Les Brûleurs ont du bouquet !

photographe: JC Salomé

Dès l'engagement, Grenoble va mettre la pression sur son adversaire avec un échec avant conquérant et une recherche systématique d'enchaînements par du jeu de mouvement et des déroulés offensifs en attaque/défense globalement efficaces ce soir.
Alors que les joueurs de Terglav se créent plusieurs occasions nettes et vont bénéficier d'un premier jeu de puissance pour frapper à la porte de l'excellent Pintaric, on peut s'interroger sur la capacité des Grenoblois à maintenir cette pression. Pourtant, alors que Dijon ne propose que quelques réactions sporadiques, les locaux enfoncent le clou, pardon les clous qui prennent la forme de multiples occasions plus ou moins nettes, dans une rencontre qui voit une occupation de glace totalement à sens unique.

Face à un superbe gardien à qui Dijon doit de ne pas avoir sombré corps et biens ce soir, Grenoble va insister encore et encore, proposant une partition de qualité avec, entre autres, une volonté de jouer collectif pas toujours très visible cette saison, mais qui, ce soir, avouons-le, était agréable à voir.

Si l'on excepte une faute inutile de Harty qui symbolise le seul bémol que l'on pourrait évoquer dans la prestation grenobloise ce soir, à savoir trop de pénalités (16 minutes au total) souvent évitables, avouons que le niveau de jeu est en hausse avec des joueurs qui rentrent au banc avec le sourire.

C'est donc sans grande surprise que l'on va voir Grenoble ouvrir le score lors de son premier jeu de puissance avec un superbe service de Chouinard en débordement pour son compère Labrecque qui ne se fait pas prier pour reprendre en cage ouverte à 17'04. (1-0)
Tirs: 11/7 Grenoble
Engagements 11/9 Grenoble
 

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Dijon comme un air de piquette

Le deuxième round va voir l'exacte répétition de la première période, avec des Grenoblois qui vont proprement surclasser les visiteurs en nombre de tirs et occasions nettes. Pouvant compter heureusement sur un superbe gardien, Dijon ne propose en revanche pas grand-chose offensivement, avec des joueurs cadres bien discrets, à l'image d'un Riendeau ou d'un Brown.

photographe: JC Salomé

L'illustration de cette stérilité offensive est donnée lorsque les Ducs vont bénéficier de deux fautes stupides de Barlock et de Harty pour bénéficier d'une minute de  5-3, à 22'46, avec, à la clef, un Mustukovs peu sollicité jusqu'alors qui fait le métier et laisse bel et bien une très forte impression. Replacements sans faute, y compris sur l'échec arrière, gardien en confiance qui transmet sa sérénité à tout l'effectif, et une certaine joie de jouer qui paraît motiver l'expression du collectif, vous avez les raisons de la bonne santé grenobloise ce soir et de la mise sous l'éteignoir de Dijonnais qui passent à côté de la seconde période.

A 30'11, Bisaillon attaque la cage mais voit son palet repoussé et revenir sur Lamirault qui surgit comme un diable dans le trafic pour reprendre victorieusement face à un Pintaric qui ne peut rien. (2-0)  Au-delà du but lui-même, la réalisation a de quoi combler n'importe quel entraîneur qui insiste pour que l'on attaque la cage et que l'on suive les actions sur cette dernière derrière, attitude pas toujours vue à Grenoble en début de saison et qui semble illustrer un engagement collectif plus important.

La fin de période, toujours à sens unique, produit plusieurs occasions intéressantes, mais les Brûleurs de Loups ne vont pas inscrire le troisième but, synonyme de soirée plus calme, et donc laisser un semblant de suspense, nous disons "semblant" car on ne peut pas dire que la rencontre soit équilibrée sur ces deux périodes.

Tirs 29/6 Grenoble

Engagements 9/8 Grenoble
 

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Grenoble fait sauter le bouchon

photographe : Laurent Lardière

D. Labrecque élu meilleur grenoblois

 Peu visibles pendant les 40 premières minutes, les Ducs vont revenir avec de meilleures intentions pour une dernière période plus équilibrée, mais qui ne verra pas les visiteurs réduire le score.

