|
Hockey sur glace - Championnats du monde |
|
|
CM09 - J3 : La France défaite par la Russie |
|
L'équipe de Slava Bykov s'est imposée facilement (7-2) sans devoir forcer |
|
PostFinance Arena, Bern, Suisse, Hockey Hebdo |
Cédric Martin le 27/04/2009 à 14:10 |
|
|
|
|
|
|
Russie - France : 7 - 2 (5-1, 1-1, 1-0)
| Laurent Lardière | |
Match déséquilibré au possible entre la Russie, grande nation du hockey sur glace, qui affrontait la France. Face aux champions du monde en titre, les joueurs de Dave Henderson n’avaient pas beaucoup d’espoir. A noter qu’avant le match, lors de l’annonce des effectifs, le plus acclamé était le coach de la Zbornaya, le grand Slava Bykov, vainqueur de nombreux trophées avec l’équipe d’URSS. Pendant de nombreuses saisons, il avait fait le bonheur de Fribourg dans le championnat suisse avec son compère Andrei Khomutov, alors qu’il était l’un des meilleurs joueurs au monde. La Suisse est d’ailleurs sa seconde maison (il a la double nationalité) et les fans ne l’ont pas oublié, évidemment.
Premier tiers-temps
Les Bleus ne tenaient pas bien longtemps, Alexander Radulov ouvrait très rapidement les feux sur un service de Konstantin Gorovikov, qui laissait Eddy Ferhi pantois ( 1’23’’, 1-0 pour la Russie). Puis sur l’engagement suivant, Laurent Meunier ratait une belle occasion, seul en contre attaque. L’attaquant de Fribourg échouait en face à face avec le portier russe. Danis Zaripov manquait lui aussi une grosse occasion et la Russie ne semblait pas vouloir tout donner dans ce premier tiers-temps, préférant probablement attendre, sans forcer, que la France craque physiquement. Les Russes marquaient quand même un nouveau but à la faveur d’une triangulation magique qui voyait Danis Zaripov se racheter et marquer (7’06’’, 2-0 pour la Russie). Quelques secondes plus tard, un nouveau but tombait, marqué une nouvelle fois par Alexander Radulov, sur assit de Sergei Zinoviev (7’20’’, 3-0 pour la Russie). Le premier tiers-temps tournait à la catastrophe pour les Bleus, qui s’écroulaient de toute part lorsqu’Alexander Perezhogin se promenait littéralement dans le camp tricolore (8’01’’, 4-0 pour la Russie). Dave Henderson prenait son temps-mort pour remobiliser ses troupes, totalement à la dérive. Complètement relâchés avec ce score de 4-0, les Russes laissaient des espaces aux Bleus qui… marquaient un superbe but ! Très rapidement, la rondelle circulait bien entre Stéphane Da Costa et Pierre-Edouard Bellemare pour finalement revenir sur Kevin Hecquefeuille, qui fusillait le gardien russe, impuissant derrière une défense aux abonnés absents (10’25’’, 4-1 pour la Russie). Au même moment, la Hongrie faisait moins bien puisqu’elle perdait 4-0 face au Canada. Dire que la France faisait illusion, voici un pas que nous ne franchirons pas, tant les Russes étaient supérieurs dans tous les domaines et tant les Russes semblaient peu concerné par le match. Mais l’absence de jeu physique côté russe permettait quand même aux joueurs Français d’exister dans ce tiers-temps. Devant Alexander Radulov, Eddy Ferhi réalisait un petit miracle, juste avant une pénalité contre la France (14’45’’, Antonin Manavian pour obstruction) qui coûtait un nouveau but russe, signé Alexei Tereschenko, en solo (15’00’’, 5-1 pour la Russie). A trois minutes du terme du match, Eddy Ferhi sauvait sur une reprise directe d’Oleg Saprykin. Nonchalants, les attaquants russes rechignaient à venir défendre quand les Français récupéraient et partaient en contre. Les Bleus pouvaient ainsi avoir quelques shoots cadrés, mais à ce petit jeu-là, la statistique était quand même de 19-6…
| Laurent Lardière | |
Second tiers-temps
Moins de deux minutes de jeu et Alexei Tereschenko manquait déjà une cage ouverte. Il est évident que le big boss Slava Bykov n’aime pas quand son équipe ne travaille pas. Prendre la France de haut n’apporte aucun risque pour cette Russie (même sans les grosses stars de NHL), mais contre d’autres équipes ça pourrait devenir dangereux. 23’21’’, power play pour les Bleus. Durant cette période, la meilleure occasion était pour… Sergei Zinoviev, alors que les Français étaient simplement incapables d’organiser le moindre power play. Pire, les Russes gelaient la rondelle et s’amusaient à se faire des petites passes devant le nez des Bleus. Sur un nouveau power play russe, seulement quelques secondes étaient nécessaires pour enfiler une nouvelle réussite à Eddy Ferhi, avec Alexei Tereschenko qui déviait entre deux français un centre-tir puissant signé Alexei Morozov (27’23’’, 6-1 pour la Russie). Au moment ou Slava Bykov se rendait compte qu’à chaque arrêt de jeu où le public se mettait à hurler, c’était lorsqu’il apparaissait à l’écran, l’ancien « tsar » de Fribourg se laissait aller alors à un petit signe de la main en direction de la caméra, geste très apprécié par les spectateurs. Sur la glace, la domination technique des Russes leur permettait de gérer sans utiliser de force. Mais à 29 secondes de la fin de la période, Aleksandr Eeremenko capitulait sur un tir de Luc Tardif qui était malencontreusement dévié par un patin russe entre ses jambières (39’31’’, 6-2 pour la Russie). La statistique de 12-7 au niveau des tirs cadrés démontrait bien que les Russes n’évoluaient que sur un demi-patin.
