A Lyon, c’est soirée « 8ème de finale de coupe de France ». L’équipe reçue vient de Clermont-Ferrand, pensionnaire en Ligue 1. Les visiteurs et les locaux ont en commun le fait d’avoir été admis dans leur division respective grâce à un repêchage. Les Lions ont pris le meilleurs parti de cette aubaine et occupe, depuis quelque temps, le haut du classement en Saxoprint Ligue Magnus. De leur côté, les Sangliers Arvernes passent un mauvais moment en championnat, avec seulement 1 point acquis en 12 rencontres. A priori inégale, la rencontre pourrait être un piège pour celui qui sous-estime son adversaire.
Arbitres : M. Barcelo G. assisté de MM. Germaneaud et Constantineau
Buts : Lyon : 10.58 Samuel Takac (ass Arturs Mickevics) ; 13.25 Samuel Takac (ass Matic Podlipnik et Thomas Roussel) ; 15.58 Miks Lipsberg (ass Vikhael To-Landry et Julien Correia) ; 18.34 Sébastien Delemps (ass Gregor Koblar et Dominik Kramar) ; 22.17 Vikhael To-Landry (ass Jakob Milovanovic et Miks Lipsberg) ; 26.50 Scoot Fleming (ass Samuel Takac et Matic Podlipnik) ; 45.43 Jakob Milovanovic (ass Miks Lipsberg et Julien Correia) Clermont-Ferrand :
Pénalités
6 minutes contre Lyon
6 minutes contre Clermont-Ferrand
Dès le coup d’envoi, les Lions prennent les commandes. Le premier tir provient de l’attaquant Arturs Mickevics, il est repoussé par l’épaule du gardien clermontois Dylan Celestin (00 :13). Le ton est donné !
La possession du palet est lyonnaise. Mais Vickael To-Landry, attaquant local, est sanctionné pour retenir (1:25). Le jeu de puissance des Sangliers s’installe bien par 2 fois mais ne donne qu’un seul tir, arrêté fermement par la mitaine de Matija Pintaric.
Photographe : Emmanuel Lavocat
De retour à 5 contre 5 la domination des Lions reprend. Le gardien auvergnat travaille bien. Sur une attaque orchestrée de Koblar, Delemps et Michel, il suit bien l’action et réussie à éviter le but (5:48).
Sous pression, le défenseur de Clermont-Ferrand, Mathis Chiappino et sanctionné pour un accrochage (4:15). Le jeu des Lions ne trouve pas la faille dans la défense. Le match continu à égalité numérique et le palet reste dans les crosses lyonnaises.
Après 2 dégagements interdits de suite, le public voit les Sangliers manquer de souffle (9:15). Alors que, finalement, les visiteurs sortent le palet de leur zone, il est intercepté par Mickevics. L’attaquant passe à Takac qui ouvre le score d’un slapshot bien ajusté (But à 10:58, score 1-0).
Quelque minute plus tard, ce même Samuel Takac trompe à nouveau le gardien de Clermont-Ferrand, d’un coup de poignet, après une passe de Podlipnik. (But à 13:25, score 2-0).
Le match se déroule résolument du côté auvergnat, le gardien est dans la ligne de mire. Il arrête avec brio un tir de Koblar (15:47). Mais juste après il perd son duel contre Lipsberg, laissé seul face à lui (But à 15:58, score 3-0).
Les joueurs de Clermont-Ferrand sont sous le choc, mais ceux de Lyon ne lèvent pas le pied. A 1’26 de la fin de la période, Sébastien Delemps frappe sur une passe de Koblar. La mitaine du gardien des Sangliers dévie le tir, mais pas assez pour éviter le but. (But à 18:34, score 4-0).
Les Auvergnats sont dépassés par une équipe qui ne prend pas le match à la légère. Le score reflète très bien la situation sur la glace.
Le 2ème tiers démarre dans le même style que le 1er. Rapidement, To-Landry, quasiment au contact avec le gardien clermontois, trouve le fond des filets d’un tir sous la barre transversale. (But à 22:17, score 5-0).
Photographe : Emmanuel Lavocat
Les Sangliers arrivent à passer un peu de temps en zone lyonnaise et à tenter quelque lancés, mais sans succès (23:50). C’est encore leur portier qui a le plus de travail comme lors de cette attaque bien menée par Berthon et Favre-Félix à 25’18. 25 secondes plus tard le défenseur Lyonnais, Podlipnik, envoi un boulet de canon que le gardien repousse de la jambière. Takac récupère le palet, passe à Fleming qui le glisse dans la cage. (But à 26:50, score 6-0).
Malgré une autre incursion du côté rhodanien, les Sangliers ne contrôlent que très peu le palet. Ils essaient de profiter de quelques opportunités avant la fin du tiers,avec notamment une échappé de Téo Sarliève (35:23). Puis, les Lyonnais Roussel et Takac offrent la chance d’une supériorité à 5 contre 3 (37:59 et 39:19). Mais cette fois c’est le gardien lyonnais, par un arrêt acrobatique, qui réussi à maintenir le score inchangé jusqu’à la fin du tiers.
Malgré des supporters et supportrices venus pour leur équipe, les Clermontois ne peuvent que subir, avec courage, les assauts de leurs adversaires du soir.
