Nouvelle journée de match dans la patinoire de Zurich, la seconde du groupe A. Une nuée d’enfants a envahi les gradins pour regarder la présentation d’avant match projetée sur écran géant. On y parle de la tenue du hockeyeur, de toute l’organisation des championnats du monde et du déroulement de la compétition depuis le tour qualificatif jusqu’à la finale.
Slovaquie vs Biélorussie (1 – 2 TaB)
A l’approche du match, ce sont majoritairement des supporters slovaques qui envahissent les gradins, déploient les drapeaux et installent tout le matériel nécessaire à l’animation. A noter parmi eux une forte colonie de supporters du club de Martin, bien connus des supporters rouennais depuis la finale européenne en janvier dernier à Rouen. Après quelques souvenirs échangés avec eux, il est temps pour nous aussi de prendre place.
Un début de match équilibré, sans réelle domination de l’une ou l’autre des équipes, le jeu est rapide et fluide. Il faut attendre la première supériorité slovaque pour voir le jeu s’emballer avec une installation en zone offensive quasi permanente et le siège du but biélorusse par les attaquants slovaques qui, cependant, à l’image de l’ensemble de la rencontre, buteront sur un excellent gardien biélorusse sans réussir réellement à le prendre en défaut.
Les biélorusses ont moins d’occasions mais cadrent mieux, contrairement aux slovaques.
Avec un état d’esprit collectif plus important, la Biélorussie aurait, sans aucun doute, pu marquer davantage et creuser l’écart dans ce match.
Aucune des deux équipes ne semble dominer les débats ce qui justifie le score de parité au coup de sirène final et offre au public un « over time » qui s’annonce tendu tant la victoire est nécessaire aux deux équipes.
Les cinq minutes de prolongation ne donneront cependant rien et c’est donc la séance de tirs aux buts qui départagera les deux formations.
Le coach slovaque tente un coup de poker en faisant rentrer son second gardien, a priori plus à l’aise dans cet exercice que son homologue devenu alors son premier supporter.
La pression est forte et la tension palpable, chaque équipe jouant l’intox auprès du corps arbitral, l’incitant à recourir par deux fois à l’arbitrage vidéo pour refuser, par deux fois la requête des équipes.
La Biélorussie s’impose finalement sur un dernier but « casquette », le gardien slovaque rentrant lui-même le palet dans sa cage avec sa mitaine.
Au final, la team slovaque, bien qu’attendue, a été beaucoup moins présente sur la glace que ses supporters en tribune.
Match dans l’ensemble agréable à suivre, car équilibré, mais peut-être un cran en deça du niveau de jeu pouvant être proposé par ces deux nations.
Canada vs Hongrie (9 – 0)
| Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009 | | Sur le papier il est, de l’avis de tous, que la soirée s’annonce difficile pour les hongrois qui entrent néanmoins sur la glace avec la ferme intention de défendre fièrement leurs couleurs et d’honorer la très grande colonie de fans venus les soutenir.
Mais alors que dire de ce match ? Un non-match ? Pas vraiment mais la différence de niveau et de rythme n’aura guère laissé l’illusion aux hongrois, submergés dès le premier tiers et n’ayant ensuite à l’esprit que d’éviter de sombrer totalement.
Le rythme imposé par le Canada, sans toutefois avoir à forcer son talent, est déjà insoutenable pour les hongrois qui tentent bien quelques percées en zone d’attaque beaucoup trop vite annihilées par une défense canadienne sûre de son talent et pas vraiment étonnée de ne pas avoir à jouer les gros bras pour protéger son gardien.
Fidèles à leur style de jeu, les canadiens « balancent » au fond et n’ont que peu d’opposition pour récupérer le palet, rendant ainsi quasi systématique la punition, les buts s’enfilent un à un.
L’effectif hongrois, sans réelle star, doit néanmoins remercier l’investissement personnel dans le collectif des joueurs issus de la Ligue Magnus et notamment les trois briançonnais, Szelig, Vas et Ladanyi, largement au-dessus du lot, avec une mention spéciale pour Svelig, au four et au moulin et meneur d’hommes sur et hors de la glace.
La victoire de la team Canada n’a rien de surprenant, l’effectif a pu tourner et cette rencontre n’aura été pour eux qu’une simple étape dans la conquête du titre qu’ils sont clairement venus chercher en Suisse.
De leur côté, les hongrois ont sans doute vécu une soirée difficile mais le soutien inconditionnel et bruyant de leurs supporters leur aura remis du baume au cœur, l’organisation de ces championnats du monde accordant même au capitaine de l’équipe perdante le droit de les remercier au micro tant l’ensemble des personnes présentes, supporters canadiens compris, aura apprécié leur enthousiasme et leur fidélité, leurs chants redoublant même malgré l’accumulation des buts.
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