Photographe : Christophe Moreau

Un beau vol plané de David Cayer

Les Phénix, en position d’outsiders, commencent fort et présentent un jeu dynamique. Ils prennent assez vite la possession du palet, mais ne parviennent pas à troubler la défense strasbourgeoise. À l’inverse, lorsque les Strasbourgeois mettent la crosse sur le palet, ils ne le lâchent plus et multiplient les tirs sur Kubis : à 1:45, Mallette ouvre le bal d’un slapshot, suivi par Lehtisalo qui reçoit le palet de l’engagement pour tirer immédiatement, mais sans succès.

La pression strasbourgeoise ne tarde pas à porter ses fruits. Autour des cages rémoises, les joueurs bataillent ferme pour le palet : Tarantino parvient à s’en saisir derrière la cage et l’envoie à Lehtisalo, bien centré, ce qui permet à ce dernier de trouver les chemins du filet et d’ouvrir le score. La supériorité de l’Étoile Noire se concrétise : les occasions foisonnent, grâce à un jeu très construit et sans précipitation. De leur côté, les Rémois parviennent parfois à prendre le jeu en main et à monter en zone adverse avec vigueur, mais ils perdent rapidement le palet, avant même d’avoir pu titiller Hiadlovsky.

À 11:38, dans l'enchevêtrement de joueurs devant le but, Burgert trouve le palet, sert Bradley, qui shoote. Le gardien arrête le tir mais le palet rebondit, ce qui n’échappe pas à Franck qui le reprend et le place au fond du but.

À 14:59, Cesnek récupère le palet en défense, mais Desrosiers le charge violemment contre la bande et l’envoie au sol, visiblement bien touché. C’en est trop aux yeux de l’arbitre, qui sanctionne Desrosiers d’une méconduite pour le match, 20+5. Cesnek finit par se relever et sort péniblement de la glace, qu’il ne retrouvera plus du match. Cet incident procure à Strasbourg l’avantage numérique jusqu’à la fin du tiers-temps, qu’ils vont mettre à profit très rapidement. Il suffit de 10 secondes pour que Cayer serve Mallette, qui shoote depuis la bleue en direction des cages, très encombrées. La rondelle fait du flipper entre les patins et les crosses, et c’est finalement Bradley qui place sa crosse pour la propulser au fond du but.

Le jeu ne quitte presque plus jamais la zone rémoise. La débandade continue pour Reims et, en dépit d’une défense présente, Marcos déjoue l’attention du portier en reprenant le rebond d’un tir de Stritz. Les phénix changent de gardien : Catelin vient remplacer Kubis. Les strasbourgeois maintiennent la pression. Malheureusement, la cage rémoise est souvent décrochée et déplacée, occasionnant des arrêts de jeu très fréquents. Les arbitres discutent entre eux, pour finalement conclure qu’il est plus sage d’arrêter prématurément la première période, de refaire la glace et de refixer soigneusement les cages.

Les 2 dernières minutes sont donc jouées au retour des vestiaires, toujours en powerplay pour l’Étoile Noire, qui ne lâche rien. À 18:39, Cayer sert Mallette qui envoie un slapshot vigoureux sur le gardien. À 18:58, Marcos passe à Devin tout près du but, mais il y a trop de monde, et le tir est paré. La première période s’achève sur le score de 4-0, très largement dominée par les locaux, tant du point de vue de la possession que des occasions que des buts.

Tirs : 18 - 4 pour Strasbourg

Engagements : 8 - 11 pour Reims

Photographe : Christophe Moreau

Steven Catelin, auteur d'une belle prestation sur son ex-glace

Le deuxième tiers-temps débute donc juste après la fin du précédent, les deux équipes échangent simplement de côtés. C’est à nouveau Mallette qui ouvre les hostilités, à 20:58, de sa grande spécialité, un slapshot puissant et bien cadré, mais arrêté par Catelin.

La défense rémoise ne cède rien et des défenseurs sont postés en permanence devant les cages, presque comme un bouclier humain. Cela ne laisse jamais l’opportunité aux strasbourgeois de surprendre. Le rythme perd en intensité et s’enlise dans des allers-retours sans construction. Le jeu est plus décousu que le short de Marcos ! Reims parvient même à déborder Strasbourg pour s’installer en zone adverse pendant plusieurs minutes et les phénix se procurent plusieurs tirs, comme celui de Vrielynck, à 9:11.

