Duel de Ducs au Haras où les Angevins accueillent les Dijonnais. C’est également un match de retrouvailles pour bon nombre d’Angevins passés il y a peu en Bourgogne (Custosse, Mrena, Borjensson, Skinnars ou Crowder…) Enfin un bon match en perspective, les joueurs d’Alex Stein ne devançant que de deux points les visiteurs de Jarmo Tolvanen.
Buts : Angers : ; 21:34 Jonathan Bellemare (ass Fredrik Börjesson et Cody Campbell) Dijon : 15:10 Nicolas Ritz ; 28:14 Sébastien Gauthier (ass Johan Andersson et Daniel Ahsberg) ; 45:30 Sébastien Gauthier (ass Maxime Robichaud et Nicolas Ritz)
Pénalités
8 min contre Angers
12 min contre Dijon
Une erreur défensive fatale !
Les coéquipiers de Jonathan Bellemare, défaits la semaine passée à Strasbourg, doivent se relancer et afficher un autre visage notamment dans l’aspect défensif, une défaite par plus de 3 buts d’écarts en championnat ne s’était pas produite depuis deux saisons… Pour les visiteurs, la dynamique revenue est la bonne avec 3 victoires consécutives, deux nouveaux points permettraient de s’installer sérieusement dans le top 4 avec, en plus, un match en retard à disputer face à Gap !
Photographe : Franck Salot
Pas de round d’observation, les deux équipes débutent fort cette rencontre, ce qui n’est pour déplaire un public angevin venu en nombre ainsi que les 5-6 supporters dijonnais. Le palet va vite, peu de déchet et une pression importante sur le porteur du puck, bref des ingrédients essentiels pour une belle rencontre, ne manque que les buts, mais pour cela l’efficacité fuit les attaquants en ce début de rencontre, notamment Eric Fortier et Roman Gaborit, côté angevin, qui ne cadrent pas lors de situations particulièrement franches.
Au fil des minutes, l’intensité de la rencontre baisse et ce sont les Angevins qui vont légèrement prendre la possession du palet. Une première supériorité numérique renforce ce sentiment mais, à domicile, les Angevins déjouent dans cette situation particulière. A l’opposé, le jeu surnuméraire des Dijonnais est plus précis et se voit facilité par une erreur défensive. En bataille le long de la bande, Andrej Mrena prend la rondelle à son vis-à-vis et veut dégager, toutefois le lancer plein axe fait le bonheur de Nicolas Ritz, qui l’intercepte et va battre en lucarne Florian Hardy (0-1 à 15’13).
La réaction angevine se fait attendre et les ajustements sur les lignes réalisés cette semaine par Alex Stein apportent plus d’homogénéité dans son attaque mais n’améliorent pas son efficacité, notamment dans une seconde supériorité assez mal gérée.
La bonne gestion dijonnaise des jeux de puissance
La réaction angevine est attendue durant ce second tiers et intervient assez rapidement.
Photographe : Franck Salot
Sur une belle action collective, initiée par Frederik Borjesson, Cody Campbell efface son vis-à-vis pour attaquer le but et fixer Buysse avant de délivrer une passe parfaite au second poteau pour Jonathan Bellemare qui marque dans le but vide (1-1 à 21’34).
Le match est relancé mais les Angevins n’y sont déjà plus et commettent des erreurs, dans la création du jeu notamment et sur des entrées en zone offensive inefficaces où le palet est perdu trop rapidement. Conséquence, ils doivent patiner et commettent des fautes pour récupérer le palet. Campbell est d’abord sanctionné puis Gaborit écope de deux minutes pour une charge dans le dos sur Mulle qui méritait sûrement les 5 minutes majeures demandées par Tolvanen.
Sébastien Gauthier va se charger de rectifier cette injustice en concrétisant cette nouvelle supériorité numérique. A l’origine, un lancer de la bleue, détourné sur le côté par Hardy, Andersson fait le travail le long de la bande et trouve Gauthier plein axe qui reprend sans contrôle entre les jambières d’Hardy (1-2 à 28’14).
Les visiteurs reprennent l’avance au tableau d’affichage mais font durer le suspense en concédant deux nouvelles fautes en moins de 2 minutes, ce qui donne aux Angevins deux supériorités numériques consécutives. C’est dans ces situations que l’absence des « buteurs physiques » que sont notamment Walls et Baluch se fait sentir. En effet, avec 5 joueurs autour de la cage, mais personne devant pour gêner Buysse ou reprendre les nombreux rebonds laissés, il semble difficile de trouver la faille. Une dernière pénalité à moins de 10 secondes de la fin du tiers donne espoir aux supporters angevins de voir leur équipe refaire leur retard dès l’entame du dernier tiers.
Des Angevins inefficaces
Le dernier vingt sera donc décisif puisqu’un seul but d’écart sépare les deux équipes et Angers débute en supériorité numérique.
Photographe : Franck Salot
Si le jeu arrive vite dans la zone dijonnaise, la circulation de palet est bonne mais le décalage n’est pas fait et les tirs sont forcés, à l’image d’un Skinnars, qui a manqué d’altruisme et de collectif durant cette rencontre. Une nouvelle pénalité angevine va sonner le glas des joueurs du Président Juret. Il faut moins de 30 secondes pour que Gauthier signe un doublé. Esseulé à la ligne bleue, l’ancien Spinalien a le temps de s’avancer et d’armer un lancer balayé parfait qui surprend Hardy côté mitaine, juste sous la transversale (1-3 à 45’30)
Le duo défensif des visiteurs, Boudreau – Robichaud, va ensuite être décisif et très présent dans ce tiers à nouveau dominé par les Ducs d’Angers. Un placement efficace et une bonne lecture du jeu va suffire à annihiler toutes les tentatives d’attaques des locaux mais surtout permettre également de lancer des contres efficaces, Ritz, Gauthier et Kevorkian profitant du bon travail de leurs défenseurs. Les Ducs d'Anjou semblent s’être fait une raison, pour preuve une dernière supériorité où les Dijonnais vont faire tourner le palet à 4 pendant 57 secondes face à des Angevins qui patinent au milieu sans parvenir à l’intercepter…
En définitive, si les 15 premières minutes laissaient présager une rencontre intense, il faut pour cela deux équipes et les locaux ont semblé bien loin de leurs patins très rapidement, ce qui a mené à une rencontre qui a perdu, au fil des minutes, son intérêt. Les changements dans les trios d’attaque d’Angers semblent pourtant prometteurs, toutefois l’absence de collectif, que ce soit dans le jeu offensif mais également dans le repli défensif, a posé problème durant ce match, laissant ainsi les défenseurs dans des situations complexes. La trêve internationale va sans doute faire du bien à Alex Stein pour remobiliser ses joueurs et passer du temps à préparer ses phases d’attaque avec les retours programmés de Walls et Baluch et intégrer un Cody Campbell encore hésitant.
Pour les visiteurs, le constat est bien différent. Sans avoir proposé un jeu attractif, Tolvanen semble avoir bien préparé la gestion des moments clés de la rencontre, marquant les 3 buts lors des 4 supériorités (75% de réussite !) et annulant avec succès les 6 pénalités subies ! Le premier trio, et notamment le duo Ritz - Gauthier, est le fer de lance de l’attaque dijonnaise qui repose pour beaucoup sur leurs épaules. Henri-Corentin Buysse a encore une fois réalisé un bon match et, bien soutenue par une défense jaune et bleue, cette équipe peut envisager de s’installer durablement dans le top 4 du championnat, d’autant que les Bourguignons ont déjà affronté leurs autres prétendants à ces places, seul Rouen reste à jouer avant les matches retour !