Les Titans cognent d'entrée :
Les Colmariens démarrent bien au plancher et Mathieu apporte l'offensive en premier. Koenig, en solitaire, sert Boehrer isolé au second poteau, il pousse dans l'angle mal fermé par le portier bisontin (1-0 à 00'56). | Photographe : Philippe Rouinssard | |
Entrée en matière idéale pour les locaux, catastrophique pour les visiteurs. D'entrée, l'écart est très net entre les deux équipes. Besançon, hagard, affolé, ailleurs, multiplie les erreurs et ne parvient même pas à sortir de sa zone. En face, les locaux déroulent un jeu extrêmement rapide, bien mené avec des passes intelligentes et bien faites.
Devant ce gouffre de niveau, les visiteurs sont contraints de multiplier les fautes pour tenter d'enrayer la machine alsacienne. A cinq contre trois, le couperet tombe, Koenig sert Lenner au second poteau qui double la mise dans une bronca indescriptible (2-0 à 09'40).
Les fautes pleuvent dans ce premier tiers, et les minutes où les deux équipes évoluent à cinq contre cinq sont bien rares mais, malgré ces powerplay à foison, le score reste figé. Blaise repousse de nombreuses sollicitations et évite la sortie de route de son équipe qui n'a toujours pas réellement lancé son jeu.
Les Aigles tentent vainement en fin de match mais sans inquiéter Jérémy Boehrer, tranquille sur sa ligne. En fin de tiers, Muller vient creuser un nouveau trou dans la coque du navire bisontin qui fait déjà bien pâle figure après seulement 20 minutes (3-0 à 18'12).
Tirs cadrés : 15 / 6 pour Colmar
Engagements :
Eh Besançon, ton hockey fout le camp !
Vincent Besserer trouve, dès l'entame du second vingt, le chemin des filets et corse l'addition (4-0 à 20'53).
Besançon, toujours pas entré dans le match, continue de subir le joug impitoyable de son adversaire, sous pression les visiteurs sont encore pénalisés. La sanction est imminente et c'est Loeffel qui se fait exécuteur des hautes oeuvres (5-0 à 25'06). | Photographe : Philippe Rouinssard | |
Puis c'est la catastrophe en quelques secondes, les Comtois se noient et encaissent deux buts coup sur coup par Gaillard et Zaenker. (7-0)
Blaise quitte le filet bisontin transformé en gruyère et Thorgal Creuze reprend son poste que personne ne voudrait pour tout l'or du monde. Mais le remplaçant ne va pas faire mieux et Kuznetsov et Koenig enfoncent le clou à quelques minutes d'intervalle (9-0).
Les Aigles, déplumés, n'ont pas encore fini de se faire arracher des plumes, en l'espace de deux minutes les Titans vont encore marquer par trois fois : Mathieu, Koenig et Zaenker se chargeant de faire trembler les filets pour porter le score à 12-0.
Colmar en profite pour changer de gardien et Perrin remplace son collègue pas vraiment fatigué après cette moitié de match à sens plus qu'unique.
Besançon semble un peu sortir du néant et tente quelques belles actions à l'initiative de sa première ligne offensive qui lutte encore. En supériorité numérique, les visiteurs vont sauver la face, Thomas Jouham s'infiltre et lance entre les bottes du portier pour enfin débloquer le compteur bisontin (12-1 à 38'12).
L'embellie est de courte durée pour les Doubistes et, la minute d'après, Joan Koenig a redonné douze longueurs d'écart au score (13-1 à 39'02).
Déjà bien malmenés après le premier tiers, les Bisontins, complètement transparents, ont été laminé en l'espace de quelques instants, sans parvenir à inverser la tendance. Une terrible déroute, mais le cauchemar n'est pas encore terminé.
Tirs cadrés : 17 / 5 pour Colmar
Engagements : 12 / 6 pour Colmar
Colmar n'en a pas marre :
Colmar revient à toute allure sur la glace, manifestement pas rassassié, mais les locaux sont pénalisés et doivent abandonner provisoirement leur domination. | Photographe : Philippe Rouinssard | | Les Bisontins ne peuvent en profiter mais parviennent à ne plus encaisser, les minutes défilent dans un match qui semble interminable.
Pour ne pas perdre les bonnes habitudes, les Titans enfilent deux buts en une minute par l'intermédiaire de Salvin et Kuznetsov (15-1).
Les Aigles, complètement épuisés, n'ont plus une goutte de sueur à offrir à leurs bourreaux qui continuent de les pressurer. Les Titans, à l'abri depuis bien longtemps, auraient pu lever le pied, mais ils soignent leur goal-average dans ce match très ouvert. Le ratio 2 buts / minute va encore une nouvelle fois être respecté, Mathieu et Leconte se chargeant de faire gonffler le compteur (17-1).
Gailly, sur le banc visiteur, ne sait plus que faire pour enrayer l'interminable et douloureuse descente aux enfers, son équipe ne propose rien, sa défense est complètement transparente et son offensive peine à passer la ligne bleue. Dans cette situation, les Comtois, qui fidèles à leur devise ne se sont pas encore rendus, n'ont plus qu'à laisser filer le temps. Arnaud Fuss, en solitaire, s'offre l'ultime but de la soirée "portes ouvertes" (18-1 à 49'00).
Tirs cadrés : 14 / 8 pour Colmar
Engagements : 10 / 7 pour Colmar
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Joan Koenig
** : Evgeny Kuznetsov
* : Jonathan Boehrer
Colmar, dans un fauteuil, remporte une très large victoire face à un adversaire aux abonnés absents. Les Titans ont fait tourner leur effectif de manière optimale pour pulvériser les Bisontins. Rapides, efficaces, réalistes, cohérents, soudés et solides, les Alsaciens ont livré une excellente copie dans ce match à sens unique. Les Colmariens confortent leur première place, mais possèdent tout de même des matchs d'avance sur leurs poursuivants de Dammarie-les-Lys et de Viry-Châtillon.
Besançon, méconnaissable, a livré une contre-performance qu'on peine encore à qualifier. Les Aigles, à des milliers de kilomètres de leur adversaire, ont complètement coulé. Leur défense, privée tout de même de l'excellent Dany Parra, a été consternante tout le long de la partie. Trop lente, mal placée, complètement en retard sur toutes les actions, elle a littéralement explosé. Les deux portiers n'ont rien pu faire face à la marée alsacienne et repartent tête basse. A l'offensive, Creuze-Jouham-Vidal ont été les plus volontaires, rapides et déterminés, ils ont vainement tenté de percer le coffre-fort haut-rhinois. L'offensive trop isolée, trop prévisible, et le powerplay toujours désespérement inefficace n'ont pas permis d'inquiéter leus adversaires du soir.
Non-match à oublier au plus vite pour des Bisontins certes diminués et privés de certains de leurs bons éléments, mais cela n'explique pas tout.
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