L’Étoile Noire reprend enfin le palet, par la crosse de Tarantino, qui monte et tente de shooter, mais il est arrêté par Savoie qui le fait trébucher, ce qui offre le premier powerplay de la période à Strasbourg. Peu après, à 32:11, c’est le capitaine Strasbourgeois qui va en prison pour obstruction. Alors que Reims est à nouveau au complet, donc Strasbourg en infériorité, Dufournet contourne le but, prend son temps, passe un défenseur, puis le gardien qui se couche devant lui, pour finalement tirer dans le seul angle laissé vide, et il inscrit le premier but de cette période, après 12:47 de disette.

Toujours durant la supériorité Rémoise, Vrielynck remonte la patinoire pour planter un tir sur Hiadlovksy qui l’arrête, mais Rehor reprend et va faire trembler les filets Strasbourgeois, jusque là intouchés, pour inscrire le premier et unique but rémois.

Le jeu continue, très physique. La défense Rémoise est toujours très dense, mais les Strasbourgeois tournent autour des cages, passent le palet de crosse en crosse, notamment celle de Dufournet, puis Devin, qui passe au centre à Marcos, posté juste devant le portier rémois, qu’il feinte pour inscrire son deuxième but et amener le score à 6-1, à 15:06.

À 18:44, après un engagement gagné par Strasbourg, Dufournet fait le tour derrière le but et envoie à Marcos. Le bouclier humain de défenseurs n’étant cette fois pas devant la cage, Marcos peut tirer de loin et marquer son troisième but de la soirée. Le jeu se dirige vers la fin de la période. Période contrastée, tant le début était décousu et la fin riche en actions construites et, logiquement, en buts.

Tirs : 15 - 7 pour Strasbourg

Engagements : 10 - 7 pour Reims

Photographe : Christophe Moreau

Pierre Bougé, un jeune Strasbourgeois plein d'audace

La dernière période commence en fanfare pour l’Étoile Noire, une nouvelle fois grâce à son capitaine. En premier lieu, Dufournet tire de loin sur Catelin, puis Marcos récupère le palet que le gardien n’a pas parvenu a bloquer, pour le soulever et le faire rentrer, inscrivant ici son 4ème but d’une soirée prolifique ! Ce but vient à bout du dynamisme des Phénix, abordant avec fatalité cette dernière période très largement dominée par les Strasbourgeois, à l’exception d’une courte période en faveur des Rémois, qui permettra à Vesely, juste devant le but, puis à Coustenoble depuis la bleue, d’obtenir quelques occasions.

Le portier rémois ne rend pas les armes pour autant, et il s’illustre par de beaux arrêts sur autant de tirs strasbourgeois : Pitch du centre, à 1:14 ; Bradley qui remonte la patinoire à 8:26 ; Cayer puis Cibula à 9:07 ; Dufournet servi par Cruchandeau à 11:02.

Mallette, décidément dans son domaine de prédilection ce soir, envoie un énième slapshot d’une précision extraordinaire entre les jambes du gardien, qui a juste le temps de les fermer pour empêcher ce tir de se transformer en but. Les dix dernières minutes du match se jouent exclusivement en zone rémoise. Les tirs, les occasions et la construction sont toujours strasbourgeois, mais les filets de Catelin ne veulent décidément pas trembler. Impatient, Cayer appelle une passe de Bradley car il est seul au centre, il avance puis bombarde le but avec tellement de force qu’il en tombe à la renverse, mais le gardien arrête son tir.

À 16:15, Franck parvient à monter et à dépasser la défense, qui ne s’était pourtant jamais laissée surprendre ce soir. Il tire, seul face au gardien, mais celui-ci est sur le passage. Qu’à cela ne tienne, Franck reprend le palet qui a rebondi et son deuxième tir est bon. Il inscrit son deuxième but de la soirée et contribue au score étonnant de 9-1, après 15 minutes sans but.

Pour conclure, Devin s’empare du rebond d’un tir de Marcos pour enfoncer définitivement le clou et arrondir le score à un joli 10-1.

Tirs : 16 - 4

Engagements : 16 - 3

Les équipes ont présenté un match assez tranquille et très largement dominé par l’Étoile Noire, car le palet est resté dans les crosses strasbourgeoise la plupart du temps. Strasbourg sort vainqueur de ce match, notamment grâce aux 4 buts de son capitaine, et prend le chemin des huitièmes de finale avec sérieux et sérénité. L’Étoile Noire n’a pas été présomptueuse et a montré un travail remarquable et des schémas tactiques propres. Les phénix, pourtant costauds en D1, sont tombés contre plus fort qu’eux et ne renaîtront pas de leurs cendres dans cette coupe de France.

L’Étoile Noire connaît un début de saison fructueux sur tous les fronts : 1er en Ligue Magnus et 1er de son groupe en coupe de la ligue. Gageons que cette victoire en 16ème annonce une belle continuation en coupe de France.