Derniers tiers-temps
Sous les yeux attentifs de Philippe Bozon (meilleur joueur français de l’histoire, pour ceux qui l’ignoreraient), les Bleus réalisaient finalement une bonne affaire ! A 6-2 après 40 minutes, c’était tout à fait acceptable, car 10-2 n’aurait pas été complètement déraisonnable au vu des occasions, mais l’état d’esprit côté russe n’était peut-être pas le point fort sur ce match alors que dans les rangs, français, c’était plutôt l’inverse. Pour la France, ce dernier tiers-temps était un test intéressant en vue d’une préparation optimale pour la suite du tournoi. Pour être honnête, on s’ennuyait plutôt ferme durant la dernière période. La France for-checkait assez haut et empêchait la Russie d’accélérer le jeu. C’est vrai que les Russes ne semblaient pas vouloir absolument mettre la pâtée aux Français et s’économisaient, d’où cette fin de match assez terne. Sur l’autre patinoire, le Canada écrasait la Hongrie 8-0, puis 9-0. Les Russes, eux, se contentaient de gérer en étant nettement moins | Laurent Lardière | | impressionnants que contre l’Allemagne (victoire 5-0). Le 7-2 tombait quand même suite à une excellente entrée de zone d’Ilya Kovalchuk qui transférait à Alexander Perezhogin pour un retour direct au premier passeur qui transperçait Eddy Ferhi (49’20’’, 7-2 pour la Russie). Alors que le match touchait à sa fin, les fans allemands, autrichiens et suisses présents dans la patinoire lançaient des chants pour soutenir les joueurs français, qui peuvent au moins être certains d’avoir gagné le respect du public. Car d’un bout à l'autre du match, les Tricolores ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Certes c’est insuffisant pour gagner contre la Russie ou la Suisse, mais c’est néanmoins positif pour tous ces joueurs de Ligue Magnus qui apprennent énormément au contact de joueurs de NHL, de KHL, de NLA ou de DEL.
Les étoiles de Hockey Hebdo
***Alexei Tereschenko
**Alexander Radulov
*Konstantin Gorovikov
A noter que votre équipe Hockey Hebdo présente sur place (Laurent Lardière et moi-même) sommes tous les deux complètement en désaccord avec les officiels qui ont élus Ilya Kovalchuk meilleur joueur du match…
|
|
|
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs. |
|
|
|
|
|
|
Réactions sur l'article |
|
|
Pedibus a écrit | le 27/04/2009 à 19:06 |
les deux dernières périodes ont étés moins dominées par les russes que la première, par rapports aux autres candidats directs à la relégation, la France paraît avoir une petite marge, je pense à la Hongrie en particulier. C'est pour celà qu'il faut tester à fond et utiliser les rencontres pour dégager quelques enseignements avant la vraie bataille à venir. da Costa vraiment dans le coup pour son premier match, lui se bat et est créatif, à 19 balais il a tout l'avenir devant lui |
|
Cédric a écrit | le 27/04/2009 à 15:52 |
Ben disons que la Russie m'a impressionné contre l'Allemagne. Il y a un talent fou dans cette équipe, et contrairement aux années avant Slava Bykov, ce talent est bien maîtrisé par le coach désormais. Ce dernier connaît parfaitement le hockey suisse et les joueurs qui composent l'équipe nationale, donc ça sera dur de toute évidence pour la Nati.
Surtout que les Russes en place voudront tous prouver à Slava qu'ils méritent leur place dans l'équipe, au moment ou les Alex Ovechkin et compagnie frappent à la porte de la Zbornaya...
D'un autre côté la Suisse a déjà battu la Russie dans des circonstances pas faciles par le passö, comme à Saint-Petersbourg en 2000 dans un match capital. Par rapport aux matchs contre la France et l'Allemagne, la Suisse n'a plus de pression pour ce dernier match de premier tour et avec l'appui du public, pourquoi pas une victoire suisse. On verra bien.
|
|
ivan a écrit | le 27/04/2009 à 15:41 |
Alors un ti prono pour Suisse-Russie ? hihihi. |
|
|
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.
|
|
|
|
|
|
...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|