Dans une ambiance des grandes soirées, les Drakkars de Caen accueillent les albatros de Brest pour ce 1/16ème de finale de la coupe de France.Cette rencontre est aussi le premier duel officiel entre les deux leaders du championnat de France de division 1.
Arbitres : Monsieur Bourreau assisté de Messieurs Durand et Douchy
Buts : Caen : ; 30:06 Jonathan Boutin (ass Jonathan Janil et Olivier Vandecandelaere) ; 35:06 Raphaël Mazie (ass Julien Lebey et Olivier Vandecandelaere) Brest : 03:59 Jaroslav Prosvic (ass Matej Kiska) ; 08:25 Tomas Kaspar (ass Jaroslav Prosvic et Ivan Borzik) ; 55:36 Aleksey Volkov (ass Matej Kiska et Nicolas Motreff) ; 59:59 Matej Kiska (ass Tomas Kaspar)
Pénalités
20 contre Caen
24 contre Brest
Photo : Christine Mussier
1er Tiers :
Les deux formations démarrent tambour battant la rencontre. Et elles veulent en découdre le plus rapidement possible. Les contacts sont rugueux et chaque équipe veut montrer sa présence. On ressent une certaine animosité entre les joueurs. La première frappe intervient par Ignatovics depuis la ligne bleue. Puis c’est au tour de Macek de mettre à contribution Clément Fouquerel, le portier normand. Ca va très vite, on va d’un but à l’autre. Côté caennais c’est Dostal qui se met en évidence sur une passe de Graham Avenel. L’entraineur-joueur lui rentre l’appareil et sur une passe en retrait le jeune attaquant normand trouve le montant droit de Bozik. Les drakkars continuent à investir le territoire brestois mais toujours de façon stérile. Sur un bon pressing, Julien Lebey récupère la rondelle, après que Volkov «se troue» en voulant contrôler le palet de la main, mais l’attaquant normand échoue sur le gardien adverse déjà très sollicité. Les bretons ne sont pas en reste. Après avoir batailler dur pour la récupération de la rondelle dans le coin normand, les caennais arrivent enfin à sortir le palet de leur zone mais le joueur caennais transmet une mauvaise passe qu’intercepte Kiska. Sentant la menace du défenseur, il joue le palet contre la bande et Prosvic rentre dans la zone offensive avec le puck. Il temporise et déclenche un lancer à mi-hauteur que ne peut stopper le goal qui a légèrement anticipé sur une passe. Ouverture du score pour Brest. (1-0 à 3’59).
Copieusement sifflé par le public, Prosvic vient de se faire passer pour un traître après avoir fait les beaux jours normands et d’être adulé par ce même public.
Piqué à vif, la réaction est quasi immédiate avec une multitude d’occasion pour les Caennais. Avec des tirs de Gomane, Vorobel ou bien de Boutin. C’est toujours le même résultat. Même en supériorité les caennais n’arrivent pas à faire la différence malgré les rebonds laissaient par Bozik. Aucuns attaquants normands sont présents pour reprendre. Malgré le forcing sur les buts des albatros, les coéquipiers de Boutin n’arrivent toujours pas à trouver la solution. Mais à force de dominer le match, les drakkars s’exposent aux contres. Et sur une tentative de mise en place de leur jeu dans la zone offensive adverse, les caennais vont se faire surprendre. Borzik intercepte la rondelle le long de la balustrade et lance Prosvic toujours le long de la bande. Il franchit la bleue, temporise et profite de l’appel de Kiska à l’opposer pour finalement transmettre à Kaspar en retrait. Celui-ci contrôle le palet et mystifie le portier pour inscrire le deuxième but breton. (2-0 à 8’25).
Les normands ont plus qu’à se retrousser les manches pour essayer de revenir au score. Du coup ils repartent à l'assaut du but de Bozik, malheureusement les velléités offensives sont vraiment mal exploités. Les normands essaient d’emballer le match tandis que les contres attaques se succèdent pour Brest. Le match se résume à un duel de gardien. Comme sur ce nouveau contre où il faut toute la vigilance de Clément pour s’interposer devant Brunelle. Mais ce sont bien les drakkars qui dictent leur loi comme sur cette combinaison entre les frères Avenel mais le portier des albatros reste vigilant. Profitant d’une nouvelle supériorité numérique, les drakkars mettent rapidement leur jeu de puissance en place avec une foule de lancers de Janil, de Boutin mais Bozik maintient son équipe à flots grâce à plusieurs sauvetages, soit des jambières, soit de la mitaine. Et c’est sur ce score de deux à zéro que se termine la première période.
Caen n’ a pas perçu la salaire de son labeur en restant vierge au tableau d’affichage.
Tirs pour Caen : 28
Tirs pour Brest : 10
Photo : Christine Mussier
2ème tiers
Les Drakkars repartent pied au plancher dans ce deuxième tiers profitant encore d’une minute cinquante de supériorité numérique. Une fois le jeu de puissance installé, on attend pour trouver la faille. Janil passe à Da Costa dont son tir du revers n’est toujours pas cadré. La pression est de plus en plus forte, la domination est clairement pour les locaux. Les occasions défilent, les drakkars imposent leur rythme. Pierre Bennett tente à son tour de faire la différence, c’est sans succès, Bozik se couche une nouvelle fois. Le palet est constamment dans la zone offensive des bretons. Il ne manque plus qu’un but pour concrétiser cette nette domination. La démonstration est sans équivoque mais il faut que les caennais haussent encore leur jeu pour surprendre cette équipe de Brest. Bien en place défensivement et se reposant sur un excellent gardien, les bretons se contentent seulement de dégager la rondelle. Les drakkars n’abdiquent pas et montrent beaucoup de courage pour revenir. Et cela va payer. Repartant de derrière, Olivier Vandecandelaere assure une longue passe à Boutin. L’attaquant franchit la ligne bleue, il temporise et remet derrière lui à son compère Lafontaine qui décale Janil. Le défenseur décoche une lourde frappe. Bozik repousse de la botte mais cette fois-ci Boutin, qui a suivi l’action, se trouve à la réception et soulève le palet pour l’envoyer dans les filets. (1-2 à 30’06).
