Pour ce premier match de l’après-midi, les tribunes peinent à se remplir, le public, non supporter, se réservant sans doute pour l’affiche du soir.
Néanmoins, les supporters hongrois se font entendre et sont bien décidés à rester le « meilleur » public désigné par l’organisation, exceptés bien sûr les locaux.
Il est intéressant de souligner que, si le slogan de ces championnats du monde s’étale partout dans la ville « Welcome to the icehockey country », le public suisse se montre fine bouche concernant bon nombre de confrontations, et peut-être donc un petit peu plus chauvin que connaisseur ou amateur de hockey sur glace. En effet, l’ensemble des rencontres auxquelles nous avons pu assister, nous médias sensés couvrir la totalité de l’évènement, méritaient d’être suivies, tant le niveau proposé par toutes les nations est de bonne facture malgré quelques différences notables.
Il est peut-être bon de s’interroger sur la pertinence des choix tarifaires, sans doute pour bonne partie responsable du manque d’affluence sur certains matchs, à moins que les soirées parfois fortement arrosées ne laissent quelques traces trop importantes pour permettre d’assister aux rencontres de l’après-midi !

Hongrie vs Biélorussie (1 – 3)
La team hongroise entre sur la glace avec toujours le même soutien dans les gradins, les supporters répondant toujours présents et donnant de la voix dès l’apparition de leurs protégés.
Face à cette armada de partisans, les quelques spectateurs biélorusses ont bien du mal à se faire entendre.
Les données de ce match sont simples : éviter la dernière place du groupe même si dans ce cas de figure la Hongrie se trouve dans une position bien plus délicate que son homologue abordant le match avec zéro point au compteur. Pour autant, sur le plan de la manière, c’est la Biélorussie qui doit faire ses preuves, n’ayant rien démontré de particulier sur ce début de tournoi.
Le match est difficile et tendu, on sent que les deux équipes ne jouent pas libérées.
Les hongrois multiplient les assauts, mais c’est à se demander si c’est au manque de réalisme, au manque de chance ou encore aux beaux arrêts du gardien biélorusse qu’on doit attribuer la non évolution du score. Dans l’ensemble les niveaux de jeux restent moyens avec un effectif relativement léger et toujours la présence de quelques cadres, seuls aptes à sortir un peu du lot et à tenter de faire briller leur sélection.
L’ouverture du score par la Biélorussie jette un froid temporaire dans les travées mais les encouragements redoublent pour la team hongroise qui, soutenue de la sorte, se libère et se jette, enfin, sur le but adverse. Ils trouveront récompense par une égalisation au second tiers, retombant ensuite un peu dans leurs travers et reculant, jouant de nouveau avec la peur au ventre.
C’est en toute logique que les biélorusses, sans pour autant briller, loin de là, marqueront un deuxième but assassin et tardif, ne laissant alors aux hongrois que trop peu de temps pour revenir dans la partie. Le coup de poker tenté par le coach hongrois n’y changera rien, les biélorusses aggravant encore le score avec un dernier but en cage vide.

Canada vs Slovaquie (7 – 3)

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

C’est la grosse affiche annoncée de ce groupe A et le public ne s’y est pas trompé avec une affluence record, les slovaques remportant au moins, dans les tribunes, le premier match contre les supporters de la feuille d’érable.
L’ambiance est à son comble lorsque les slovaques entrent sur la glace, leurs partisans étant bien décidés à leur montrer la voie dans ce match qui s’annonce pour autant, sur la glace, difficile face à l’armada canadienne déjà créditée de 15 buts en deux rencontres.
Mais rien ne semble effrayer les joueurs du Canada qui attaquent ce match comme des « morts de faim » prenant à la gorge des slovaques paniqués et ne sachant plus où donner de la tête pour dégager un palet qui ne cesse de revenir hanter la zone défensive slovaque.
Contre toute idée reçue, la supériorité des canadiens et tout autant technique que physique, ne laissant guère de choix aux slovaques pour tenter de s’imposer : placer les débats au niveau du jeu physique en ciblant particulièrement les plus petits gabarits nord-américains et notamment le « poison » Saint-Louis. Mal leur en prend car, dans ce secteur de jeu aussi, le Canada a du répondant et profite des espaces laissés par les belliqueux partis se calmer sur les bancs de la prison pour affoler le compteur.
Après 5 palets cherchés au fond de ses filets, le gardien slovaque cède sa place à sa doublure pour la fin de la partie, écœuré par tant de facilité.
Les supporters slovaques ne s’attendaient sans doute pas à une telle partie et se montrent plus ou moins compréhensifs avec leurs protégés, leur demandant au moins de ne pas sombrer totalement. Les joueurs répondront, un peu, à leurs attentes en fin de match en revenant à 4 unités au gré de supériorités bien négociées.
Le Canada a surnagé ce tour préliminaire et attend maintenant avec impatience de rencontrer enfin des nations capables de lui proposer une opposition, ce qui devrait être le cas dans les prochaines confrontations face à la République Tchèque ou encore la Finlande.