Rouen surpris, Rouen réagit.
Profitant de jouer à domicile, les Dragons investissent d’entrée le camp de Bisons sans pour autant vraiment inquiéter Emond. Un peu plus de deux tours de pendule et Neuilly bénéficie d’un avantage numérique qui sera vite exploité. Légèrement décalé sur la gauche Leonard tir que Koenig repousse de la jambière dans la crosse de Fournier en embuscade qui pousse le palet dans la cage vide (0-1 / 02’31 Fournier ass. Leonard). Mais que dire de ce qui va suivre trois minutes plus tard. Le palet en zone défensive de Neuilly est récupéré par Kecka qui adresse un petit flip au dessus des joueurs Rouennais, le plus prompt c’est Hordelalay qui le récupère en neutre pour un face à face avec Koenig qui élimine d’une double feinte et glisser le puck au fond (0-2 / 05’09 Hordelalay ass. Kecka).
| Stéphanie OUVRY © 2009 | |
Deux tirs et deux buts pour Neuilly ce qui entraine stupeur et consternation dans les travées de l’ile Lacroix. Le score aurait encore même plus gonflé, si la barre n’avait pas repoussé une mine à la bleue de Birolini, Koenig était surement battu dans l’affaire (07’23). Passé tout près de la correctionnel, Rouen repart de l’avant mais ni Thinel (07’40) bien repris au dernier moment, ni Zwikel ((08’56), ni Mallette (10’53) et encore moins Desrosiers (11’30) ne parviennent à tromper la vigilance d’Emond. C’est grâce à une supériorité que les dragons vont se remettre dans le bon sens.
Backa à la bleue et au bord de la balustrade coté gauche empêche le palet de sortir de la zone et trouve seul dans le slot dos au but Salmivirta qui d’un rapide pivot tir et glisse la rondelle au ras du poteau droit (1-2 / 12’39 Salmivirta ass. Backa). Le show Salmivirta continue puisque 16 secondes plus tard et les mains encore chaude des spectateurs, il se retrouve a bien nommé pour dévier un centre tir de Thinel hors de porter d’Emond. (2-2 / 12’55 Salmivirta ass. Thinel et Doucet). Quelque peu sonné par se retour rapide au score, les Bisons ont du mal çà retrouver leurs esprits, mais Galmiche rappelle a Koenig qu’ils ne sont pas encore mort (15’28).
Rouen ayant fait le plus dur en recollant au score continu sur sa lancée. Desrosiers s’extirpe du coin gauche et trouve en Mallette le bon partenaire pour la suite de l’action, ce dernier repique dans l’axe et adresse un tir croisé qui fait mouche en trouvant la lucarne gauche (3-2 / 16’09 Mallette ass. Desrosiers et Mulle). La dernière action du tiers revient à Thinel qui en break ne réussit pas sa feinte et Emond détourne de la jambière (17’18).
Rouen rentre au vestiaire avec un petit avantage, mais que se fut dur. Un début de match des plus catastrophique sans que ça soit usurpé pour Neuilly. Les Dragons ont néanmoins réussi à trouver les ressources pour reverser cette situation mais ce début de rencontre ne devra surtout pas être réédité dans quatre jours face à un top team comme Briançon.
Tirs :
Rouen : 17 tirs à égalité numérique dont 2 buts, 1 but en avantage numérique pour un total de 18 tirs dont 3 buts (83,33% d’arrêt pour Emond). 1 avantage numérique réussi, 100% de réussite.
Neuilly : 6 tirs à égalité numérique dont 1 but et 2 tirs en désavantage numérique dont 1 but pour un total de 8 tirs dont 2 buts sur la période (75% d’arrêt pour Koenig). 1 avantage numérique réussi (100%).
Domination stérile.
Revenu de l’arrière Rouen continu d’imprimer le rythme et Zwikel pense avoir poussé la rondelle derrière la ligne avant de voir que l’arbitre ne valide le fait (22’22). S’en suis un début de bousculade sans dommage pour les uns comme pour les autres, les portes des prisons ne s’ouvrant pas. Thinel enflamme la foule grâce à un numéro d’équilibriste et de maniement de palet sur son coté droit avant de servir au cordeau Doucet seul au second poteau mais le petit lutin normand croise trop son tir (22’48).
| Stéphanie OUVRY © 2009 | |
La domination Rouennaise est vraiment forte et Neuilly éprouve les pires difficultés à préserver sa cage inviolée, ce pilonnage en règle dure environ cinq bonnes minutes avant que sur un contre rondement mené par Fournier ne mette Koenig en grand danger, qui d’un superbe réflexe évite l’égalisation (26’30). Le match est plus haché et les arrêts de jeu fréquents, si bien qu’il faut attendre le mi-tiers et une supériorité normande pour voir une action réelle de but. La bonne circulation du palet (voir peut être de trop) permet le décalage de Erikson à la bleue son tir puissant est capté très difficilement par Emond (31’48).
