Pour les quarts de finales de Coupe de France, les Dragons recevaient une équipe d’Epinal en perte de vitesse. Après un début de saison tonitruant, le Gamyo rentre dans le rang doucement, à l’inverse des Rouennais qui, depuis un mois, redressent la barre et retrouvent une place au classement de la Magnus plus en adéquation avec le niveau espéré. Ce match à élimination directe s’annonce donc ouvert et palpitant, bien que disputé sur la glace normande.
Arbitres : M. Bliek assisté de MM. Caillot et Smeeckaert
Buts : Rouen : ; 08.50 Maxime Lacroix (ass Francis Charland et Patrick Coulombe) ; 12.10 Julien Desrosiers (ass Jonathan Janil et Maxime Lacroix) ; 16.37 Loup Benoit (ass Antonin Manavian et Loïc Lamperier) ; 33.47 Dan Koudys (ass Marc-André Thinel et Dany Groulx) ; 38.31 Marc-André Thinel (ass Maxime Lacroix et Dany Groulx) ; 39.34 Marc-André Thinel (ass Maxime Lacroix et Loïc Lamperier) ; 59.54 Maxime Lacroix (ass Julien Desrosiers) Epinal : 06.17 Ken Ograjensek (ass Vojtech Kloz et Maxime Moisand) ; 15.42 Jan Plch (ass Michal Petrak) ; 28.25 Grégory Beron ; 30.42 Alain Goulet (ass Michal Petrak)
Pénalités
18 minutes dont 10 à Guenette contre Rouen
22 minutes contre Epinal
Le coup d’envoi est donné et les deux équipes vont prendre quelques instants pour se jauger. Il faut attendre 3’17 pour voir Rouen se créer la première vraie chance par Lacroix, bien servi par Charland, sur un deux contre un qu’Hocevar annihile parfaitement.
Photographe : Marine Romain
Malgré cette nette occasion, c’est pourtant Epinal qui prend le jeu à son compte. Beron (4’25) puis Moisand (5’24) tombent sur un Riopel concentré. Cette domination va être récompensée par Ograjensek depuis le cercle gauche qui trouve la lucarne opposée d’un Riopel impuissant (0-1/6’17/Ograjensek ass. Kloz et Moisand).
L’ouverture du score est méritée, les joueurs de la cité des Images sont mieux rentrés dans le match tant Rouen propose un jeu brouillon.
La première pénalité spinalienne va rééquilibrer les débats, Charland, de la bleue, lance ras glace pour une subtile déviation de Lacroix imparable (1-1/8’09/Lacroix ass. Charland et Coulombe).
Ce but redonne confiance au clan rouennais. Le jeu s’installe dans la zone défensive vosgienne, Janil envoie un boulet qu’Hocevar ne maîtrise pas, à la joie de Desrosiers qui pousse au fond (2-1/12’10/Desrosiers ass. Janil et Lacroix).
Rouen, doucement mais sûrement, prend l’avantage sur son adversaire. Cependant, sur un mauvais repli défensif, le duo Petrak-Plch va faire parler la poudre, action conclue par le dernier nommé qui ne manque pas l’offrande (2-2/15’42/Plch ass. Petrak).
Une nouvelle pénalité à l’encontre du Gamyo va modifier le tableau d’affichage. Dans une phase mieux gérée actuellement par les Rouennais, Guenette, bien trouvé à la suite d’un beau jeu à trois, conclut dans une cage ouverte (3-2/16’37/Guenette ass. Manavian et Lampérier).
Epinal se fait à nouveau sanctionner et va friser la correctionnelle par Lacroix qui, suite à un engagement, se retrouve en bonne position mais ne peut conclure (19’08).
Au jeu du chat et de la souris, c’est Rouen qui bascule devant à la fin de la période. Après une bonne entame de match, Epinal a été logiquement récompensé mais l’ouverture du score a réveillé les Dragons de leur torpeur, qui ont pu capitaliser sur leurs supériorités.
