Qui voyait les scorpions résister à Grenoble avant la rencontre parmi les journalistes présents ce soir à Pôle-Sud? Personne avouons le, les pronostics allant de l'avalanche à un avantage de quatre à six buts pour les isérois. Pourtant, le connaisseur de hockey sait que les reprises après un repos prolongé sont souvent laborieuses..
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| Photographe Laurent Lardière |
| J.Baylacq ouvre le score pour les BDL |
Et laborieux est le mot!
Le début de rencontre voit Grenoble essayer de mettre en place son fond de jeu mais se heurter à des visiteurs bien en place. Pas franchement à l'aise, les brûleurs peinent à créer des décalages significatifs et vont proposer un jeu beaucoup plus brouillon que lors de leurs sorties précédentes, face à des scorpions en manque de solution devant et qui vont user et abuser des lancers à fond de glace avec échec avant à suivre. Sans que l'on ait jamais l'impression que le résultat final puisse lui être défavorable, Grenoble manque de tranchant et s'expose aux contres avec des pertes de palets souvent évitables.
A 9'50, un but est logiquement refusé aux visiteurs pour une violation de la zone gardien, et on peut résumer en disant que Grenoble ne cadre pas tandis que Mulhouse lance souvent mollement sur la cage.
Nouveau frisson à 14'25 lorsque Nikkila récupère un énième palet qui traine et va s'offrir un duel qu'il perd face à Horak heureusement dans son match. Il s'agit de la meilleure occasion d'une rencontre dont il faut bien avouer que l'on attend mieux, particulièrement côté grenoblois.
A 19', un but est cette fois logiquement refusé à Grenoble après une mélée devant la cage de Blazek qui fait le métier ce soir, et on pense dès lors ne voir aucun but sur la période.
Pourtant, A 19'58, une nouvelle mélée va permettre à Grenoble d'ouvrir le score avec Baylacq qui voit un palet revenir du gardien et heurter son coude avant de tomber sur sa crosse et terminer au fond. (1-0) Le but est logiquement accordé malgré les protestations des alsaciens qui voient une poussée de la main du joueur grenoblois, et nous devons bien avouer que vu de la tribune de presse, nous avions la même impression, mais nos photographes proches de la glace nous ont précisé que le but était bien valable et inscrit de la crosse.
Tirs 12/9 Mulhouse
Eng 13/10 Grenoble
Toujours un match de reprise...
Mulhouse qui avait sans doute trop regardé jouer Grenoble en première période revient avec d'autres intentions et ne va pas mettre longtemps pour égaliser.
A 20'20, Mulhouse récupère un palet oublié derrière la cage grenobloise et Nikkila hérite d'une belle passe qui lui pemet de tromper facilement Horak (1-1)
Cette égalisation méritée sur le déroulé de la rencontre va tout de même réveiller un peu les isérois qui vont pousser plutôt timidement et laisser quelques contres malheureusement pour eux mal exploité par des mulhousiens dont l'attaque n'est pas le point fort de l'équipe.
Grenoble va neutraliser un jeu de puissance adverse avant de bombarder Blazek sur une pénalité cette fois en sa faveur, et on se dit que même si Mulhouse résiste bien, on ne voit pas les alsaciens faire jeu égal encore longtemps avec le pensionnaire de la Magnus.
A 26'53, Texier parvient à s'infiltrer rapidement dans une brèche défensive plein axe avant d'envoyer un lancer repoussé par le corps du gardien, le jeune grenoblois dont on se demande s'il a justement voulu ces deux temps dès le départ reprenant ensuite pour tromper facilement Blazek. (2-1) Ce genre d'éclair que l'intéressé collectionne cette année a certainement enflammé le public ce soir, même s'il souligne indirectement que les deux premiers trios grenoblois eux sont muets depuis le début de la soirée.
La rencontre va voir encore des réactions mulhousiennes souvent désordonnées mais pouvant être dangereuses, d'autant que Grenoble n'accélère guère le jeu ce qui bénéficie aux scorpions.
Une double pénalité aère quelque peu l'ensemble à 30'56 et Chouinard va manquer un duel face à Blazek dans une rencontre qui manque de rythme.
La fin de période voit beaucoup de pertes de palets et lancers sur les gardiens.
Tirs 13/5 Grenoble
Engagements 13/12 Grenoble
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| Photographe Jean-Christophe Salomé |
| A.Texier donne deux buts d'avance aux BDL |
Logique respectée
Un contre de Baylacq assez dangereux dès la reprise reste la seule occasion de Grenoble dans un début de période qui voit Mulhouse proposer une attaque défense très sérieuse à 44'.