Emond est encore décisif sur une magnifique mitaine suite à un tir instantané de Ziwkel (32’45). Neuilly a souffert sans rompre et reste toujours qu’à un petit de retard au tableau d’affichage. Retard qu’il pense combler avec la supériorité qui arrive, mais ce diable de Thinel sort de sa boite, un palet gratté en zone défensive Rouennaise par Erickson et transmit aussitôt à Thinel, qui se joue de tout le monde et réussit cette fois sa feinte face à Emond (4-2 / 33’33 Thinel ass. Erikson).
Un gros coup au moral pour les bisons. Toujours dans l’euphorie Salmivirta bien lancé par Doucet met encore Emond en difficulté sur un tir puissant coté gauche (36’48). Emond est encore bien présent avec une bien belle mitaine suite à un tir vicieux de Zwikel du revers (38’24). Sur un nouveau jeu de puissance de Neuilly, Fournier voit son essai repoussé par le casque de Koenig (39’23).
La domination et les occasions normandes ne se sont pas traduites au tableau d’affichage, Neuilly devant surtout son salut grâce à la superbe prestation de son gardien et aussi parce que les attaquants l’ont fait briller.
Tirs :
Rouen : 14 tirs à égalité numérique, 2 tirs en avantage numérique et 1 but en désavantage numérique pour un total de 17 tirs dont 1 but (94,12% d’arrêt pour Emond). 1 avantage numérique (0%).
Neuilly : 1 tir à égalité numérique et 1 tir en avantage numérique pour un total de 2 tirs sur la période (100% d’arrêt pour Koenig). 1 avantage numérique (0%).
Les bisons à terre.
Il ne reste que vingt minutes aux bisons pour renverser la vapeur et ils s’y emploient dès la reprise en monopolisant la rondelle sans pour autant faire des frayeurs a Koenig. C’est au contraire Rouen qui va corser l’addition. Sur un palet mal dégager par la défensive nocéenne coté gauche, Zwikel s’en empare et s’extirpe d’un paquet de joueur pour venir frapper une première fois à la porte, Emond repousse …mais dans la crosse de Zwikel qui reprend ainsi son propre rebond, le revers ne laisse cette fois aucune chance au portier visiteur (5-2 / 42’35 Zwikel ass. Tarantino).
| Stéphanie OUVRY © 2009 | |
Dans la foulée Neuilly a l’occasion de recoller au score avec un tir de pénalité des plus logique suite à un jet de crosse de portier normand. C’est Fournier qui est chargé de la sentence mais le cerbère normand se rattrape en stoppant l’essai de l’attaquant (43’19). Rouen maitrise toujours la rondelle mais Emond répond encore présent devant Desrosiers (46’50), Tarantino (47’09) ainsi que Lampérier (47’12). Koenig lui rend bien l’échange et s’interposant par deux fois sur des tentatives de Snider (48’07).
Le match se durcit quelque peu, quelques amabilités sont distribuées et la porte des prisons retrouvent du travail. Les esprits enfin calmés et retrouvés, le jeu reprend son droit et c’est Galmiche qui s’y emploi avec un tir direction la lucarne mais la mitaine de Koenig n’est pas gelée (56’40).
Le dernier pétard est Normand et il n’est pas mouillé, un jeu en triangle de toute beauté. Zwikel est au départ sur le coté droit, il transmet pour l’entrée de zone à Tarantino dans l’axe, qui avec juste un contrôle sert à sa gauche Öhberg qui a suivi le mouvement et sans contrôle retrouve Zwikel seul au poteau droit qui n’a plus qu’à faire franchir la rondelle derrière la ligne, la cage étant grande ouverte (6-2 / 57’51 Zwikel ass. Öhberg et Tarantino).
Les Dragons se qualifient pour le tour suivant, tel est bien là le but. Le départ catastrophe a été gommé par une bonne prestation d’ensemble mais il faudra se montrer surement bien plus vigilent lors du prochain match car il n’est pas dit que les Dragons pourront refaire la même chose face à Briançon face samedi. Maintenant un match ne ressemble jamais à un autre. Gageons qu’ils s’en souviennent.