Tirs : 14 Rouen / 9 Epinal
Face off : 17 Rouen / 6 Epinal
Le second tiers redémarre avec des Spinaliens au pressing face à des Rouennais timorés. Goulet, intelligemment, lance devant le filet adverse pour la déviation de Vallier mais Riopel avait tout compris (25’18).
Photographe : Marine Romain
Beron s’essaye à son tour de loin, sans réussite (26’43). Peu à peu, les Dragons vont redresser la tête et se créer plusieurs opportunités. Desrosiers tout d’abord (26’55) puis Benoit et Cunningham sèment la zizanie devant la cage d’Hocevar sans pouvoir conclure (27’30).
Sur une action anodine, Beron profite de l’apathie défensive pour faire un petit festival et repique fasse à la cage pour mystifier Riopel en lucarne (3-3/28’25/Beron).
Dans la foulée, Rouen se fait sanctionner deux fois et va subir les assauts répétés du Gamyo.
Après plusieurs tentatives, Goulet, d’un lourd slap, trompe Riopel qui ne peut réaliser l’arrêt face à la violence du lancer (3-4/30’42/Goulet ass. Petrak).
Epinal repasse devant dans ce chassé-croisé. Rouen ne tergiverse pas longtemps. Sur une nouvelle pénalité des visiteurs, Koudys concrétise un rebond suite à un lancer de Thinel (4-4/33’47/Koudys ass. Thinel et Groulx).
La patinoire exulte et va pousser ses Dragons à reprendre les devants. Manavian sonne la charge et manque la lucarne d’un rien (35’36). Cunningham lance pour la déviation de Lacroix qui s’écrase sur le poteau (36’40). La pression est très forte sur les cages visiteuses et les locaux vont finir par fructifier leurs tentatives. Groulx lance devant le filet, le puck est dévié pour finalement atterrir dans la palette de Thinel qui conclut (5-4/38’31/Thinel ass. Lacroix et Groulx).
Quelques instant plus tard, Lacroix en deux contre un trouve Thinel à nouveau qui score en finesse (6-4/39’54/Thinel ass. Lacroix et Lampérier).
La course poursuite se prolonge entre les 2 équipes, même si Rouen a fait le break en fin de tiers. La rencontre, riche en buts, n’a pas encore délivré son verdict, tout peut encore arriver, le scénario fou de ce match nous laisse tout imaginer.
Rouen redémarre doucement et laisse volontairement la rondelle à Epinal.
Photographe :Marine Romain
Ceux-ci passent près du KO quand Charland fait le tour de la cage et est tout proche de glisser la rondelle sous la botte d’Hocevar, tout heureux de réaliser l’arrêt (43’05).
Les joueurs du Gamyo donnent le maximum mais la défensive rouennaise bloque tout ce qui se présente et ne laisse aucune brèche.
Les Rouennais, en contrôle, sont rarement mis en difficulté, Riopel faisant les bons arrêts sur les tentatives adverses, à l’image de ce slap de Susanj, brillamment stoppé (53’09). Epinal pousse de plus en plus, mais s’expose à des contres comme sur ce lourd lancer de Desrosiers, difficilement bloqué par Hocevar (57’35).
Bozon prend un temps mort afin de tenter le tout pour le tout. Hocevar déserte ses filets mais cela ne va rien donner si ce n’est un septième but pour Rouen en cage vide sur une interception bonifiée par Lacroix (7-4/59’54/Lacroix ass. Desrosiers).
Rouen se qualifie, non sans difficultés, mais avec l’impression de tout de même maîtriser son sujet. Si quelques errances défensives ont refait surface par intermittence, les qualités offensives ont gommé les erreurs commises. A noter l’amélioration du jeu en supériorité numérique, et des unités spéciales en général, qui, depuis plusieurs rencontres, redeviennent efficaces. Pour Epinal, il ne reste plus qu’à se concentrer sur le championnat, avec la possibilité de décrocher un top quatre à la fin de la saison régulière qui serait un excellent résultat pour ce groupe bien équilibré.