Une nouvelle double pénalité conduit Horak à s'employer sur un contre des visiteurs, la rencontre devenant plus nerveuse à défaut d'être moins confuse.
Plusieurs pénalités plus tard et après un autre numéro de Texier dont la vitesse pose incontestablement des problèmes aux joueurs de coach Prochazka, on peut constater que le chrono défile et qu'un seul but sépare les deux équipes.
Pourtant, les scorpions ne paraissent pas en capacité de créer des décalages significatifs, et ceci même si Grenoble reste bien en deça de son rythme et jeu collectif habituel.
Alors que l'on pense s'acheminer vers une fin de rencontre pouvant être compliquée pour Grenoble qui prend une pénalité à 53'33, Mulhouse fait à son tour une faute à 54'34 qui remet les équipes à égalité.
C'est le moment que choisi Bisaillon pour slapper à la bleue avec un palet qui nous a semblé dévié et qui passe à hauteur de l'épaule de Blazek qui ne pouvait rien sur la canonnade à 55'10. (3-1)
Un temps mort mulhousien est pris immédiatement, mais après qu'Horak ait dit non une dernière fois, la cage vide mulhousienne va finalement trouver le lancer de Trabichet qui permet à Grenoble de s'imposer sur un score assez sévère pour Mulhouse à 59'49. (4-1)
Une bousculade sans gravité suit le but et conduit à quelques pénalités mineures.
Tirs 12/5 Grenoble
Engagements 14/5 Grenoble
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| Photographe Laurent Lardière |
| Suzzarini et Rodman se dispute le gain du palet |
Voila..Voila
Mulhouse n'a rien à se reprocher sur cette rencontre et a démontré que l'élimination de Strasbourg au tour précédent n'était pas un hasard. Présentant une solidité défensive qui constitue son point fort comme le soulignent leurs statistiques, les alsaciens avaient ce soir un niveau plus proche du bas de la Magnus que de la D1. Possédant plusieurs joueurs de niveau Magnus à l'image d'un Suzzarini élu logiquement meilleur joueur du match côté visiteur, et qui ferait le bonheur de n'importe quel club élite en jeu de puissance devant le slot, Mulhouse paraît un candidat très sérieux à la montée et confirme sur cette rencontre disposer d'un effectif intéressant. Au delà de la différence de rythme avec la Magnus que l'on aura pas forcément bien vu dans la rencontre, le bémol à l'enthousiasme du soir vient plutôt d'une attaque qui n'est pas au niveau de la défense. Manque de vitesse, de tranchant, mais également une certaine absence de construction de jeu avec des palets mis au fond et suivis souvent en vain par les attaquants dans le plus pur style grenoblois d'il y a quelques années...Il n'en reste pas moins que la résistance proposée par Mulhouse ce soir est à féliciter, et ceci même si on a jamais senti les scorpions capables de passer devant. On ne peut que souhaiter à cette équipe qui s'est bien défendue contre plus fort qu'elle de rejoindre l'élite rapidement.
Grenoble on l'a compris n'a pas proposé ce soir une prestation de qualité, et l'expression "match de reprise" prend tout son sens. Certes au final on a un score assez net mais il est acquis curieusement avec aucun but des deux premiers trios. Sans que l'on puisse dire que les joueurs de coach Terglav aient tremblés, leurs difficultés à accélérer le jeu et à éviter quelques belles boulettes défensives pouvaient coûter beaucoup plus cher ce soir car les brûleurs n'ont pas manqué de réussite lors des moments clefs. Face à un pensionnaire de D1, difficile de crier à l'exploit, mais difficile aussi de faire la fine bouche vu le résultat final. Après une première période très terne et une ouverture du score pas malheureuse, une seconde période équilibrée, il aura fallu un ultime déblocage de Bisaillon pour voir Grenoble s'imposer par plus d'un but de différence. Ceci dit, face à des scorpions qui n'avaient rien à perdre et qui ont sans doute proposé l'un de leurs meilleurs match de la saison, la machine grenobloise est passée et c'est ce que l'histoire retiendra. Signant le score le plus large de toutes les rencontres, et poursuivant la très large série de victoires, Grenoble peut attendre sereinement n'importe quel adversaire et on peut supposer logiquement que le manager qui aura tiré les isérois sur sa route pour les demis fera une grimace de circonstance.
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