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Hockey Hebdo : Comment le club aborde sa saison en D1 ?
Eric Sarliève : Le club aborde son arrivée en D1 avec beaucoup d’envie et d’excitation. Maintenant, c’est un saut dans l’inconnu pour pas mal de monde, que ce soit en termes de niveau de jeu, et là, il nous est difficile de nous évaluer, mais aussi en termes de structuration, d’organisation et d’anticipation, où il est évident qu’il y a des leçons à tirer de cette avant-saison.
Comment s'est construit l'effectif ?
Tout d’abord, nous avons des contraintes budgétaires. Ensuite, l’idée directrice était pour nous très claire : trouver des joueurs français, de clubs de Magnus et/ou D.1 recherchant du temps de jeu mais aussi des responsabilités, accompagnés de 4 joueurs étrangers, deux très expérimentés et deux plus jeunes.
Est-ce que cela a été difficile de construire l'équipe alors que la montée s'est confirmée tardivement et que le staff sportif a été remanié ?
On est au début d’une aventure et d’un projet qui est de mettre en avant, en D1, c’est-à-dire l’antichambre du hockey professionnel, la formation française, et comme tout nouveau projet, cela prend du temps. Il nous faut convaincre et démontrer que nous sommes dans le vrai en misant sur tous ces joueurs d’avenir.
Quels sont les objectifs du club cette saison et à moyen terme ?
Au niveau sportif, on veut progresser, individuellement, collectivement, développer notre culture tactique.
Au niveau du club, il me semble important de professionnaliser notre structure, notre organisation, l’environnement de l’équipe 1ère : manager, médical, préparation physique, transports.
Par exemple, je reviens tout juste de la patinoire, et en discutant avec l’entraîneur des U17 d’Anglet et en voyant leur bus, il apparaît pour nous un gros chantier. En effet, l’équipe U17 d’Anglet bénéficie d’un bus couchettes à 2 étages alors que notre équipe 1ère qui évolue en Division 1 se déplace en bus « standard » 50 places. Le transporteur qui nous le met à disposition a aménagé des choses mais l’on doit pouvoir faire encore mieux.
Le haut-niveau, ce n’est pas que du sportif mais toute une somme de détails.
Le club avance et nous allons nous servir de toutes nos expériences pour améliorer les choses, avec au sein du comité des bénévoles très actifs et soucieux de perfectionner la structure.
Que pensez-vous du format du championnat avec seulement 13 équipes dont 1 (Brest) qui ne pourra participer au play-off ?
C’est un championnat national, très lisible pour les joueurs, les partenaires, les institutions.
C’est un très bon championnat avec un très gros niveau de jeu.
Quels sont pour vous les favoris du championnat ?
Clermont est le petit poucet du championnat donc pour nous toutes les autres équipes sont favorites.
Parfois, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne mais celui qui est le plus discipliné, rigoureux et déterminé.
L’avis de Hockey Hebdo
Clermont a certes des objectifs à plus ou moins moyen et long terme mais avec des moyens limités, trop pour de grandes ambitions. Le nouvel entraîneur fort d’une certaine expérience a une vision assez réaliste de ce qui doit être fait pour structurer le hockey à Clermont. Construire une équipe viable avec les moyens du bord passant par la formation n’a rien d’une sinécure. Le mélange jeunes et expérimentés peut prendre mais il ne faut pas oublier que le niveau est de plus en plus relevé avec des équipes de mieux en mieux structurées pour ne pas dire pro. Si Clermont ne fait pas le grand pas nécessaire le hockey clermontois continuera à végéter et n’aura jamais l’audience qu’il mérite. Gage que Clermont se donne les moyens pour y arriver afin de continuer d’écrire son histoire qui a débuté dans les années 70. Un club de plaine qui a tenu à plus d’une équipe montagnarde...
Les matchs amicaux d’avant saison que les Sangliers Arvernes ont pu jouer, pouvaient permettre de révéler quelques petites choses positives ou négatives mais ils ne pouvaient réellement refléter le potentiel des joueurs et encore moins celui de l’ensemble de l’équipe même si l’on connaît la valeur de certains. Chacun pouvant s’améliorer à force de travail.
A Clermont tout est possible, le travail sur toute une saison l’a prouvé avec le résultat que l’on connait, le titre de Champion de France alors que les Sangliers Arvernes étaient donnés plus outsiders que vainqueurs. Delà décrocher de nouveau un titre entre autre comme celui de 1999, on n’y est pas encore et il faudra sans doute passer par une petite r...évolution du côté de Clermont pour y arriver, en changeant quelques mentalités. Le hockey d’aujourd’hui n’est pas le hockey de papa...
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