Etoiles :
Rouen : *** Salmivirta - ** Zwikel - * Thinel
Neuilly : *** Fournier - ** Wagner - * Emond
Tirs :
Rouen : 12 tirs à égalité numérique dont 2 buts pour un total de 12 tirs dont 2 buts (83,33% d’arrêt pour Emond).
Neuilly : 6 tirs à égalité numérique, 2 tirs en supériorité numérique pour un total de 8 tirs sur la période (100% d’arrêt pour Koenig).
Engagements réussis (%)
Équipe : Période 1 ; Période 2 ; Période 3 = Total
Rouen : 54,55%; 60,87% ; 40% = 53,33%
Neuilly : 45,45% ; 39,13% ; 60% = 46,67%
Engagements individuels :
Rouen :
Joueurs : % de réussite (nombre de MaJ remportées/nombre de MaJ jouées)
Mallette : 56,25% (9/16) - Doucet : 47,06% (8/17) - Zwikel : 50% (11/22) - Thinel : 80% (4/5)
Totaux sur le match :
Emond fait face à 47 lancers et cède 6 fois, 87,23% d’arrêt.
Koenig affronte 18 lancers et s’incline 2 fois, 88,89% d’arrêt.
Rouen marque 1 but sur 2 avantages numériques, 50%
Neuilly marque 1 fois sur 5 avantages numériques, 20%
Interview de Jonathan Zwikel
Hockey Hebdo : Bonsoir Jon. Mission accomplie : Rouen est qualifié pour le prochain tour de la coupe de France. Comment ça s’est passé ce soir ?
Jonathan Zwikel : On savait qu’il ne fallait pas se baser sur le match de la coupe de la Ligue car ils étaient éliminés. Ils n’avaient pas grand-chose à perdre et à gagner. Là, sur un match sec, ils cherchaient avant tout à réaliser un coup. On le savait. On se fait encore prendre en début de match, où on n’est pas spécialement prêts. On est vite menés 2-0 mais on a su réagir rapidement.
H. H. : Te concernant maintenant. Tu mets 2 buts ce soir donc cela doit être une certaine satisfaction j’imagine ?
J. Z. : Oui bien sûr, mais je suis surtout fier de ma ligne. On travaille fort avec Lionel (Tarantino) et Loïc (Lampérier). Pour moi, ce sont de très bons joueurs et je pense qu’ils ne sont pas conscients encore de ce qu’ils sont capables de faire. Ca me tient à cœur qu’ils fassent quelque chose et qu’ils y arrivent. Ce soir, c’est moi qui conclus deux actions, mais cela aurait pu être le cas pour eux. On a bien travaillé, on a bien fait notre boulot. L’équipe se fait plaisir. Cela fait quelques matches que l’on travaille fort et on n’avait pas la réussite mais là, cela tourne en notre faveur.
H. H. : Maintenant, Briançon ! Ce sera sans doute LE premier gros test de Rouen cette année. Il y a déjà eu Angers mais Briançon, en leader, semble très fort cette année. Comment vois-tu ce match ?
J. Z. : Ca va être dur et surtout si tu regardes notre début de parcours, on peut dire que nous sommes outsiders. On ne fait pas le début de saison que l’on aurait dû faire et, eux, tiennent leur standing. Donc ce sera le premier gros test pour nous. J’ai trouvé aujourd’hui que sur les deux derniers tiers on commençait à ressembler à une équipe. Mais le plus dur sera de réitérer tout ça, en commençant par samedi. Mais en terme de motivation, il n’y aura pas besoin de chercher bien loin pour en trouver.
H. H. : Dernière petite question. On s’était eus au téléphone fin juin pour réaliser une interview ensemble. Peux-tu tirer un bilan de Jonathan Zwikel à Rouen ? Cela correspond-il à tes attentes ?
J. Z. : Je suis venu ici en toute humilité afin d’aider l’équipe du mieux que je pouvais. J’espère que je réponds aux attentes que l’on avait là-dessus. Je pense tout de même que mes coéquipiers et moi pouvons faire mieux que ça. Depuis le début de championnat, on n’est pas au niveau que les gens sont en droit d’attendre de nous ou auquel on devrait être. J’espère que le déclic est passé maintenant. J’espère qu’on n’agira pas dans la facilité car cela peut nous amener des difficultés. On est en train de construire un groupe, une aventure. Ce n’est pas évident tous les jours, on a un peu de mal. Il y a vraiment des bons gars dans cette équipe et je crois en des valeurs humaines. A partir du moment où tu as de bonnes personnalités, des gens biens, ça finit toujours par payer…
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