Quatre jours après avoir été défaits en terre angevine, les Dragons recevaient, cette fois, les Ducs d’Angers pour une demi-finale de Coupe de France explosive. Après avoir obtenu leur qualification pour les finales de Coupe de la Ligue et Continental Cup, les Rouennais ne veulent pas s’arrêter en Coupe de France en si bon chemin, Bercy restant un objectif prioritaire dans le calendrier. Pour Angers, un retour dans le nouveau POPB, version AccorHotels Arena, rappellera de bons souvenirs aux supporters et joueurs, puisqu’ils sont la dernière équipe à avoir soulevé le trophée dans cette salle avant sa modernisation.
Arbitres : MM. Barbez N. et Bliek assistés de MM. Furet et Caillot
Buts : Rouen : 03.04 François-Pierre Guenette (ass Loïc Lamperier et Patrick Coulombe) ; 18.26 Jason Krog (ass Sacha Treille et Yorick Treille) ; 36.02 Marc-André Thinel ; 52.37 Yorick Treille (ass Sacha Treille) ; 59.19 Nicolas Arrossamena (ass Olivier Labelle et Dustin Whitecotton) Angers :
Pénalités
8 minutes contre Rouen
6 minutes contre Angers
Comme vendredi au Haras, ce sont les Rouennais qui prennent à la gorge des Ducs acculés dans leur zone. Dame-Malka allume la première mèche qu’Arrossamena dévie sur Neau (0’29). Le palet tourne dans la zone
Marine Romain
angevine et à nouveau Dame-Malka joue les lance-missiles que le jeune portier d’Angers repousse difficilement vers Labelle qui ne bonifie pas le rebond (2’45). Une première pénalité est appelée contre les Ducs et les Rouennais vont en profiter de suite, Guenette, depuis le cercle gauche, trouvant une magnifique lucarne opposée (1-0/3’08/ Guenette ass. Lampérier et Coulombe). Ce but réveille les Ducs qui voient le lancer d’Albert repoussé par l’épaule de Sabourin (3’30). Les Dragons vont être proches de doubler la mise après un gros slap de Krog redirigé par la botte de Neau dans l’axe mais ce dernier de reprend bien et stoppe la reprise de Konttinen (4’40). Rouen est sanctionné à son tour, pourtant c’est bien le duo Raux-Koudys qui est à deux doigts de creuser l’écart en infériorité à la suite d’un contre rondement mené qui échoue dans les jambières du gardien adverse (5’14). Angers est en difficulté, même lorsque Lacroix est idéalement positionné Sabourin fait le job (6’28). A la suite de cette occasion, le jeu s’équilibre quelque peu au gré des pénalités, sans qu’aucune des équipes n’ait réellement l’opportunité de scorer. Ancien Dragon, Lacroix vient à nouveau frapper à la porte et se montre le plus dangereux des Ducs dans cette période mais la botte du cerbère rouennais veille (15’02). La fin du tiers va démontrer à nouveau la supériorité locale, à l’image de Whitecotton qui décale parfaitement Arrossamena dont le lancer frappe la barre (16’03). Il faudra attendre la toute fin du tiers pour voir Krog transpercer Neau d’un énorme slap en angle et doubler la mise pour Rouen. Mérité. (2-0/18’26/ Krog ass. S. Treille et Y. Treille).
Rouen rentre aux vestiaires avec un avantage de deux buts, tout à fait logiquement à la vue des efforts et de l’implication de tous. Angers va devoir montrer autre chose pour retrouver la route de Bercy.
Les Ducs, piqués au vif, reprennent le chemin du glaçon avec l’intention de recoller, Riendeau, qui retrouve l’Ile Lacroix, étant le premier en action (21’54). Angers presse haut mais laisse des espaces dont n’arrive pas à
Marine Romain
profiter Arrossamena (23’56). Les Angevins sont cependant beaucoup plus actifs et dangereux mais manquent de précision dans le dernier geste, beaucoup de lancers étant hors cadre. A la différence des Rouennais qui, dès que l'occasion se présente, mettent à contribution Neau, à l’image de Labelle sur un engagement gagné par Whitecotton (26’26). La seconde partie de la période bascule du côté de Rouen. Sur une pénalité envers Riendeau, Guenette est proche de définitivement faire le break, à la suite d’un superbe mouvement qu’il ne peut conclure de près, Neau ayant parfaitement lu la combinaison (32’22). Dame-Malka n’a pas plus de réussite sur un nouveau missile repoussé difficilement par le dernier rempart des Ducs (34’15), tout comme Konttinen, pourtant bien placé, qui écrase son slap (35’11). Finalement, le troisième but va intervenir sur une interception de Thinel à la ligne bleue qui s’en va seul glisser le puck entre les bottes de Neau impuissant (3-0/36’02/ Thinel). Assommé quelque peu, Angers réagit par Riendeau, qui voit son centre tendu devant la cage rouennaise être dévié par Dorey, mais Sabourin capte et gèle la rondelle (36’50). Une pénalité contre Rouen ne sera pas exploitée par les visiteurs, toujours aussi peu inspirés dans cette phase de jeu, seul May, d’un slap excentré, venant titiller le goalie (39’14).
Les Rouennais se rapprochent un peu plus de Bercy et semblent largement au-dessus de leurs adversaires sur cette rencontre. Il faudrait un miracle côté Angevins pour inverser la tendance et priver les Dragons de défendre leur titre.
Dernière ligne droite pour Paris, et Lampérier tente de forcer le barrage Neau par un joli tour de cage stoppé
Marine Romain
par ce dernier (40’20). Angers va tenter tout de même de revenir, comme sur ce cafouillage après un lancer de Gaborit bien maîtrisé par Sabourin (43’46). Rouen officie exclusivement en contre et est proche de tuer le peu de suspense restant par Thinel qui voit son tir du poignet éloigné de la plaque par Neau (45’08). Lacroix (46’49) puis Busto (49’24), du cercle droit, tentent leur chance, sans succès. Les minutes défilent rapprochant un peu plus les Dragons du Graal. Définitivement, quand la fratrie Treille conclut un bon boulot dans la zone de toute la ligne (4-0/52’37/ Y. Treille ass. S. Treille). La qualification ne fait plus de doute et même si Busto, bien décalé au second poteau, peut réduire la marque, Sabourin lui ferme la porte au nez (53’30). Arrassamena parachèvera l’œuvre rouennaise d’un but en angle sur son propre rebond, ce qui vaudra une dernière assistance à Monsieur Dustin Whitecotton, lui qui quitte le club et ses coéquipiers ce soir (5-0/59’10/ Arrossamena ass. Whitecotton et Labelle). Il sera d’ailleurs chaleureusement félicité par ses compères de ligne et son nom scandé par tout le public jusqu’à la sirène finale, et même après, durant un tour d’honneur.
Rouen jouera donc la finale de Coupe de France le 3 janvier à Bercy face à Grenoble qui, de son côté, a vaincu Dijon. Cette finale dans la nouvelle AccorHotels Arena sera une belle affiche, entre les deux équipes les plus marquantes de ces dernières années. Nul doute que les Dragons auront à cœur de remporter cette coupe dans cette patinoire qui ne leur a jamais vraiment réussi. Ce trophée pourrait être le premier véritable de la saison, eux qui auront une finale de Continental Cup, la semaine suivante, à domicile, ainsi que la Coupe de la ligue quelques semaines après. Bref, un très gros calendrier pour une équipe qui semble insatiable cette saison.