trois minutes aux Indians pour aller chercher la prolongation. Roger Rönnberg tente le tout pour le tout en sortant rapidement son gardien. La qualité de conservation du palet des Suédois leur permet d'investir la zone défensive de Genève et de ne plus en sortir. Les Aigles subissent un véritable siège pour ces dernières minutes, mais défendent leur bien comme des morts de faim, et le public pousse derrière son équipe. La sirène retentit et délivre les Vernets !
Ligue des champions ou pas, ce match n'a pas échappé à la réalité des confrontations de début de saison, surtout au mois d’août période particulièrement précoce. Les systèmes ne sont pas bien en place, et les joueurs manquent encore de préparation. Le niveau a été celui d'un match moyen de LNA. Genève a proposé un jeu plus agressif, surtout et comme à son habitude, dans la zone adverse. Le tout s'appuyant sur des lancements de jeu que les Genevois se sont efforcés de rendre rapides. Frölunda quant à lui a proposé un jeu régulièrement séduisant. Les Scandinaves disposent d'un bagage technique au-dessus de la moyenne, ou peut être tout simplement « suédois ». Mais cela n'a pas suffi pour déborder Genève, car pour cela il aurait fallu aux Indians mettre plus d'intensité dans leur jeu, et il était probablement encore trop tôt pour cela. Quoi qu'il en soit, ce sont deux adversaires difficiles qui attendent Briançon pour sa première campagne au très haut niveau.