Pour la première fois de son histoire parisienne, la finale de Coupe De France oppose un club de D1 à un pensionnaire de Magnus qui plus est habitué à ces événements et détenteur du titre. En effet les Corsaires de Dunkerque reçoivent les Brûleurs De Loups Grenoblois pour cette rencontre inédite. Alors que les nordistes sont au complet, les Grenoblois sont privés de Farnier, Lamarche, Onno et Schmitt. Dès l’échauffement les tribunes retentissent sous la fanfare des supporters des Corsaires qui sont en mode ambiance carnaval.
Arbitres : MM Barcelo et Dehaene assistés de MM. Débouche et Constantineau
Buts : Dunkerque : ; 03.23 Parker Colley (ass Christopher Klack et Bradley Stonnell) ; 21.48 Clément Thomas (ass Joseph Broutin) ; 39.56 Parker Colley (ass Christopher Klack et Corentin Cruchandeau) ; 46.51 Lubomir Dinda (ass Parker Colley) Grenoble : 03.09 Aurelien Dair (ass Jere Rouhiainen) ; 09.55 Alexandre Lavoie (ass Adel Koudri et Aurelien Dair) ; 14.41 Damien Fleury (ass Kyle Hardy) ; 24.16 Jere Rouhiainen (ass Adel Koudri et Sacha Treille) ; 26.16 Flavian Dair (ass Matias Bachelet) ; 48.30 Nicolas Deschamps (ass Damien Fleury) ; 58.33 Alexandre Lavoie
Pénalités
6 minutes contre Dunkerque
6 minutes contre Grenoble
Dès l’entame du match les Dunkerquois sont à l’attaque, guère impressionnés par l’événement. Colley est le premier à solliciter le portier isérois. Les Grenoblois sur leur première occasion trouvent la faille par A. Dair [0-1].
Ils sont immédiatement rappelés à l’ordre sur une sortie catastrophique de Stepanek qui permet à Colley de récupérer le palet et d’égaliser dans la cage désertée [1-1].
A l’image de son gardien, les Grenoblois se montrent imprécis dans leur organisation, les relances et le contrôle du palet. Dunkerque n’en profite pas et se fait pénaliser en attaque. La défense en infériorité tient bon jusqu’à cette envolée solitaire de Lavoie qui reprend le rebond laissé par Vazzaz sur son tir [1-2].
Grenoble met enfin du mouvement et Vazzaz est de plus en plus sollicité. Dunkerque tarde à retrouver la zone offensive, échoue face à Stepanek et se fait une nouvelle fois pénaliser. La défense est bien organisée mais manque de lucidité sur ce palet qui passe le gardien, dégagé sur sa ligne par le défenseur directement sur Fleury qui ne rate pas l’occasion [1-3].
Après quelques minutes d’analyse vidéo à la demande des nordistes, le but est validé et ces derniers écopent d’une nouvelle pénalité pour retard de jeu sous la bronca de ses supporters. D’autant plus que sur le jeu de puissance les arbitres oublient une crosse haute grenobloise. Les Corsaires peinent à revenir dans la partie même si la fin de tiers est à leur avantage. Le retour des vestiaires est bénéfique aux Dunkerquois qui profitent de la largesse défensive de Grenoble pour réduire l’écart. Broutin décale parfaitement Thomas qui ne rate pas la mire [2-3].
Colley, un des meilleurs Corsaires cet après midi, n’est pas loin d’égaliser. Grenoble rate une fois encore son replis défensif, Stepanek ne sert pas assez les jambes mais Deschamps revient à temps pour sauver sur la ligne. Le jeu bascule de l’autre côté, Koudri derrière la cage adverse centre en retrait pour Rouhiainen qui ne laisse aucune chance au portier [2-4].
Grenoble pousse mais les Dunkerquois ne se laissent pas faire et montrent une solidarité exemplaire. Pourtant Grenoble s’échappe au score sur ce but entré en force de F. Dair à la suite de l’engagement gagné par Bachelet [2-5].
Dunkerque bénéficie d’un premier jeu de puissance mais manque de réussite. A mi match Vazzaz enchaine 2 arrêts décisifs sur Deschamps, puis récidive sur le lancer d’Hardy alors que Munoz rate une cage ouverte.
La domination Grenobloise est incontestable dans ce second vingt mais Dunkerque ne lâche absolument rien. Hardy laisse son équipe en infériorité pour 2 minutes grâce à sa jolie prise de judo mais les Corsaires n’en profitent pas. C’est de retour au complet que leur persévérance est récompensée. Stepanek pas serein relâche le palet que Colley ne manque pas de récupérer pour réduire l’écart à 4 seconde de la sirène [3-5].
Les Grenoblois commencent mal leur 3e tiers et offrent un nouveau jeu de puissance aux nordistes dont la seule tentative de Carpentier est repoussée par Stepanek. Le jeu perd peu à peu d’intensité mais Dunkerque n’abdique pas. Sous l’impulsion de l’inépuisable Colley, Stepanek dévie sur Dinda qui fait mouche [4-5].
Le match est complètement relancé à la plus grande joie des supporters du Nord qui entrainent avec eux une grande partie de l’Accor Arena dévouée à la cause du petit poucet. Les « Aux Armes » lancés par les partisans des Corsaires trouvent réponse dans le clan Grenoblois créant une ambiance jamais vue. Il est clair que Dunkerque et sa fanfare gagne la coupe de l’ambiance ! Deschamps bien servi par Fleury ne rate pas la cage ouverte [4-6].
Cela n’éteint pas les supporters de Dunkerque qui continuent d’encourager leur équipe. Cette dernière leur rend bien en continuant de se porter à l’avant. Budinsky n’est pas loin de les relancer mais Stepanek ferme la porte alors que Vazzaz garde les siens en vie en gagnant son duel face à Fleury.
Dunkerque pousse jusqu’à la fin, Grenoble doit resserrer sa défense et Pivtsakin sauve à 3’ du terme. Le portier de Dunkerque laisse sa place à un 6e joueur de champ pour tenter de revenir mais Lavoie conclue les débats en cage vide [4-7]. Grenoble remporte pour la seconde année consécutive la Coupe De France sans avoir vraiment convaincu dans son jeu. La faute, si l’on peu dire, à des Dunkerquois surmotivés qui, poussés par leurs fans qui ont d’autant plus réussit à rallier le public à leur cause, ont tout donné et proposé un jeu de qualité. La différence de division entre les deux équipes ne s’est absolument pas vue sur cette rencontre.
Dunkerque a offert une prestation digne du niveau de la Magnus d’autant plus qu’ils avaient déjà sorti Cergy en 1/8 et Angers en 1/4, deux équipes prétendantes au carré final de la Magnus. En plus des joueurs il faut féliciter les supporters des Corsaires qui ont soutenu leur équipe du début à la fin dans une ambiance fantastique. La communion entre eux a continué malgré la défaite et après la remise de leur médaille si bien que même les joueurs grenoblois sont allés les saluer avant de soulever la coupe.
Si le match en lui-même, ne restera pas obligatoirement dans les mémoires, nul doute que cette ambiance aura marqué les esprits et apporté une image des plus positives au hockey français.