Malgré de nombreuses absences en défense, les ZSC Lions ont réussit à ramener quelque chose de leur périple chez le champion d’Europe en titre, le Metallurg Magnitogorsk.

Le premier tiers-temps était à l’avantage des Suisses. Mal entrés dans le match avec une pénalité pour retarder le jeu, les Russes ont douté et ont laissé les Suisses prendre le jeu à leur compte. Tout le début de la partie se déroulait dans la zone défensive russe, sans que le Metallurg ne puisse réagir. Peu avant le premier quart de la période, le Russe du ZSC Alexei Krutov, seul devant Ilya Proskuryakov, ne pouvait pas reprendre une rondelle venue de derrière la cage. Le fils de la légende Vladimir Krutov avait le but grand ouvert devant lui… Durant ces premières minutes totalement à l’avantage du ZSC, Tomas Rolninek s’offrait une grosse chance de scorer pour le Metallurg en partant seul en contre après avoir récupéré la rondelle dans sa zone défensive (5e minute). Mais l’international Tchèque se heurtait sur le vieux lion Ari Sulander, bien aidé par l’excellent retour du défenseur international suisse Severin Blindenbacher (quel patinage !). Le ZSC continuait de presser sur la défense russe. Statistiquement parlant, à la 7e minute, on en était à 1-7 pour les Suisses au niveau des tirs cadrés. 8e minute, Ilya Proskuryakov sauvait sur une incursion de Ryan Gardner. 10e minute, Oliver Kamber s’illustrait en réalisant un joli tir en backhand après avoir contourné la cage du gardien russe. En toute logique, les Lions zurichois ouvraient la marque grâce à Jean-Guy Trudel, qui déviait devant Ilya Proskuryakov une première déviation tir de Domenico Pittis sur un centre zurichois (0-1 9’14’’). Devant une jolie cohorte de splendides pom-pom girls russes, le ZSC doublait très logiquement la mise à la 13e minute après une splendide triangulation en entrée de zone entre Ryan Gardner, Peter Sejna et Adrian Wichser. L’action se terminait par un joli une-deux entre le Slovaque Peter Sejna et l’international suisse Adrian Wichser, qui pouvait conclure d’un angle plutôt fermé mais dans la cage ouverte (0-2 12’05’’). 15e minute, Ari Sulander devait sortir le grand jeu sur une superbe incursion de Jan Marek entre les défenseurs suisses. Au final, 9 tirs cadrés pour les Russes contre 17 pour les Suisses, score on ne peut plus logique après 20 minutes.

Dans la seconde période, le jeu s’équilibrait très clairement. Malgré un début de période à l’avantage du ZSC, avec des situations très chaudes devant Ilya Proskuryakov pour successivement Adrian Wichser et Jan Alston, le Metallurg prenait le contrôle du match. Dès la 25e minute en fait. Le gardien finlandais des ZSC Lions devait s’interposer à plusieurs reprises, de manière absolument magistrale comme à l’accoutumée. 33e minute, Magnitogorsk frôlait la correctionnelle. Alors que les Russes étaient en power play, Jean-Guy Trudel partait absolument seul après avoir intercepter la rondelle à la ligne bleue zurichoise. Il traversait la patinoire avant d’échouer en deux temps devant le portier du Metallurg. Au niveau statistiques, les 17 tirs cadrés contre 11 pour les Russes prouvaient bien le retour dans le match du Metallurg.

L’ultime période souriait à l’équipe russe. A part quelques petites périodes de domination helvétique, Magnitogorsk avait le contrôle du match face à Zürich. A la 50e minute, le Metallurg frisait une nouvelle fois le code en concédant un penalty pour une faute de dernier recours sur une infiltration toute en vitesse de Thibaut Monnet. Mais le vétéran canado-suisse Jan Alston (39 ans) ratait son penalty, perdant le contrôle du puck devant Ilya Proskuryakov. Comme souvent en hockey sur glace, le Metallurg profitait de ce coup du sort contre le ZSC pour marquer le 1-2, d’une splendide reprise depuis la ligne bleue de Vitaly Atyushov qui trompait Ari Sulander, totalement masqué notamment par Jaroslav Kudrna (1-2 51’01’’). Enfin après une pression monstre, les Russes réussissaient avec un peu de chance à égaliser à 40 secondes du terme de la partie, par un maître tir de Tomas Rolinek en entrée de zone, qui échappait à la vigilance du gardien du ZSC (2-2 59’17’’). C’est la première petite boulette d’Ari Sulander dans cette Champions Hockey League, ce qu’il ne méritait absolument pas, à titre personnel.

Au final, ce score de 2-2 est une bonne affaire pour les Suisses qui gardent toutes les cartes en main pour le match retour. Ce match retour se jouera d’ailleurs à Rapperswil, petite ville non loin de Zürich, dans la Diners Club Arena. Dans cette petite patinoire ultra moderne de 6'120 places, le ZSC pourra bénéficier d’un effet chaudron très typique au championnat helvétique. Mais les Russes se verront peut-être pousser des ailes à l’idée de jouer devant leur premier ministre Vladimir Putine, qui ne voudrait rater ce match pour rien au monde.