Photographe : Emmanuel Lavocat
Le début du 3eme tiers se déroule en infériorité pour les Lyonnais mais le jeu de puissance auvergnat ne s’installe pas. Dès la fin de la pénalité, Pintaric laisse sa place dans les cages lyonnaises à Sydney David, le gardien numéro 3. Les locaux continuent leur domination. L’attaquant de Clermont-Ferrand, Hugo Florentin, est sanctionné pour 2 minutes. Mais il ne passe que 50 secondes en prison. En effet, le jeu offensif des Lions s’installe. Le slap de Milovanovic est dévié par une crosse clermontoise, trompe le gardien et trouve le fond du but. (But à 45:43, score 7-0).
Plus tard, le portier lyonnais est quelque peu sollicité mais se comporte idéalement. Il gagne ses duels (48:13), fait ses arrêts (50:25 et 50:58 du casque).
Après la moitié du tiers, l’attaquant des Sangliers, Martin Kulha, est puni pendant 2 minutes. Le jeu défensif est efficace et les Lions ne peuvent s’installer durablement à l’attaque.
A la toute fin de la période, le jeune attaquant clermontois, Sarliève, s’approche adroitement du gardien et fait tinter le poteau. Pourtant, il n’y a pas d’autre but avant le coup de sirène final.
Le public a pu voir un match déséquilibré, effectivement, mais surtout une équipe de Clermont-Ferrand qui a joué tout son match malgré l’adversité et qui a montré une belle solidarité dans les moments difficiles.
Interview d’après match
: Mitja Sivic, entraîneur des Lions
HH : Est-il possible de savoir pourquoi le gardien numéro 2, Raibon, n’était pas sur la glace aujourd’hui ?
Mitja Sivic : Dans un sens, je vais le garder pour moi, cela va rester au sein du club. Il n’était pas sur la glace ce soir, mais il y sera vendredi.
HH : Aujourd’hui, vous avez probablement essayé des choses, nous avons vu, ce soir, des joueurs sur la glace qui ont habituellement moins de temps de jeu. Avez-vous été très créatif?
MS : Non. Les 2 derniers matchs, après Grenoble, nous nous sommes dit que nous voulions jouer un peu plus avec toutes les 4 lignes. En particulier, durant le penalty kill. Nous avons décidé de travailler dessus et de donner plus de chances aux 6 attaquants des lignes 3 et 4. Car les attaquants du top 6, si l’on veut dire top 6, auront besoin d’avoir les jambes plus fraîches quand ce sera nécessaire, quand nous aurons besoins de buts et quand nous aurons besoin de powerplays pointus et bons. Ils ont besoin d’un petit peu de repos, quelque part, aussi. Parce que Scott Fleming, Arturs Mickevics et Roland Kaspitz, ont joué beaucoup de temps pour nous dans les premiers 18 matchs. Nous avons donc décidé de réduire leur temps de glace un petit peu, afin d’obtenir plus de leur part, ailleurs. Ce soir, évidemment, nous avons joué une équipe de D1, nous avons permuté les lignes 1, 2, 3 et 4 tout du long. Je pense que c’est une bonne chance aussi pour nos jeunes et ceux qui ne jouent pas autant offensivement pendant le championnat d’avoir du temps de qualité.
HH : Quels seraient les enseignements majeurs de ce match en particulier ?
MS : Honnêtement il y en a peu, nous avons demandé de jouer, autant que possible, de notre façon. Je pense qu’aujourd’hui, ils ont fait les bons efforts, mais demain est un autre jour et nous n’analyserons pas trop ce match. Évidement, Eric (Meideros) et moi même allons regarder un peu mais nous n’allons pas passer beaucoup de temps dessus. Nous devons nous concentrer sur le match de vendredi et être près pour celui là.
Julien Correia, attaquant des Lions
HH : Cela fait une grosse différence par rapport à l’année dernière, est-ce que c’est une surprise ?
Julien Correia : c’est une demie surprise. Quand on est arrivé au mois d’août, c’est le message que les coachs ont essayer de nous donner : que l’on avait une équipe pour pouvoir le faire. Après, on a dû travailler dur pour pouvoir jouer au niveau où l’on joue aujourd’hui. On continue à travailler très fort pour garder cette constance. Disons que on ne s’y attendais pas forcément en début de saison, mais maintenant que l’on y est on sait pourquoi .On y est et on fait tout pour y rester.
HH : En 2 mots, qu’est qui serait la recette de ce qui se passe pour l’instant ?
JC : Je pense que le recrutement a été fait de manière assez intelligente. On voit que même si c’était un match de coupe de France, ce soir, on a 4 blocs qui peuvent jouer et faire le travail sur la glace, même quand il y a des absents. Je pense que l’on a les bons joueurs et en plus les joueurs qui vont dans le système que les coachs demandent, avec des joueurs assez techniques mais qui sont surtout des gros travailleurs. On essaie de travailler très fort et on le voit car on fait la différence souvent en fin de match. C’est certain que ce n’est pas que de la chance car cela arrive assez fréquemment. Je pense qu’on a une équipe qui travaille très dur et jusque là ça paie.
HH : Justement, pour la coupe de France, vous passez à l’étape suivante. Est-ce qu’il y a un enjeu, finalement, est-ce que cela fait envie ?
JC : Bien sûr. On n’essaie de ne pas se projeter trop loin sur cette compétition, on prend les tours les uns après les autres. Pour l’instant on a été épargné par le tirage. Maintenant, en quart de final, les choses sérieuses vont commencer. On va prendre les matchs les uns après les autres et c’est sûr dès que l’on va avoir une chance de passer au tour suivant, on va le faire. Il reste 2 matchs pour se rendre à Bercy. Le prochain match, quart de final, c’est sûr que l’on va mettre toutes les chances de notre côté pour passer ce cap là.