S’en suit un échauffourée entre Da Costa et Prunet. Les deux joueurs se font sanctionner de 2+ 2 minutes pour dureté et côté normand Charles Geslain va rejoindre son co-équipier pour avoir eu des amabilités avec l’arbitre. La réduction est forte logique au vue des tirs, des occasions et de la domination des locaux. Les drakkars ne laissent aucune chance à leur adversaire et enchainent le travail commencé depuis le début de la rencontre. Les normands impriment toujours un rythme soutenu car des lancers de Boutin et de Bennett. Même en infériorité numérique, les caennais maitrisent le débat. Les bretons ne profitent pas de cette bouffe d'oxygène pour repartir de l’avant. Le match est à sens unique et les locaux se montrent de plus en plus convaincants. les visiteurs vont céder sous la pression caennaise. Gomane va scotcher son adversaire le long de la balustrade tandis que l’attaquant brestois va mettre le palet au fond de la patinoire. Udo Marie récupère et relance rapidement pour son capitaine. Olivier Vandecandelaere contrôle mal le palet en franchissant la ligne bleue mais poursuit son effort en pressant le défenseur. Cela a pour conséquence une mauvaise passe du brestois, qu'intercepte Lebey le long de la bande. Celui-ci trouve immédiatement Raphael Mazie, seul devant l’enclave, qui ajuste son tir pour l’égalisation caennaise. (2-2 à 35’06).
C’est à juste titre que les locaux reviennent au score tellement l’emprise est forte. Et ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin. En avant marche !!! Les caennais omniprésent veulent montrer qu’ici c’est Caen et que l’adversaire entre dans une tempête. Malheureusement au fil des minutes les caennais s’essoufflent après avoir fournir beaucoup d’effort pour revenir. Pourtant les occasions sont toujours là mais et les drakkars se heurtent une nouvelle fois au bloc défensif des albatros. C’est sur ce score de parité que le buzzer renvoie les deux équipes aux vestiaires.
Les normands ont fait preuve d’un engagement, d’une rigueur et d’une cohésion exemplaire pour revenir au tableau d’affichage.
Tirs pour Caen : 26
Tirs pour Brest : 4
Photo : Christine Mussier
3ème Tiers :
Les drakkars repartent sur les mêmes bases tandis que chez les albatros ont essayé de moins subir. Les visiteurs réagissent timidement par des shoots Kiska puis par Brunnelle. Plus présent et agressif sur le palet les bretons empêchent les caennais de produire leur jeu. Ce n’est pas l’aide des défenseurs des drakkars qui bouleversent la physionomie de la rencontre. La rencontre a légèrement baissé d’intensité. Les joueurs de Toukmatchev se montrent de plus en plus agressifs sans pourtant trouver la parade pour marquer. Le match s’équilibre et on a l’impression que les caennais commencent à lâcher prise. Cela devient un peu plus brouillon. Chaque formation profite des approximations des autres pour se projeter vers l’avant. Les supériorités numériques ne donnent rien de chaque côté. Il y a bien des situations dangereuses de part et d’autre mais à chaque fois la finition fait défaut. Jusqu’à sur une action anodine où les caennais perdent le palet dans la zone neutre, suite à une mauvaise passe. Motreff passe la bleue et lance. Son tir n’est pas cadré mais le palet est récupéré par Kiska qui lui remet derrière le but (certes un peu désaxé) Nicolas Motreff conserve la rondelle avant de délivrer une passe pour Brunelle mais celui-ci laisse passer la rondelle et c’est Volkov qui arrive lancer qui prend le tir pour fusiller le portier normand. (2-3 à 55’47).
Voilà une bien mauvaise nouvelle pour ces drakkars. Tant de volonté réduit à néant à cause d’une mauvaise, un mauvais placement. Loin d’être abattu, les drakkars repartent à l’assaut mais butent sur une bonne défense brestoise. Bien arc-bouté devant Bozik, les albatros ne laissent rien passer. A une minute de la fin, l’entraineur normand demande son temps mort. Le gardien reste sur le banc au profit d’un joueur supplémentaire sur la glace. Malheureusement les locaux n’arrivent pas à se mettre en bonne position. Une première alerte par Kaspar sera sans conséquence tandis que la deuxième sera fatale. Sur un contre, Kaspar s’échappe avec Kiska malgré le retour du défenseur qui plonge l’attaquant breton inscrit le but en cage vide. (2-4 à 59’59).
Tirs pour Caen : 15
Tirs pour Brest : 11
Victoire des Albatros qui continuent l’aventure de la coupe de France. Pour les normands, le match se résume à cette adage : «dominer n’est pas gagner». Mais les Drakkars ont montré ce soir leur volonté de revenir. Et qu’ils seront un candidat sérieux pour la montée en magnus.