Après une nouvelle pénalité grenobloise, Dijon va pousser et se créer enfin des minutes de danger en zone offensive, mais Mustukovs, à la recherche d'un second blanchissage après celui réalisé face à Epinal, ne va pas s'en laisser conter.

La rencontre va être alors plus heurtée avec pas moins de trois pénalités en moins de trois minutes, suivies d'un accrochage sans gravité entre Gutierrez et Tartari, le jeune Dijonnais se montrant un peu trop impulsif en fin de rencontre.

Alors que Dijon va à nouveau solliciter Mustukovs et se procurer plusieurs occasions importantes par Wallen souvent bien servi, l'impression de hiérarchie déjà établie depuis la première minute va se voir confirmer avec deux nouveaux buts grenoblois dans les dix dernières minutes.

A 53'33, Labrecque parvient à transmettre à Chouinard qui lui remet pour un lancer victorieux qui fait chavirer Pôle-Sud qui a compris que la messe était dite (3-0, avant que Perret, toujours virvoltant et spectaculaire, à 55'31, ne serve de derrière la cage un Chouinard qui ne manque pas l'occasion de gonfler l'addition. (4-0)

Malgré leur retour dans la rencontre qui aurait pu se traduire avec de la chance par une réduction du score, synonyme de danger pour Grenoble, ce sont bien les Alpins qui se sont mis hors d'atteinte définitivement et de manière convaincante. Au-delà du score, le blanchissage de Mustukovs se répète pour la seconde fois en moins d'une semaine et tandis que le public chante la présence future à Bercy de ses favoris, il faut bien avouer que l'on a pris un réel plaisir à suivre cette explication malgré la différence de niveau, pour ce soir en tous les cas.

Tirs 18/12 Dijon

Engagements 13/9 Dijon.
 

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Dégustation réussie

Dijon s'est présenté sur la glace comme résigné, en dedans, bien en deça de son niveau supposé ce soir. A l'exception d'un gardien de qualité, avouons que l'on a pas vu grand-chose, hormis quelques enchaînements intéressants en troisième période, mais hélas trop rares et pas assez dangereux pour tromper un Mustukovs de gala.
Si l'on conserve l'hypothèse de la contre-performance, Dijon nous doit une revanche, mais on reste tout de même très interrogatif au terme d'une rencontre qui nous a montré sans conteste l'une des pires équipes vues cette année sur le plan offensif. Surclassé par Grenoble, Dijon semble à sa place en bas de classement, et va devoir s'employer pour rester en Magnus, vu la formule particulièrement délicate qui va voir plusieurs équipes descendre cette année. Cependant, l'impression très positive laissée par Pintaric, comme la qualité du public dijonnais, sont autant de vérités en faveur d'une opération "maintien" crédible et réaliste.

Ne boudons pas notre plaisir avec, ce soir, des Grenoblois qui n'ont jamais douté et même très clairement dominé un adversaire, sans doute inférieur en terme de potentiel mais dont il fallait se méfier vu l'enjeu et l'historique avec lui. Bonne nouvelle, Mustukovs paraît renouer avec la tradiction de gardien dominant et signe un second blanchissage, synonyme de confiance pour toute l'équipe. Défensivement, si certaines fautes doivent être évitées, le groupe semble en progrès avec un sérieux et une application bien visibles. Offensivement, les solutions ont été trouvées et ceci sans s'énerver, à partir d'un plan de match bien exécuté. Que peut faire cette équipe face à Rouen à Bercy prochainement? Bien difficile de répondre mais si les normands affichent de légitimes ambitions pour tout gagner cette année, Grenoble paraît disposer de certains arguments à commencer par leur gardien pour contrarier ces visées sur la coupe. Dans tous les cas, très clairement une finale très intéressante à suivre....